Isaac Asimov sur Wikipedia.C'est mon auteur préféré.
On fait parfois référence à lui comme "l'Empereur de la Science-Fiction", rien de moins !
Warhammer 40,000 s'inspire d'ailleurs par certains côtés de son œuvre. Notamment du cycle
Fondation, dont je viens de finir le premier tome, dont le pitch est le suivant :
- Citation :
- En ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la Galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir.
Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici cinq siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans.
C'est là que s'arrête l'analogie entre Fondation et Warhammer 40,000. Warhammer 40k a en effet choisi d'explorer la voie prédite par Seldon, celle des trente mille ans de ténèbres, où la technologie et les sciences sont oubliées et mystifiées, où les mondes livrés à eux-mêmes retombent à un stade féodal.
Mais Fondation prend une autre voie, celle où Seldon tente de changer l'avenir prédit par la psychohistoire.
- Citation :
- Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs...
Dans Fondation, point de démons du Warp, point de xenos. L'humanité a conquis toute la Voie Lactée et est la seule espèce intelligente de la galaxie. Asimov explique que les vaisseaux de l'Empire se déplacent entre les étoiles par sauts hyperespace, l'hyperespace étant des dimensions supplémentaires (autres que longueur, largeur, profondeur et temps) qui ne sont ni spatiales ni temporelles.
Ce qui est amusant c'est que l'Empire a pour capitale Trantor, une planète-ville près du centre galactique, au lieu que ce soit la Terre (Terra) comme dans 40k, et apparemment l'existence même de la Terre a été oubliée. Il y a tout de même une brève référence à la troisième planète d'un système quelconque dans le secteur de Sirius (on se doute qu'il s'agit de la Terre et que le système dont il est question est le système solaire) qui serait le berceau de l'espèce humaine selon certains archéologues de l'Empire, mais la plupart penchent pour Alpha du Centaure.
Une autre œuvre majeure d'Asimov que j'ai adorée est
Les Robots, qui se passe bien avant
Fondation, dans un futur proche. L'histoire se passe au début sur Terre, mais au fur et à mesure on suit les débuts de la colonisation du système solaire et des étoiles voisines.
Les humains sont parvenus à créer des robots dotés de cerveaux positroniques leur procurant une intelligence artificielle égalant voire surpassant dans certains domaines le cerveau humain. Mais le cerveau positronique n'est pas censé permettre aux robots d'avoir une âme, des émotions. A la place, ils sont conditionnés par les Lois de la Robotique (voir la fiche Wikipedia d'Isaac Asimov), qui les empêchent de faire du mal aux humains.
Mais malgré toutes les précautions prises, certains robots se mettent à penser et à ressentir des émotions.
Pour ceux qui ont vu
I, Robot (avec Will Smith) ou le film
The Bicentenial Man ("l'Homme Bicentenaire", avec Robin Williams), ce sont tous deux des films inspirés du cycle des
Robots d'Asimov.
J'aime le style d'écriture d'Asimov, pourtant j'aime aussi le style de Tolkien alors qu'ils ont des styles tout à fait opposés.
Tolkien va s'attarder beaucoup sur les descriptions de ses personnages, des contrées étranges qu'ils traversent et dans lesquelles ils vivent, pour nous mettre dans l'ambiance de ses livres, nous faire "voir" l'univers qu'il a imaginé avec une grande précision, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains fans de Tolkien ont brûlé l'effigie de Peter Jackson lorsqu'il a sorti son film du Seigneur des Anneaux : les descriptions de de Tolkien sont tellement précises qu'il est difficile d'admettre que d'autres puissent avoir une autre vision que la nôtre lorsqu'on lit son œuvre.
Au contraire, Asimov raconte son histoire de manière très épurée, presque toujours à travers les dialogues entre les personnages, et ne s'embarrasse pas de trop de descriptions, ni des lieux ni des personnages eux-mêmes. Cela a l'avantage de rendre le récit très dynamique et permet en même temps de laisser libre court à notre imagination, même si ça demande parfois un effort.
Heureusement, moi, quand on me parle d'astronefs de plusieurs kilomètres de longs, j'imagine tout de suite un croiseur impérial de Warhammer 40k.
La grande particularité d'Asimov par rapport à un auteur de hard SF classique, c'est qu'il porte une grande attention à la psychologie de ses personnages plus qu'à la description des technologies et des engins futuristes (vu qu'il ne fait presque pas de descriptions), et toutes ses œuvres ont une vraie portée philosophique.
Les amateurs de hard SF seront tout de même comblés puisqu'Asimov est un scientifique de formation, très savant dans beaucoup de domaines, et sa vision du futur s'appuie des de vraies théories existantes à son époque.