Nombre de messages : 6026 Age : 37 Localisation : A la taverne, près du tonneau de vin Date d'inscription : 15/08/2006
Feuille de personnage Nom: Dangorn de Castagne Race: Humain (Bretonnien) Carrière (classe): Chevalier de la Quête (Chevalier du Soleil)
Sujet: [Navet] Sunshine Ven 13 Juin - 9:05
Puisque je suis parti pour vous parler de SF, je vais vous parler d'un BON GROS NAVET comme on les aime.
Certains d'entre vous l'ont peut-être vu au cinoche ou en DvD. Je vous conseille de le louer dans un vidéoclub à la rigueur si vous voulez rigoler un bon coup ou passer une soirée-navet entre potes (quoi ? vous faites jamais de soirées-navet ?), mais pas de l'acheter à moins que vous soyiez comme moi fan de navets.
Ne lisez pas les critiques qui disent que c'est un film réaliste et plausible : elles vous mentent. C'était pourtant le but avoué de Boyle, il le dit lui-même : il voulait faire un mix entre 2001, l'odyssée de l'espace et Solaris.
Eh ben c'est foutrement raté, à tous les égards.
Pour le réalisme censé égaler celui de 2001, on repassera. Le pitch en lui-même est déjà la preuve que Danny Boyle n'a aucune notion d'astrophysique, évidemment son film s'adresse au grand public qui ne sait peut-être pas comment est fait le soleil, mais pour un amateur de science-fiction qui s'intéresse un peu aux étoiles et aux planètes ça saute aux yeux. Et puis même, quand on fait un film en annonçant qu'il sera réaliste, on se renseigne un minimum.
Le soleil qui commence à s'éteindre en 2060. Déjà, rien que ça, ça vaut son pesant de cacahuètes. Le soleil est censé et ne peut s'éteindre avant quatre ou cinq milliards d'années au bas mot, car il contient largement assez d'hydrogène pour continuer sa fusion jusque là.
En plus dans le film, comme il s'éteint, il fait froid sur Terre. Certes ça paraît logique dit comme ça sauf qu'en fait lorsque le soleil s'éteindra il grossira et engloutira la Terre après l'avoir carbonisée. Je vous épargne l'explication mais en gros c'est une histoire de pression interne et d'équilibre hydrostatique qui fait que lorsque la fusion en son cœur ralentira, en fait il enflera.
Et surtout, surtout, il y a un truc qui cloche énormément dans le principe du film : pour redémarrer la fusion du Soleil, ils envoient une bombe. Or le rayon du soleil faisant plus de 100 fois le rayon de la Terre, en son cœur sa simple pression suffit à faire fusionner les atomes, libérant une énergie titanesque ! Le soleil, c'est déjà une bombe. Mais une énorme bombe à fusion de 100 fois la taille de la Terre, qui a assez de combustible pour exploser en continu pendant 5 milliards d'années !
A lui seul il libère en une seule seconde plus d'énergie que nous ne pourrons jamais lui en fournir même en faisant exploser des centaines de bombes atomiques de la taille de Manhattan sur sa surface. Et là, ils n'en font exploser qu'une. Ca paraît franchement dérisoire.
Surtout que la fusion nucléaire ne se passe qu'au coeur de l'étoile. Faire péter une bombe atomique à sa surface pour relancer la fusion en son coeur, c'est comme faire péter une grenade sur la Lune pour faire fondre le noyau terrestre... c'est idiot et inutile.
Donc déjà rien qu'avec un scénario comme ça, c'est très mal parti.
Ensuite les astronautes, tous titulaires d'un doctorat (bac+8 ) et experts reconnus dans leur domaine, sont joués par des acteurs qui ont l'air d'avoir vingt piges. Ca fait doucement sourire.
Le vaisseau en lui-même est une aberration des lois de la physique la plus élémentaire. Comme dans 2001, la gravité artificielle est la force centrifuge engendrée par rotation des éléments du vaisseau. Jusque-là rien ne choque, c'est en effet la seule façon connue de produire une gravité artificielle. Sauf qu'elle est dirigée non pas de façon centrifuge comme cela devrait l'être, mais perpendiculairement à cette direction. Un non-sens.
Je passe les détails innombrables du vaisseau spatial qui en font à lui seul un élément comique du film, et j'en arrive à LA scène-clé de ce navet, celle qui a failli me faire crever de rire en pleine salle de cinéma, au moment où pour rejoindre leur vaisseau les astronautes sautent sans combinaison dans le vide pendant plusieurs secondes, sachant qu'on est quand même pas loin du Soleil à ce moment-là, et que leur seule protection est une simple feuille de mousse isolante qu'ils s'enroulent autour d'eux avec du scotch.
Comme si tout près du Soleil, le seul problème pour survivre était le froid de l'espace, alors que c'est l'un des moindres... Le seul qui échoue dans le film, il meurt congelé au bout de vingt secondes. C'est impossible, même si effectivement dans le vide il peut faire -150°C quand on est à l'ombre, -270°C si on est loin du Soleil. Mais comme c'est du vide, la température du corps ne baisse presque pas, car le vide a une très faible conductivité thermique.
Ensuite, c'est plutôt la décompression brutale qu'ils devraient craindre. Enfin ça, on va dire que la mince couche de mousse isolante et la courte exposition au vide suffit à les protéger. Après tout, les études de la NASA disent qu'un humain peut survivre entre 10 et 14 secondes dans le vide total avant de tomber dans le coma et de mourir... pourquoi pas.
Et pour finir, pour le côté prise de tête métaphysique de Solaris, on en est loin, je le cherche encore. Ah, non j'exagère, il y a quand même à un moment la question "est-ce que dieu est dans le soleil ?".
Voilà la bande-annonce à regarder avec le son assez fort.
Gräph Heeck Poivrot
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bon ben au moins un film que je n'irais pas voir ^^ Je ne me souviens plus trop c'est dans celui là qu'ils ont un vaisseau qui ressemble a un énorme champignon couvert de panneaux solaires? (avec un ordinateur central qui leur parle) il m'avait semblé que celui là était déjà aberrant (le mec saute du bord du vaisseau pour échapper aux vents solaires mais il saute comme d'une falaise... chose impossible dans l'espace vu qu'il n'y a pas de gravité).
Mauldred Chevalier de la quêQuête
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Sujet: Re: [Navet] Sunshine Sam 14 Juin - 3:49
C'est exact, c'est celui-là.
Il vaut le coup d'œil car c'est quand même un film à très gros budget, graphiquement superbe, et qu'on rigole un bon coup, mais ça ne vaut quand même pas de payer le prix d'un DVD pour ça.
Alberick Poivrot
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