Deep Purple, 28 Mars 2007, Patinoire de Bordeaux Meriadeck.Et voilà. Enfin. Un rêve s'est enfin réalisé, et à quelques centaines de mètres de chez moi. L'un des plus grands groupes du monde (bein ouais quoi) a enflammé la Patinoire pendant 2h. La glace a failli fondre
19h15 : arrivée de Volkar, un ami, et de votre Prophète détesté dans la salle, précédé par l'achat du tee-shirt de rigueur
20h30 : Début du concert, avec le groupe
"Café Bertrand". Comme le nom l'indique, c'est très influencé par Noir Désir. D'ailleurs le chanteur fait limite cosplay, et sa voix est calquée sur celle de Bertrand Cantat. Les guitares vrombissent, le chanteur hurle et c'est parti pour 30mn de bruit fort sympathique, très metallique, mais finalement peu adapté au public présent (moyenne d'age assez élevée) d'où une ambiance assez fraiche.
http://www.cafebertrand.com/index2.html21h/21h25 : On discute sur la surdité et ses conséquences. Je plaisante là, mais c'était pas loin. Faut pas gaver Café Bertrand ^^
oreilles : *iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii*
nez : *pwaaaaaaaaaaaaaaaaaa* (petite remontée du "Mc Oriental" consommé avant...) La scène est éclairée de rose et de violet, pendant que les techniciens empilent les murs d'amplis. Cela a eu pour conséquence un mot d'esprit très fin mais motivé par l'inquiétude d'être déçu :
" Avec la lumière, on a déja le Purple. Maintenant manque plus que le Deep. Espérons qu'on ne l'ait pas profond..." huhuhu...
21h30 : Les lumières s'éteignent, un vrombissement de clavier se fait entendre, la foule hurle et les Purple apparaissent enfin dans un tonitruant "Pictures of home".
Ils y sont. Etant fan de longue date de ce groupe (cf ma critique de leur fantastique "Made in Japan"), j'avais peur que, n'ayant plus rien à prouver, ils ne se contentent que du minimum syndical.
Monumentale erreur.
Pendant 1h30 ils se sont donnés à fond transformant même le concert en spectacle débridé, d'une nervosité extrême et emplit d'une dimension épique. Les musiciens ne font qu'un, leur complicité instrumentale est sans failles. S'en suivent alors des dialogues entre les instruments...et le public n'est pas en reste, pris à partit autant par les instuments que par le chanteur. Fabuleux, géant. Chaque musicien à son passage de solo, et ils démontrent une maestria incroyable. Les deux "petits nouveaux" (
Steve Morse à la guitare et
Don Airey(ex Black Sabbath entre autres) aux claviers) sont parfaitements intégrés et ont enflammé la foule : Le premier lors d'un solo qui reprenait pleins de thèmes cultes de l'histoires du rock, et le second qui a mélangé le psyché pur à la musique de piano bar en passant par des hommages à la musique classique. (Sa reprise de "Guillaume Tell" a provoqué un séisme dans la foule.
)
Le bassiste
Roger Glover est toujours affolant de maitrise et le batteur,
Ian Paice, porte toujours à merveille son titre de "l'un des meilleurs batteurs au monde" en déclenchant l'Enfer à chaque coup de baguette.
Malgré l'âge et le lieu, il n'y pas de différences notables entre les 70's et maintenant, si ce n'est qu'ils ne cassent plus leur matériel à la fin des concerts
Niveau tracklist, ca nous donne du :
-Picture of Home
-Into the Fire
-When a Blind Man Cries
-Rapture of the Deep
-Lazy
-Woman from Tokyo
-Strange kind of Woman
Et d'autres que je n'ai pas reconnu.
Mais tel un bouquet final de 14juillet, ils ont enchainé à la fin
-Space truckin'
-Highway Star
-Smoke on the Water
La puissance absolue, entretenue par un public littéralement en transe. Chaque morceau est transcendé, certains étirés au dela des 20mn
Les Purple font leurs adieux sous les ovations bordelaises...et reviennent pour un bis monumental de 30 mn, scindé en deux chansons :
-Hush
-Black Night
23h30 : Les meilleures choses ont une fin, et après les "Amazing, wonderful, merci Bordeaux" de
Ian Gillan, nous avons regagné nos pénates en chantant "Black night" dans la rue, les yeux équarquillés et un souvenir d'un moment incroyable dans la tête.
Si ils passent dans votre ville, foncez ! Ils atteignent une perfection absolue, et même si c'est loin d'être votre groupe fétiche, vous ne pourrez être que bluffés par ces 2h de concert (2h30 avec la première partie, vous en aurez pour vos sous ^^). Ils ont écrit une page de l'Histoire de la musique, et ils sont pas prêts de la fermer.