[BG] Yadaraf - Arkhena - Vannaya - Aleiga

- Mais non ne met pas la poudre à cet endroit je n'aurais plus de place pour mettre ma rune ! Chuchota Vannaya.
- Attends, si je la met de l'autre côté l'explosion ne sera pas dirigé dans le bon sens...
- Attends, sinon ce que je peux essayer de mettre, c'est une rune en dessous qui décuplera les forces de la conserve tout en pourrissant les moches qui tapent dessus.
- Vannaya, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler la conserve... c'est pas très gratifiant. Oui j'ai du métal tout autour de moi, mais ce n'est pas une raison !
- Rohhh laisse nous travailler... Tu verras, tu seras contente du résultat.
- Oui mais bon, j'y tiens à ce bouclier... alors ne l'abimez pas. La dernière fois, j'ai récupéré ma hache en trois morceaux. Super l'amélioration !
- C'était juste une petite erreur de mesure de ma part. Fit Aleiga.
- Petite petite... Même une partie du métal de ma hache avait fondu !
- Chuutt ! Tonton Yadaraf va vous entendre !

Les trois naines arrêtèrent de parler afin d'entendre les pas de leur oncle.

- C'est bon il a pas entendu, mais faites gaffe. Vous savez ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'il nous a surpris à faire des expériences.
- M'en parle pas, on a du coupé mon armure pour que je puisse l'enlever...
- Ayait, j'ai fini de mettre la poudre, regardez ! Montra fièrement Aleiga.
- Putain ! Je t'avais dit de pas la mettre comme ça, je voulais mettre ma rune avant...
- Oh mais ça va... t'as qu'à te démerder avec ça et puis c'est tout.
- Tu fais vraiment chier, je te demande un truc et tu le fais mal, c'est toujours comme ça. Dit Vannaya en haussant le ton.

Tout doucement Arkhena se disait :
- Cette fois il va l'entendre, il faut que je m'éclipse subtilement...

- Attends, je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi ! C'est moi qui ai eu l'idée d'associer les runes à la technologie pour un rendu spectaculaire ! Cria Aleiga.

La porte s'ouvrit brutalement.

- Bande de grosses mioches écervelées bourrées d'hormones ! Votre cerveau est-il si atrophié ? Serait-ce dû au fait que vous soyez jumelles, lors de votre création, il n'y avait qu'un seul cerveau qui a été séparé en trois ? Ou est-ce que le proverbe que le QI d'un groupe est égal au QI le plus bas présent dans ce groupe, c'est à dire dans votre cas celui des rats présents dans la cave ? Serait-ce un morceau de plomb qui serait rentré dans votre tête, essayez de la secouer voir si on l'entend pas taper les parois de votre crâne ? Par Grimnir, est-ce qu'au moins vous vous rappeliez ce que vous faisiez lorsqu'ils ont distribué le sens commun ? J'en sais rien, peut être que vous étiez occupées à traitre le chat du voisin, où à vous regarder dans une glace en voulant faire des régimes juste après avoir avaler un sanglier à vous toutes seules, ou peut être que vous essayez déjà d'apprendre à vous voler en sautant du toit des maisons, atterrissant la tête la première ce qui expliquerais beaucoup de chose. Tout ce que je sais c'est que vous avez commandez au marché ambulant de la connerie universelle une charrette entière d'affreuses idées d'expérience tout aussi dangereuse qu'une petite invocation de Tzeentch au milieu d'un congres de répurgateur déprimés par le recrudescence de crime chaotiques.

- Mais on ne faisait rien de méchant ... tenta Vannaya.
- Rien de méchant ? Rien de méchant ? Un homme bête qui tue une vierge de 11 ans n'a rien de méchant, que ton bras se transforme en tentacule n'est rien de méchant...
- Heuu, tonton... tu exagère un peu là ! dit Aleiga.
- Bon sang je suis tellement énervé que je pourrais m'en foutre une sans le faire exprès...

Les trois naines commencèrent à se cacher derrière le bouclier d'Arkhena, Yadaraf semblait vraiment furieux de ce qu'il venait d'apprendre. Yadaraf prit le bouclier et le jeta contre l'autre bout de la pièce, par chance la poudre n'a pas pris feu mais le bouclier se retrouvait dans un piteux état. Le tueur commença à prendre Arkhena par le bras, mis une main derrière son plastron et la souleva pour la jeter sur les deux autres naines. Aleiga essaya de riposter, mais sans ses outils elle ne pouvait rien faire, Vannaya tenta de lancer des sorts mais son oncle l'empêchait d'incanter, et Arkhena ne pouvait que se recroqueviller dans son armure.

Il arrivait régulièrement cette famille de se battre de la sorte. Ces combats étaient très impressionnant mais restaient bon enfant, on eut à déplorer que quelques côtes cassées de temps en temps.

- Mais tonton, pourquoi refuse-tu que l'on pratique ces expériences ? Elles pourraient considérablement améliorées notre puissance... demanda Vannaya.
- Oui mais à quel prix ? Je ne souhaite pas qu'il vous arrive ce qu'il est arrivé à votre père et à moi. répondit-il.

- Franchement, si je mets une rune d'explosion au niveau de la gâchette, tu n'imagine pas la portée de ton fusil !
- Le problème c'est que je ne pourrais pas le changer, alors que si tu mets ta rune sur la balle, là je pourrais choisir différentes balles ! Tu vois, je ne contrôle pas ta rune, il faudra que j'attende qu'elle se recharge et je devrais me retenir de tirer. Et tu sais bien comment je suis, quand je combats, une sorte de frénésie s'empare de moi.
- Oui tu as raison, mais difficile de contrôler l'effet de la rune au niveau de la balle. Déjà elle sera moins puissante, ensuite il va être difficile de savoir de quel côté elle sera. Il pourra y avoir des effets indésirables : imagine quand tu mets la balle dans le canon, la rune ne se situe pas du bon côté. Ça risque de pas être beau à voir.
- Tu as raison, il faut bien arriver à prévoir. Je vais essayer de trouver un système pour que la balle se mette comme prévue. Alors si on tient compte de la force centrifuge lorsque l'on pose la balle... Avec la force de frottement... Sachant qu'on n'est pas dans un référentiel stable à cause du combat... Donc si je mets tout ça en relation, j'obtiens donc une équation différentielle, suffit simplement de faire un développement limité... Voilà, si je représente ça graphiquement j'obtiens une courbe de Gauss. En supposant qu'on est à un intervalle de confiance de 95% il suffirait que je pose une petite languette à ce niveau et ça devrait aller.
- Heuuu... Belgrim... Tu es sûr de tes calculs ? Car là je ne pourrais pas vérifier ce que tu dis... Je ne veux pas que tu dises que c'est pas faute si ton pétoire est inutilisable après.
- Ne t'inquiète pas Yadaraf... Certes j'ai fait quelques simplification ici ou là, mais mes calculs sont bons. Attends, ce n'est pas pour rien que j'excelle dans la fabrication d'arme !

Les deux nains continuèrent à travailler sur leurs amélioration. Depuis tout petits, ils n'avaient cesse de se demander comment améliorer les outils qu'ils avaient. Belgrim était astucieux, ingénieux... A 7ans, il avait déjà amélioré son arquebuse, améliorant sa portée de 3 pas. Yadaraf, quant à lui, était créatif, il avait les bonnes idées, et avait une formidable capacité à visionner les choses dans l'espace. Il savait déjà comment unifier une rune à une hache avant de savoir-faire la rune elle-même. Les deux frères n'arrêtaient pas de bricoler, d'inventer, ce qui faisait râler leur grand-père qui devait les surveiller.

- Lorsque l'empire nain s'étendait sur toutes les contrées lointaines, on n'avait pas besoin de ces magouilles, cela ne va rien apporter de bon ! Disait-il souvent.


Certes leurs expériences leur valaient parfois de mauvais tours, Belgrim a dû changer plusieurs fois d'équipement, mais ils estimaient que ça en valait la peine. Il fallait évoluer. Entre les skavens et les peaux vertes, le territoire nain perdait du terrain, même si les anciens refusaient de voir l'évidence. L'évolution, voilà la clé de la race naine !

- Bon, alors il faut que je calcul la puissance de la rune que je vais inscrire sur tes balles. Le problème, c'est qu'il est encore difficile de jauger. On nous apprend toujours à faire une rune de puissance maximale, mais dans ce cas ce n'est pas vraiment opportun.
- Tu te rends compte... Imagine qu'on arrive à faire en sorte que ça marche. Tu pourrais enseigner aux autres prêtre des runes comment jauger la puissance de leur rune afin qu'ils améliorent les balles. Et je produirais en chaîne des arquebuses capables de supporter ces balles. Je les vendrais au prix d'or !
- On va devenir une des familles les plus riche de Karak Kadrin.

Les deux nains avaient un énorme sourire en pensant aux trésors qu'ils allaient récolter.

- Bon aller, on va arrêter là pour aujourd'hui, Polya m'attend chez nous, et tu sais comment elle est si j'arrive en retard...
- Ne m'en parle pas ! Mais remarque, c'est ce qui fait tout son charme.
- Héhé ! Tu as bien raison.
- Tu as de la chance qu'elle t'ait choisit Belgrim !
- Je sais, je sais, tu en trouveras une aussi Yadaraf ! Allez, j'y vais. A plus, dans l'bus !

Polya était la femme de Belgrim, cela faisait déjà quelques années qu'ils étaient mariés et elle était enceinte depuis plusieurs mois déjà. Les augures annonçaient des triplés. Belgrim s'était donc préparé à cette éventualité et avait déjà installé un système pouvant bercer trois berceaux d'un coup.

Belgrim vivait juste à côté de Yadaraf, il ne lui a pas fallu longtemps pour rentrer chez lui. A peine était-il rentrer chez lui qu'il subit le courroux de Polya.

- C'est à cet heure ci que tu rentre ? Tu es encore allé boire comme un pochtron, ou alors tu as fait semblant de travailler sur un projet qui n'aboutira pas, et qui de toute façon ne changera rien au monde ?
- Mais, ma douce...
- Je ne suis plus ta douce, plus depuis que j'ai doublé de volume par ta faute ! Qu'elle idée j'ai eu de te choisir, que tu me mettes en cloque comme ça. Je suis aussi énorme qu'on pourrait me confondre avec un nurgling géant.
- Mais non, tu es très jolie ma douce...
- Suffit ! Tu n'en as rien à faire de moi, je vais bientôt mettre au monde nos enfants et toi tu fais mumuse avec ton frère ! Vous avez 38 ans ! C'est fini de faire mumuse ! Tu devrais prendre tes responsabilité ! Je fais quoi moi toute seule ? Énorme comme je suis, hein ?
- Je suis là maintenant, qu'est ce que tu veux que je fasse ?
- Que tu te casse ! Tu m'énerve, tu m'exaspère ! Ahhhh si j'avais écouté mon père...
- Bon d'accord je te laisse...
- Attends ! Tu crois que tu vas t'en tirer si facilement ?
- Mais ma do..
- Il n'y a pas de "ma douce" ! Le repas n'est pas prêt, on a plus rien dans les placards il faut que tu aille chercher à manger ! Et tout de suite car j'ai faim.
- Oui ma chérie, j'y vais de suite...
- Et après, tu me feras un massage.
- Oui. Dit-il en sortant de chez lui.

On lui avait dit qu'une naine enceinte devenait une folle furieuse mais il ne s'attendait pas à ça. Certes Polya avait un mauvais caractère à la base mais quand même. Pendant qu'il allait faire quelques achats il pensait encore à l'expérience avec Yadaraf, il espérait vraiment que ça allait marcher. Et pour ne pas gâcher le plaisir, il fera le test lors d'un vrai combat.


Les deux frères travaillèrent deux long mois pour parfaire l'arme de Belgrim. Yadaraf, dû s'y mettre à plusieurs reprise pour incruster une rune à une balle. Il s'entraînait d'abord à mettre n'importe quelle rune dessus. Puis lorsqu'il y arriva à chaque coup. Il essaya de jauger la puissance de la rune. La puissance était encore un peu aléatoire mais il restait dans les marges qu'ils s'étaient fixées. Belgrim avait dû faire d'autre adaptions sur son arme, ce qui réduisait l'exactitude de ses calculs mais il disait souvent à Yadaraf "Ça reste dans le raisonnable, ne t'inquiète pas".

Alors qu'ils peaufinaient leur prototype, ils entendirent un appel aux armes : les légions de la destruction n'étaient pas loin.

Les gens se rassemblaient, ils ne savaient pas encore quelle était la menace qui se présentait. La peur se voyait sur certains visages, mais ils savaient tous qu'ils devraient combattre, qu'ils étaient le seul rempart entre les ennemis et la cité, et ils ne la trahiront trahiraient pas. Belgrim et Yadaraf se trouvaient au milieu de la troupe. Ils étaient trop loin du général pour l'écouter alors ils vérifiaient leur paquetage. Les nains qui constituaient la troupe commencèrent à parler entre-eux de ce qu'il se passait et de qui ils allaient affronter. En prêtant l'oreille on pouvait constater que chacun avait sa version : skavens, peaux-vertes, hordes du chaos, certains même allaient jusqu'à parler d'une nouvelle guerre de la barbe. Puis on entendit le cor, et la troupe se mit en marche. Les deux frères ne savaient pas quels seraient leurs adversaires, ni l'endroit où ils allaient les affronter, ni même le nombre de nains partant au combat.
C'est au bout de quelques dizaines de minutes, alors qu'ils passaient un col, qu'ils virent l'étendue de l'armée khazalide : plusieurs régiments entiers faisaient marche, dont plusieurs de guerriers nains, suivis de longues barbes, puis d'ingénieurs, ainsi que des mineurs. Karak Kadrin étant la capitale des tueurs nains, un grand nombre d'entre eux ouvraient la marche. Derrière l'infanterie suivaient des armes de sièges : canon, canon orgue, catapulte des rancunes, lance flamme. Quelques gyrocoptères partaient régulièrement en éclaireur. Derrière toute l'armée, des caravanes portaient les vivres nécessaires à la survie des nains. Le Throng de Karak Kadrin était en marche.


Pendant les deux jours de marche qui suivirent, Yadaraf et Belgrim apprirent à connaître leur compagnons d'armes. Ils essayaient de vendre leur invention, mais aucun nain ne souhaitant l'expérimenter, ils se résignèrent alors à montrer eux même la puissance de leur invention. L'armée avançait lentement mais calmement, jusqu'à ce que quelques échauffourées se fissent sentir : l'armée étant en fond de vallée, des groupes de peaux vertes assaillirent son flanc. Les pertes commençaient à devenir importantes. Le thâne du régiment de Yadaraf et Belgrim décida alors d'assurer les flancs de l'armée. Il répartit son régiment en plusieurs unités de 6 : quatre ingénieurs, 1 prêtre des runes,et un brise-fer. Chaque unité était chargée de la protection d'un point précis de l'armée. Celle de Yadaraf et Belgrim se retrouva affectée à la protection du le flanc droit de la colonne de vivre de l'armée.


Les unités se mirent rapidement en place. Au fur et à mesure que l'armée avançait elles changeaient de couverture pour progresser aussi. Yadaraf et Belgrim se tapirent derrière un rocher à l'affût du moindre mouvement dans les bosquets longeant la route. Belgrim prit une de leurs balles expérimentales et l'inséra dans son arme. Il la mit en joue afin d'être prêt à tirer sur tout ce qui pourrait sortir du bosquet. Les secondes passaient lentement, quelques bruits se firent entendre mais rien de suffisamment concret pour engager le combat.

Tout à coup, Yadaraf vit une ombre dans le bosquet.
- Là ! Tire sur l'ombre !
- Je l'aurais jamais à travers ce bosquet, entre les branches et les feuilles soit la balle va s'arrêter, soit elle va être déviée.
- Crétin ! Avec la puissance que j'ai mis dans les runes elle conservera sa trajectoire. Si elle atteint pas le moche, c'est pas à cause du bosquet mais plutôt à ton incompétence.

- Tu veux que j'essaie la balle sur toi en premier ?
- Allez je te dis ! Au pire ça sera un premier essai pour voir les limites de l'invention.
- Bon d'accord...


Belgrim prit son temps pour viser, une fois sa cible en joue, il appuya doucement sur la gâchette de son fusil. L'arme eût plus de recul que d'habitude, Belgrim faillit en tomber à la renverse, mais il pût admirer la trajectoire de la balle qui, comme l'avait prédit Yadaraf, avait une telle vitesse que ni les feuilles ni les branches n'altérèrent sa trajectoire. Elle vint se planter dans l'ombre, qui s'effondra avec un bruit sourd. Pris par surprise, le reste du groupe assaillant lança l'assaut sans l'ordre de leur Big Boss. Les arquebusier du groupe les attendaient de pieds ferme, et les orques qui fonçaient sur eux tombaient comme des fétus de paille. Toutefois, certains orques noirs portant des armures lourdes ne tombaient pas si facilement face aux armes khazalides. L'euphorie du premier tir passée, Belgrim reprit une de ses balles spéciales, et tira sur l'orque noir le plus proche. L'effet fût immédiat, la balle traversa son armure, se logeant dans son torse. Voyant que leurs armures ne suffisaient plus, et n'étant pas encore au corps à corps, les dernières peaux-vertes battirent en retraite.



Le chef d'unité s'approcha alors de Belgrim et Yadaraf.
- Bravo, votre invention à l'air d'être bien utile, leur assaut a été repoussé ! Cependant restez sur vos gardes, ils vont revenir, et cette fois ils seront plus organisés !
- Bien chef ! répondirent en coeur Belgrim et Yadaraf avant que le chef d'unité s'éloigne vers d'autres nains.

Pendant les heures qui suivirent les Orques tentèrent divers assaut qui restèrent cependant inefficaces contre la défense khazalide. Puis il n'y eu plus aucune attaque pendant quelques heures. Yadaraf et Belgrim restaient tout de même sur leur garde. L'armée avançait à pas mesurés, toujours flanquée de ses unités de protection. C'est alors que Belgrim, qui regardait vers le ciel, vit comme une éclipse solaire, comme si quelque chose occultait l'astre lumineux. Alors qu'il contemplait ce phénomène, il sentit une violente secousse : Yadaraf s'était jeté sur lui pour le renverser. Dans leur chute ils entendirent un bruit assourdissant.

- Non mais tu dors ?!
- Qu'est ce qui te prend à me pousser comme ça ? dit Belgrim vérifiant qu'il n'avait rien de cassé. C'est pas le moment de jouer aux gamins.
- Nan mais quel crétin... Regarde où t'étais avant...
Belgrim vit alors un rocher gisant à l'endroit où il était posté une seconde plus tôt.
- Les fumiers utilisent des lance-rocs !

- C'est pas le moment de râler, ils vont sûrement revenir à la charge.

C'était en effet le cas, les orques sortaient déjà des bois et chargeaient sur les unités de flanc. Yadaraf et Belgrim se mirent rapidement en position et firent une nouvelle démonstration de la puissance de leur invention. Plusieurs orques tombaient mais il en venait toujours plus. Belgrim devait accélérer la cadence tandis que Yadaraf se préparait à la charge de l'ennemi pour permettre à son frère d'attendre le dernier moment pour ranger son arquebuse. Ce qui ne tarda pas, des Orques noirs arrivèrent sur eux.

Un premier Orque tenta d'assener un violent coup à Yadaraf qui parvint péniblement à parer. Pendant ce temps Belgrim sortit une hache et l'abatit sur l'orque sans réussir à le blesser significativement. D'autres Orques tombèrent sur les deux frères qui tentèrent de résister à l'assaut, mais qui, face à une telle supériorité, reçurent quelques blessures. Heureusement, Yadaraf avait quelques runes de guérison en stock... ce qui leur permit de ne pas trop céder face à la force adverse.

Chaque seconde semblait interminable, et les deux frères espéraient que des renforts arriveraient. Ils réussirent à infliger de lourdes blessures au premier Orque noir, mais il en restait encore trois à combattre. Ils sentaient leur forces s'amoindrir et la réserve de runes de guérison commençait à s'épuiser. Ils reculaient petit à petit sous les coups des orques, leur moral s'amenuisant au fur et à mesure qu'ils encaissaient les coups sans en infliger. Mais enfin arrivèrent les renforts, des longues barbes chargèrent les Orques, leur marchant littéralement dessus.

Relevant la tête, Yadaraf regarda alors autour de lui et vit plusieurs unités de longues barbes sortir de l'armée pour repousser l'ennemi qui fuit vers les fourrés. Déjà certains de leurs aînés venaient vers eux en les félicitant d'avoir tenu jusqu'à leur arrivée. Ces compliments remplirent le cœur de Yadaraf et Belgrim de fierté et d'honneur.

Après cette lourde défaite, les attaques des peaux-vertes restèrent sporadiques et inefficace face à l'armée khazalide.