Branak Skarginson
Il rempli sont verre d'un liquide ocre et le bu d'une traite. l'effet curatif des plantes fut immédiat et la vivacité reprit possession de son corps, brisant les âfres de la maladie, pour un temps tout du moins. Depuis quelques semaines la maladie était revenue, un fléau qui va et qui vient, mais toujours présent. S'accompagnant parfois de quelques crachats sanglants, elle usait le vieux bijoutier, aspirant la vie comme la sangsue suce le sang. Le nain moribond traversa son atelier s'appuyant lamentablement sur sa canne. Il sortit d'un tiroir recalcitrant quelques outils qu'il posa sur son établi, il tira la lourde chaise de fer, alluma la lampe à huile, étira ses doigts agiles et comença son travail d'orfevrerie.
Branak était né il y'a plus d'une centaine d'années, solide comme un roc et fort comme un taureau. La maladie aussi naissait, incidieuse, immortelle, mortelle. Elle lui tenait la main durant son enfance, le mal incurable s'amplifiait pendant que son hôte grandissait.
Le précieux bijou était arrivé à terme, une épaisse bague en or, lourde et massive, qui devait proteger un riche noble impérial contre une quelconque magie. Le nain tira sur ses muscles et se leva. "La magie pensa t'il, quelle chose abérante que d'utiliser le mal pour vaincre le mal, celui-ci est tellement présent qu'il a pénétré les entrailles même de notre sol". Ces pensées l'ammenèrent à reflechir sur ses maux : comme la terre, peut être était t'il atteint par le chaos. Il se corrigea interieurement ce qui se traduit par un grommelement sonore, il ne devait pas s'imaginer perverti ainsi, il n'était qu'un nain atteint d'une tare de naissance. "Une certitude inébranlable, je n'ai d'attirance pour aucun dieu impi, je n'ai aucune mutation significative... pourquoi le chaos ?" Se rassura-il. Il orienta son regard vers la petite fenêtre de son atelier, il faisait déja sombre, le repas devait être servit depuis un moment. Un excellent moyen de dissiper ces pensées malsaines se dit-il. Mais trop tard, ces même pensées venaient de commencer à semer le doute dans l'esprit du nain.
Les premiers symptômes firent surface durant l'adolescence : une fatigue chronique, parfois lancinante, en menant le jeune garçon jusqu'à la syncope durant les grandes crises. Au bout de quelques années, il ne pouvait plus tenir le rythme des activités physiques. C'est pourquoi il avorta, rageusement, ses rêves de futur forgeron pour apprendre la bijouterie et les runes.
Les discussions allaient bon train dans la salle à manger, des sujets divers et variés flanaient dans la salle, les mineurs discutaient des derniers gisements de mithril, les guerriers étalaient leurs haut-faits d'arme et les brasseurs argumentaient sur la hausse du prix du houblon. Skinfax quand à lui était plongé dans un débat à propos des nouvelles recrues de l'école runique, toute la tablée était d'accord pour dire que la prochaine génération de maitres des runes allait être un bon cru. "Il vont voir ce qu'il vont voir, ces petites barbes. C'est pas d'la tartes les runes." ajouta l'orfèvre en désignant son interlocuteur du bout de sa choppe, avant de la finir. Une parole l'interpela, à la table derrière lui un mot résonnait dans son oreille, il se leva pour s'interesser à la discussion. Le premier des deux vétérans ajouta "Il est en expansion, son avancée inéxorable terrifie l'Empire, le chaos est la pire des maladies je te....". Il n'entendit pas la fin de la phrase, deux mots occupaient son esprit, chaos... maladie. Des mots résonnants et destructeurs qui l'anéantirent. Il s'agenouilla lourdement par terre, vomissant un amalgame billieux fait de sang et de nourriture, s'en suivit de violents spasmes, il se raidit puis s'affaissa.
Le temps passait et ils évoluaient, l'un devenait un bijoutier réputé, l'autre un fléau omniprésent. Les muscles du nain était devenus fins et faibles, sa barbe sale et hirsute, ses épaules basses et fragiles, et son dos fatigué et vouté. Mon son intelligence et sa vivacité d'esprit survivaient malgré tout, elles étaient sa force et sa fierté.
Les quelques bougies vascillaient dans le vent frais du matin, il se reveilla avec difficulté, ses cils étaient collants, sa bouche pateuse et son crâne le martyrisait. Sur une petite table à sa droite était posés un dose du liquide rougeatre et une pipe remplie d'un tabac nouveau. Il prit, tremblotant, la pipe et l'alluma tant bien que mal. La fumée s'échappait de sa bouche, évacuant une partie de la fatigue, il bu le brevage bienfaiteur. Puis il se rallongea pipe à la main, et parti dans une reflexion sur la maladie et le chaos. Il reflechit pendant plusieurs heures. Si le mal qui le rongeait était d'origine chaotique il n'était plus tout à fait nain et était même un danger pour son entourage. Mais d'un autre côté aucun mage n'a eu de réaction étrange face à lui, il savait pourtant qu'ils étaient particulièrement sensible aux aléas des forces obscures. Les arguments commençèrent leur ballet, allant cahin-caha, s'entrechoquant, fusionnant, imposant des idées, et faisant naître de nouvelles. La lune s'afficha et les pensées s'accordèrent : - "dans l'état actuel des choses je n'ai pas assez d'élément pour avoir une idée fixe."
Un conflit contre deux forces habitant dans un même corps. L'une, un mal en expansion destructeur, inéxorable. L'autre, une volonté fière et combative.
Avec une énergie renouvelée il s'equipa de quelques possessions et d'une bourse bien remplie. Il drevait voyager vers le nord, vers les désolations nordiques. "C'est la meilleur façon que j'ai pour comprendre ce qui m'arrive." songea t'il. Les portes de Barak Varr étaient le théatre d'une activité ahurissante, ici et là s'activaient de nombreux marchands vendant, achetant et troquant. Mais Branak cherchait avant tout une caravane en partance pour l'Empire. A force de demander aux itinérants, il fut orienté vers un jeune impérial qui s'appretait à retourner vers ses terres natales. Skinfax dû mettre la main à la poche pour pouvoir profiter du voyage. Son voyage avait pour but de fixer son opinion sur l'origine de sa maladie, naturelle ou chaotique.
C'est ainsi qu'il se rendit à Aldorf où il fit connaissance de la Confrérie des Mercenaires du Reikland qu'il joignit quelques mois plus tard
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Donc voilà ce que j'éspère être le background final de Skinfax Branak. Je sais que j'en ai fait beaucoup mais celui-ci est vraiment celui que je trouve le plus prenant. Je le trouve bien plus original que le précedent et le personnage est à mon avis plus interessant.
Evidemment plus il y aura de commentaire mieux ce sera ^^.