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| Une histoire au coin du feu... | |
| | Auteur | Message |
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Alana Poivrot
Nombre de messages : 894 Age : 36 Localisation : Prenant le soleil sur l'une des magnifiques plages d'Ulthuan Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 10:11 | |
| Il était une fois dans un fort, quelque part en caledor…
« Trois jours… trois putain de jours qu’on a pas vu la moindre piécette ! Hey ! Ils croient qu’on va le défendre gracieusement ce fort ? » Brüder, le prêtre guerrier, écumait tout en faisant les cents pas dans la petite pièce nous servant de quartiers.
Ce n’était que la cinquième fois dans la journée qu’il sortait cette même rengaine. La lassitude que tout cela m’inspirait m’empêcha de répondre. Je souhaitais juste m’allonger, fermer les yeux quelques instants, oublier tout ça… mais le mercenaire ne comptait pas en rester là.
« Oh ! L’elfette ? J’te cause, hein ! Qui c’est qui disait qu’il fallait défendre ces foutues oreilles pointues, hein ? Bah c’est Alana ! Et regarde dans quel pétrin on est maintenant ! Coincés dans un fort assiégé et nos employeurs ne daignent même plus nous payer. »
« Laconfir l’avait prédit. »
Oh non… voilà que l’autre illuminé s’en mêle. Avec appréhension je le regarde quitter la fenêtre depuis laquelle il se plaisait à observer l’agitation grouillant dans le fort. Jouant de sa prestance elfique, le soit disant archimage s’avance vers le centre de la pièce à pas lents. Là où tous pourraient le voir.
« A quoi bon nous payer après tout ? Avec les troupes ennemies tout autour de nos positions, nous n’avons aucun espoir de nous échapper. Et ne pas défendre le fort reviendrait à tendre notre cou à la hache du bourreau. Donc… pourquoi payer des mercenaires qui finiront par faire ce qu’on attend d’eux ? »
Aie, aie… je pouvais presque sentir la colère monter chez mes amis. Mais, même alors que la mutinerie semblait de plus en plus proche, je ne trouvais toujours pas les mots pour les apaiser. L’envie m’en manquait à vrai dire, la trahison de nos employeurs m’avait également laissé un goût amer dans la bouche. Le dernier survivant de notre expédition, Delthaen le maître épée, choisit son camp en allant se placer aux cotés de Laconfir, son mentor.
« Passionnant tout ça… bon, sois on se bats, on risque notre vie et tout ça pour des prunes tout en se faisant… hum… joliment entuber, excusez mon langage dame Alana, sois… nous ne nous battons pas. »
Silence de mauvais augure… chacun était en train de peser les propos du maître épée, d’en évaluer les avantages et les conséquences. Enfin, en voyant leurs mines conspiratrices et leurs sourires entendus ils ne devaient pas trop penser aux conséquences, non. Mais avant que je ne trouve en moi le courage de sortir un joli discours afin de les remettre dans le droit chemin, un jeune soldat déboula dans la pièce.
« Mouvements de troupes ! Ils reviennent ! Aux remparts, les gars ! »
Array, l’une des plus jeunes recrues de la garnison. Presque un amis de la confrérie maintenant. Le pauvre ne va pas comprendre ce qui se passe. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit cette grande gueule de Brüder avait déjà sauté le pas.
« Non. Désolé mais ce sera sans nous, mon gars. On bouge plus tant qu’on est pas payés, défendez le vous-même ce fort. »
Le garçon tourna des yeux ébahis sur chacun d’entre nous. Je crois même qu’à un moment il faillit éclater de rire, pensant probablement à une blague. Mais nos visages fermés durent finirent par le convaincre car sans un mot il tourna les talons et partit au pas de course dans le couloir. A mon tour de râler maintenant !
« Bah merci ! Moi qui pensais avoir définitivement échapper à l’exécution pour désertion en rejoignant la confrérie, voilà que c’est de nouveau à l’ordre du jour. Autant nous préparer le grand manitou ne va sûrement pas tarder. »
« Roooh ce que t’est négative, l’elfe. Moi je dis que maintenant on a plus qu’à attendre que les autres pantins repoussent l’attaque pour nous. J’ai mis de coté pas mal de bouteilles de vin, ça va nous aider à tuer le temps. »
Les bruits de la bataille avaient à peine débuté que déjà le capitaine du fort faisait irruption dans notre salle de repos, entouré de sa garde personnelle sur le qui vive. Un silence de mort plana et la tension monta immédiatement d’un cran. Une série de signes m’apprirent que mes compagnons avaient enfin compris la gravité de la situation et étaient prêts à tout. Brüder alla chercher la carafe de café brulant et fit mine de se resservir une tasse alors qu’il était en réalité tout prêt à ébouillanter nos ennemis. Les pieds de Delthaen se posèrent nonchalamment sur la table afin d’être prêt à la renverser et de nous offrir une protection de fortune. Laconfir regagna sa fenêtre, se mettant légèrement en retrait tout en plongeant ses mains dans ses profondes poches. Aucun doute que l’archimage préparait l’un de ses sorts meurtriers… Quand à moi je pouvais déjà sentir la garde de mon épée dans ma main, toute prête que j’étais à livrer ce qui serait probablement notre dernier combat… folie !
« Alors… comme ça on ne veux plus se battre ? » Commença le capitaine du fort d’une voix empreinte de mépris. « D’un humain je n’escomptais pas grand choses mais l’attitude de certains d’entre vous me déçois profondément. »
Les piques de ce genre ne nous atteignent plus depuis bien longtemps nous en avions déjà essuyé un trop grand nombre. Il n’y eut aucune réaction chez nous mis à part un léger ricanement de la part de Delthaen. Les bruits de la bataille commencèrent à s’intensifier au dehors, les ordres aboyés, le claquement de cordes des arcs et, surtout, le sifflement caractéristique des lourds rochers envoyés par les puissantes catapultes orcs. Un fracas du tonnerre ne tarda pas à suivre indiquant que les projectiles avaient atteints les remparts y causant des dégâts préoccupants… enfin, pour certain. Laconfir toujours pendus à sa fenêtre partit d’un rire étouffé.
« Hou ! Eh bah ! J’aurais pas aimé être à la place de celui là, il s’est prit le rocher en pleine poire… »
Ça y est… notre dernière heure était arrivé. Le visage du capitaine elfe et de sa garde venait de prendre une teinte rouge des plus inquiétante. Mais à ma grande surprise l’officier sembla se rappeler qu’il avait une bataille a mener et que châtier des soldats indisciplinés était secondaire. Avec un soupir de soulagement nous les vîmes quitter la salle pour se rendre sur les lieux des affrontements.
Le heures qui suivirent ne mérite pas vraiment d’être consignées… bercés par la clameur des combats mes compagnons passaient leur temps à jouer aux cartes tandis que je me saoulais à en frôler le comas éthylique. A plusieurs reprise je cru que Array revient nous chercher nous suppliant de venir prêter main fortes aux défenseurs. Nous n’avons même pas éssayé de lui faire comprendre notre point de vue, ça n’aurais pas servis a grand-chose ; il finit par ne plus venir… il s’était probablement lassé. Non. Il était probablement mort en fait. Comme la plupart des autres. Soudainement, des bruits de luttes et les cris de guerre gutturaux des orcs nous tirèrent de notre hébétude. Ils semblaient étonnamment proche… beaucoup trop même. Après un regard par la fenêtre le Laconfir se tourna vers nous, le visage blême.
« Ils ont passés la porte ! Ils se répandent dans le fort ! »
Sur qu’il ne l’avait pas prédit ça… trop éméchée pour avoir une quelconque réaction je restais à le fixer bêtement avant de tendre ma main vers une bouteille dans laquelle il semblait rester encore un petit fond d’alcool. On va mourir de toute façon…
« Le fort est perdu. » Murmura Brüder d’une voix quelque peu lointaine.
« T’est un petit génie toi, tu sais ? » J’avais envie d’être désagréable, ce n’était pas un cadavre qui allait me le reprocher de toute façon. « On est bien maintenant avec vos idées brillantes…. Ne pas se battre, laisser les autres faire et gnagnagna… et maintenant on fais quoi ? Hein ? On propose un gobelet de vin au premier orc qui passera la porte ? »
Mais le visage du prêtre guerrier s’illumina soudainement. « Le vin… mais oui ! En dessous des cuisines, dans les caves à vin ! Il y a des chambres presque invisibles pour ceux qui ne savent pas où chercher. On peut s’y cacher ! »
« Et après ? On boit jusqu'à ce que plus soif ? »
« Ah… c’est une idée. Mais on peut aussi ressortir à la nuit tombée et quitter ce foutu fort une bonne fois pour toute. »
Laconfir et Delthaen trouvèrent l’idée vicieuse à souhait et suffisamment folle pour avoir une chance de réussir. Ils approuvèrent avec enthousiasme. Pas moi. Il était évident que ça ne marcherait jamais. Se battre avec les défenseurs serait bien plus utile mais ils n’en avaient pas grand-chose à faire de mon avis… à moitié saoule je ne faisait pas vraiment le poids pour m’opposer d’une quelconque manière à la majorité et ils me traînèrent de force dans leur cave obscure. A peine étions nous arrivés que la porte du donjon cédait et que la Waagh hurlante se jetait sur les gardes elfes avec sa férocité coutumière. Ne prétant pas attention aux bruits des combats nous nous enfonçâmes dans le labyrinthe que formait les caves du donjon, nous arrangeant pour prendre le chemin le plus tortueux possible. Lorsque enfin mes compagnons s’estimèrent satisfait, les torches furent placées dans leurs appliques murales et nous pûmes enfin souffler un moment.
« Plus qu’à attendre, hein ? Humpf… j’en ai marre de rester sans rien faire. » Être vivante n’était pas assez ? Il faut croire que non. J’étais d’humeur à râler pour un rien. Enfin, au moins il y avait de l’alcool a profusion ici. D’un pas quelque peu zigzaguant j’allai prendre une bouteille sur une étagère. Delthaen me guettait les sourcils froncés sous l’effet d’une reflexion intense, une expression indéfinissable sur le visage… il faut dire que je voyais ce visage quelque peu en double.
« Hum… je connais quelques moyens pour nous occuper, tu sais, Alana. Une cave obscure… une elfe… trois mâles… »
Je sentis instantanément les regards des trois mercenaires converger vers moi, l’elfe à moitié ivre mais non je n’étais pas encore assez saoul pour ça !
« Vous me touchez, je hurle ! »
Un vent de dépit souffla sur l’assemblé et je pu me détendre quelque peu pour ensuite aller m’asseoir de nouveau a leur cotés. Ils plaisantaient de toute façon. Nous passâmes donc le temps en jouant aux cartes et en buvant. Mettant en jeu tantôt de l’argent, tantôt de l’alcool. Les choses évoluèrent au point que ça passe aux habits. Le perdant gagnait le droit d’enlever quelque chose. J’étais à ce moment trop éméchée pour me rendre compte que le jeu déviait d’une manière inquiétante… nous venions d’ailleurs de délaisser les cartes pour autres chose, quelque chose que j’avais du mal a saisir… arbitré par Laconfir et me confrontant à Delthaen. | |
| | | Alana Poivrot
Nombre de messages : 894 Age : 36 Localisation : Prenant le soleil sur l'une des magnifiques plages d'Ulthuan Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 10:11 | |
| « Commençons. Delthaen tu lances le dés. Hum… le 4. Tu avances en case naine, pas de chance. Que fais tu ? Attention, territoire hostile.»
« J’épouse Valaya et la trompe avec un hamster roux et borgne. »
« Oh ! Joliment joué ! Alana, il faut réagir ! »
« Hein ? Mais… euh… je comprend pas… euh… »
« KAMOULOX ! »
« Oui, première manche pour Delthaen, il faut payer maintenant Alana. Tu perd tous tes acquis et doit enlever quelque chose. »
« Ah ? Bah euh… une botte ? »
« Ah mais non, ton adversaire t’as fais un capot, il double ses pepitos et tu dois donc en enlever deux ! »
« D’accord… »
Bon, je m’exécute. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe mais bon. Je reprend ma bouteille et en bois une nouvelle lampée pour m’éclaircir les idées. Apparemment ce n’est pas finis. Il y a une seconde manche apparemment et je commence cette fois, je dois lancer le dés.
« Hum… 3 ! Tu prends donc une carte mystère. Attention, question ! Quel est le muscle ? »
Mais je suis complètement perdue moi… je me tourne vers Brüder pour l’appeler à l’aide.
« Euh… Brüder ? »
« Oui ! Bonne réponse ! Tu rebondit jusqu’à Karl Franz et marque un trois point ! »
Ah bah voilà c’est pas si compliqué en fait. Du coin de l’œil je vois que Delthaen à l’air quelque peu courroucé, j’ai du faire un gros coup. Il se lève même.
« Je contre ! »
« C’est ton droit, 15 secondes à chanter les bisounours. »
« Hum… des bisoux, des bisoux et encore des bisouuuuux…. Des bisoux dans le couuuuuuu des bisoux partouuuuuut dans le nez sur le couuuuuuu des bisoux partouuuuuut. »
« Tu es complètement lamentable et recule de 7 mais gagne ce contre. Alana ? »
« C’est moi. »
« Hum... très bien, Delthaen ? »
« C’est pas elle. Et je jette Lionnesauvage dans un buisson d’orties avec une main dans le dos et…euh… en continuant de chanter ! Bien sur. »
« Bien sur. Alana ? »
« Euh… mais… euh… c’est que… »
« KAMOULOX ! »
« Bravo, une nouvelle manche pour Delthaen. Alana, tu dois payer de nouveau. »
« Bah… mes boucles d’oreilles ? »
« Je proteste ! Je n’ai pas de boucles d’oreilles moi. »
« Objection acceptée. Il faut suivre la mise, Alana. »
Ah il faut suivre la mise… bon bah le haut alors, pas le choix. Je commence à déboutonner ma veste toute poisseuse de vin. Je sens autour de moi mes camarades se crisper pour une raison qui m’est inconnue. Je m’interrompt et les regarde mais eux sont déjà debout, les armes à la main, prêt à faire face aux trois elfes noirs qui ont fait irruption dans notre sanctuaire. Nos discussions avaient finalement finis par attirer des ennemis ?
Un claquement sec indiqua l’actionnement d’une arbalète à répétition, bientôt suivit par un deuxième. Les carreaux mortels vinrent ricocher sur un mur d’air formés en toute hâte par Laconfir. Dans un silence surnaturel Brüder et Delthaen se jetèrent sur les Druchiis. Les mercenaires encore rieurs il y a un instant venaient de se transformer en tueurs sans pitié. Il ne fallut que quelques secondes avant que deux corps meurtris ne tombe sur le sol. L’un avec le crâne broyé et l’autre débité en morceaux.
Le troisième se retourna en espérant s’enfuir mais ne parvint qu’à s’assomer contre le mur magique que venait de lever Laconfir.
« Bah bravo pour la discrétion ! Toute l’armée va nous tomber dessus maintenant. » Pesta Brüder tout en se frayant un chemin vers le druchii assommé avec la ferme intention de l’achever.
« J’ai assourdis les sons du mieux que j’ai pu. » Répliqua Laconfir. « Et nous sommes au milieu de la nuit maintenant. Il est probable qu’ils ne nous aient pas entendus. »
« Et ces trois là ? Ils sortent d’où ? »
« Peut être qu’ils exploraient au hasard, qu’est ce que j’en sais, moi ? Dans tous les cas on va devoir précipiter notre plan… hey ! Attends ! »
Brüder s’interrompit le marteau levé bien haut au dessus de la tête de l’elfe noir. Il regardait Laconfir l’air quelque peu surprit.
« Bah quoi ? »
« Il pourrait peut être nous donner des informations utile… va nous déssaouler la miss plutôt. Quand j’y pense… dommage, si seulement ils étaient arrivés quelques minutes plus tard. »
Quelques formules magique plus tard je retrouvais toute ma lucidité et reboutonnais ma veste a toute vitesse, le visage rouge de honte. Quelques coups sur la caboche plus tard l’elfe noir survivant se réveillait et nous l’encouragions a nous révéler tout ce qu’il savait. Nous apprirent beaucoup… le fort n’était plus que gardé par une petite garnison de soldats druchiis qui étaient, pour la plupart, ivre mort. Mais surtout… une montagne de trésors avait suivit l’emménagement du seigneur elfe noir dans ce château. Il nous apparus que nous pouvions tenter quelque chose… Le marteau de Brüder se leva une fois de plus et cette fois s’écrasa violemment sur le crâne du Druchii.
Le plan était aussi fou que tous les autres et c’est pour ça qu’il plaisait aux autres. Je me suis résolue à les suivre, au point ou on en était. L’objectif était d’assassiner le seigneur ennemi, de brandir sa tête sous une pique tout en mettant le feu a un maximum de casernements. La panique devrait inciter le reste de la garnison à choisir la fuite… si tout se passait bien. Je leur ai dit que c’était de la folie pure ! Mais l’amas de richesses qui nous attendaient avait suffit a leur faire abandonner toute notion de prudence. La peste que soient ces maudits mercenaires !
Tels des ombres, nous nous glissâmes en dehors des caves et remontèrent dans la cuisine. Les délicieuses odeurs qui montaient encore de l’endroit nous mirent l’eau à la bouche mais nous avions mieux à faire… Retenant notre souffle nous nous faufilèrent dans les couloirs, nous plaquant contre un mur au moindre bruit, le cœur emplit d’appréhension. Pourtant, aucune patrouille ne vint croiser notre chemin. L’ivresse de la victoire leur avait fait baisser la garde. Une erreur dont nous allions tirer partis.
Dernière édition par Alana le Jeu 22 Jan - 6:42, édité 3 fois | |
| | | Alana Poivrot
Nombre de messages : 894 Age : 36 Localisation : Prenant le soleil sur l'une des magnifiques plages d'Ulthuan Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 10:12 | |
| « Cette porte. » Murmura Delthaen en sortant avec une lenteur calculée sa longue épée.
Nous nous étions laissés guidés par les cris de plaisirs d’une demoiselle. Le grand vainqueur de cette journée semblait fêter dignement sa victoire. Malgré la gravité de la situation de fins sourires étaient visibles sur les visages de mes camarades. Interrompre les ébats des Druchiis étaient pour eux une perspective follement amusante. Sans plus attendre, Brüder brandit son marteau pour le propulser vers la porte tandis que Laconfir dressait tant bien que mal un bouclier sonore pour nous permettre d’agir sans réveiller toute la garnison. Dans un halo de lumière divine la porte éclata silencieusement et nous nous engouffrâmes en toute hâte dans la pièce.
Les deux amants enlacés dans une étreinte passionnés s’écartèrent précipitamment. Comprenant la situation, l’elfe noir bondit du lit pour aller se jeter sur un râtelier d’arme. Il ne fit pas trois pas qu’il s’effondrait déjà, une flèche plantée dans le dos. Animée par la fureur du désespoir il se mit a ramper dans l’espoir de saisir sa lame mais une botte ferrée vint se poser dans son dos, le clouant sur place et la seconde d’après c’était le terrible marteau du prêtre guerrier qui s’abattait sur lui, mettant fin à ses jours.
Delthaen et Laconfir contemplait avidement la druchii recroquevillée dans le lit qui les regardait avec des yeux brûlant de haine.
« Héhé mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire d’elle, hein ? »
« Hum… Laconfir te suggère de planter ta grande épée dans son fourreau. »
« Ah... mais c’est pas une mauvaise idée ça… »
Alors qu’ils ricanaient tous deux bêtement une lumière rouge apparus soudainement sous les draps, au niveau des mains de la Druchii tandis qu’un sourire cruel se dessinait sur son visage.
« Sorcellerie ! »
Une explosion de magie noire déferla soudainement dans la pièce nous envoyant valdinguer à travers la pièce. Tout était sans dessus dessous, un vent surnaturel balayait l’endroit me planquant tantôt au sol puis me faisant rouler sur celui-ci l’instant d’après comme si je n’étais qu’un simple fétu de paille. Je peinais a ne serais-ce que me redresser sur mes coudes et encore plus à distinguer la silhouette de la sorcière qui se tenait au milieu de toute cette tourmente comme si de rien n’était. Seul son rire dément parvenait à m’aiguillonner dans sa direction. Puis tout cessa aussi soudainement que c’était venu. La jeteuse de sort venait de s’effondrer, une lame plantée dans sa poitrine.
« La voilà ma grande épée, saleté ! »
Alors que nous nous relevions tant bien que mal, je pu me rendre compte que chaque mercenaire allait bien… plus ou moins. Mais ce n’était pas les quelques éraflures qui m’inquiétaient… mais plutôt le tumulte qui nous parvenait des étages inférieurs.
« C’est raté pour la discrétion… »
« On fais quoi ? »
« Joker… »
« Leur chef est mort ils vont peut être se rendre, non ? Ou partir ?»
« On décanille par la fenêtre tant qu’il en est temps, oui ! »
Nous y allons chacun de notre petits avis et de notre petites idée en passant par les : « On va tous mourir ! » Jusqu’au : « Périssons jusqu’au dernier l’arme a la main. » Entre temps nous avions au moins pris le temps de barricader l'entrée avec ce que nous pouvions trouver. Les talents magiques de Laconfir furent bien entendu la seule chose qui permit à notre porte hétéroclite de ne pas voler en éclat à la première attaque. Derrière, nous pouvions entendre les cris de la meute enragée d’elfe noirs prêt à en découdre et nous frissonnions tous à cette perspective.
« On a tué votre seigneur bande de loque ! Rendez vous et nous serons clément ! Vous êtes encerclés ! »
Mes camarades me regardèrent un moment ébahis, tous devaient résister à une violente envie de rire. Surtout que derrière notre porte de fortune un flottement venait de se faire sentir. Le doute s’emparait il des elfes noirs ? Mais la réponse nous vint bien assez tôt…
« Je prend le commandement, tuez moi ces chiens ! »
« Non, je prend le commandement ! Massacrez moi ces larves ! »
« Je suis le plus haut gradé ! Je prend le commandement !»
Hum… évidemment. Heureusement pour nous notre barricade semblait pouvoir tenir la dragée haute a elle seule à la horde affamée. Un coup d’œil par la fenêtre nous apprit qu’une batterie d’arbalétrier attendait de pouvoir nous aligner. Le vague à l’âme, mes compagnons proposèrent de reprendre notre petit jeu dans les caves. Des craquements inquiétants provenant de la porte nous en décourageâmes rapidement. Tirant nos armes, nous nous apprêtions à livrer notre dernière bataille. Comprenant que notre dernière heure était venue, nous commençâmes a nous livrer les uns aux autres, étalant l’amour fraternel que nous nous portions les uns les autres…
« J’ai toujours pas vu la couleur de mon or, moi… »
« C’était une idée de merde… »
« Engagez vous qu’il disait, l’autre… pour l’or et la gloire qu’il disait… »
« Tu sais Alana, c’est probablement notre dernière occasion de… enfin tu sais… »
Mais alors que tout semblait perdu, une nouvelle clameur de bataille se fit entendre au dehors, beaucoup plus violente que celle a laquelle nous étions habitués. Rapidement nous comprîmes que les forces de l’ordre venaient lancer un assaut contre le fort. Dépourvus de véritable chef, les elfes noirs ne purent contenir l’ost vengeur et furent rapidement défaites. Au bout de nombreux combats acharnés, les libérateurs parvinrent bien vite aux mercenaires acculés qui furent pris pour les ultimes défenseurs du fort. De véritables héros ayant combattus avec la rage du désespoir jusqu'à ce que les renforts arrivent enfin. Nul ne démentit cette version, bien sur.
Dernière édition par Alana le Jeu 22 Jan - 6:38, édité 1 fois | |
| | | Petrus Poivrot
Nombre de messages : 247 Age : 56 Date d'inscription : 11/07/2007
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 11:43 | |
| Hin hin hin ... Ou comment faire du role play à partir d'un evenement du jeu. Tres bien rendu en tout cas, surtout quand on le rapproche des dialogues sur mumble. Et tres agréable à lire aussi. Comme quoi avec de l'imagination et un effort de redaction il est possible de rendre vivante, crédible et attrayante une simple phase de jeu. Bien joué la pointue. - Alana a écrit:
- Tel des ombres, nous nous glissèrent
Tel(le?)s des ombres nous nous glissames plutot je pense. | |
| | | Mauldred Chevalier de la quêQuête
Nombre de messages : 6026 Age : 37 Localisation : A la taverne, près du tonneau de vin Date d'inscription : 15/08/2006
Feuille de personnage Nom: Dangorn de Castagne Race: Humain (Bretonnien) Carrière (classe): Chevalier de la Quête (Chevalier du Soleil)
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 12:15 | |
| Excellent Alana ! C'est super-bien écrit, j'adore la façon tu retranscris en roleplay les évènements. Si vous avez joué en live comme ça, je vous tire mon heaume bien bas, c'est du pur RP. J'aurais aimé être là. - Petrus a écrit:
- Alana a écrit:
- Tel des ombres, nous nous glissèrent
Tel(le?)s des ombres nous nous glissames plutot je pense. Tels des ombres, nous nous glissâmes, bien vu Petrus | |
| | | Alana Poivrot
Nombre de messages : 894 Age : 36 Localisation : Prenant le soleil sur l'une des magnifiques plages d'Ulthuan Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 15:37 | |
| Merci ! - Mauldred a écrit:
Si vous avez joué en live comme ça, je vous tire mon heaume bien bas, c'est du pur RP.
Oui bon, ça c'est pas vraiment passé comme je l'ai écris mais ce n'est pas ce que l'histoire retiendra :p Pour les fautes... suffit que je me relise pour en voir plein et des petits trucs a modifier aussi (répétition, ect...) Pas le courage ce soir, je verrais une autre fois si j'en retrouve caché au fond d'un tiroir. | |
| | | Mauldred Chevalier de la quêQuête
Nombre de messages : 6026 Age : 37 Localisation : A la taverne, près du tonneau de vin Date d'inscription : 15/08/2006
Feuille de personnage Nom: Dangorn de Castagne Race: Humain (Bretonnien) Carrière (classe): Chevalier de la Quête (Chevalier du Soleil)
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 17:45 | |
| - Citation :
- Oui bon, ça c'est pas vraiment passé comme je l'ai écris
Pourtant cette histoire m'a rappelé certains épisodes marquants de la confrérie qui se sont réellement passés. Le refus de payer de l'Aube éternelle, le kamoulox sur le chat, le chant des bisounours pendant le raid avec l'Adhaesio, et enfin la partie de cache-cache dans le fort qui nous a valu d'être insultés de tricheurs. On retrouve tous ces évènements condensés dans un seul récit, je trouve que tu as eu une bonne idée de vouloir les placer dans un contexte RP Je t'encourage après relecture à poster ce texte sur MondeWarhammer et pourquoi pas sur JoL, je suis sûr qu'il remportera un franc succès et qu'il fera taire certaines critiques sur notre guilde. | |
| | | Delthaen Poivrot
Nombre de messages : 354 Age : 37 Localisation : Sur le dos de son cheval Date d'inscription : 02/10/2008
Feuille de personnage Nom: Delthaen Ambregarde Race: Haut-Elfe Carrière (classe): Maîtres des Epées
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Mer 21 Jan - 18:03 | |
| Ce bon petit texte est déja sur JoL ^^ J'adore quand tu raconte des histoires Alana Même si IG je n'étais pas présent lors de ce glorieux fait d'armes l'histoire retiendra que j'ai planté ma grosse épée dans cette grognasse de Druchii !! \o/ | |
| | | Qendilh Capitaine mercenaire
Nombre de messages : 4374 Age : 40 Localisation : Reims Date d'inscription : 14/08/2006
Feuille de personnage Nom: Race: Carrière (classe):
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Jeu 22 Jan - 6:17 | |
| Bien des choses se sont passées ce jour là, mais l'histoire ne retiendra que ça (je suis déçu car Lok et moi avions fait diversion en toquant à la porte pour que vous puissiez zigouiller le héros du fort). | |
| | | Alana Poivrot
Nombre de messages : 894 Age : 36 Localisation : Prenant le soleil sur l'une des magnifiques plages d'Ulthuan Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Jeu 22 Jan - 6:30 | |
| Mais c'est vous les renforts qui nous ont sauvé à la fin Dietfried ! Mais j'ai préféré faire une conclusion rapide vu que le texte était déjà plutôt long... Bon relecture pour aujourd'hui, y a du boulot je crois | |
| | | Branak Skarginson Bijoutier
Nombre de messages : 1047 Age : 37 Localisation : Au coin du feu Date d'inscription : 22/04/2007
Feuille de personnage Nom: Branak Skarginson Race: Nain Carrière (classe): Bijoutier joiaillier (prêtre des runes)
| Sujet: Re: Une histoire au coin du feu... Jeu 22 Jan - 11:25 | |
| Jolie texte Alana.
Par contre ça serait pas mieux de le mettre dans la partie background vu que c'est une histoire et non pas une discussion AIR-PET ! | |
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