Les Mercenaires du Reikland
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 Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux.

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Arnwald
Habitué de la taverne
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Arnwald


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MessageSujet: Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux.   Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux. EmptyVen 25 Avr - 3:58

[HRP]Voilà longtemps que je souhaitais poster ceci, la version RP de ma rencontre avec Maul' qui m'a donné envie de rejoindre la CMR. Après maints déboires de relecture et une terminaison récente voici ce qui a poussé mon personnage à frapper à la porte de la Confrérie.[/HRP]

Arnwald regardait les gouttes de pluie perler sur la fenêtre à sa droite. Les vitraux anciens étaient parsemés de diverses imperfections, inégalités de niveaux, bulles et aspérités, si bien que l’eau vivement projetée contre les carreaux par le vent semblait animée d’une vie qui la poussait à trouver son chemin entre ces minuscules obstacles, freinée par les uns, divisée par les autres. Assis près de la fenêtre, il ne prêtait guère d’attention aux autres clients de cette taverne, tous riaient, parlaient, buvaient, mangeaient, sans ce soucier de lui non plus. Il était déçu, et lassé. Depuis plusieurs jours, il menait des recherches qui s’avéraient infructueuses. Il songeait donc à jeter l’éponge, s’étant certainement trompé de personne, ou d’endroit. Il avait bien passé plusieurs nuits à arpenter ce quartier de Middenheim, mais en vain.

Il repensait à son passé, stable, chaleureux, calme, près du foyer familial. Ce temps désormais était révolu. Il était un anonyme au beau milieu d’une auberge bruyante, seul à une table, vêtu d’une cape qui aurait fait honte au plus miséreux des mendiants de la ville, lui donnant l’air issu de la plus basse engeance qui puisse être dans l’Empire tout entier. Il soupira. Balayant du regard la salle, il se dit que le lendemain il devrait reprendre la route, encore. Il ne faisait pas bon pour lui rester trop longtemps en un même endroit.

La porte d’entrée s’ouvrit. Trempé par la pluie, un jeune homme entra, son équipement, une armure et une épée révélaient au premier coup d’œil qu’il s’agissait d’un guerrier, peut-être d’un chevalier à en juger des éperons aux talons de ses solerets. C’était un jeune chevalier. Il secoua ses cheveux clairs tout en retirant une capuche de velours foncé. Certainement pressé de s’asseoir, il se dirigea vers la première table autour de laquelle n’étaient pas agglutinées plus de dix personnes. Par temps de pluie, l’auberge faisait salle comble à l’exception d’une table, celle d’Arnwald, dont l’apparence semblait n’inspirer que méfiance aux ivrognes. Il n’était toléré ici que par le seul fait qu’il ait payé la veille sa chambre, ainsi que ses repas, dont le règlement de chacun fut agrémenté d’un généreux pourboire, chose exceptionnelle pour un mendiant de cet acabit. Sa bourse prenait largement le pas sur son apparence, quelques pièces d’or contribuent rapidement à rendre les gens plus présentables aux yeux des tenanciers. Sa cape aussi délavée que crasseuse et son visage qu’on ne distinguait que partiellement ne semblait pas inquiéter le nouvel arrivant. « Bonsoir Messire, dit-il très poliment. Puis-je m’asseoir à cette table ? ».

Arnwald releva la tête, esquissa un sourire, puis acquiesça, hochant calmement la tête. « Je suis trempé jusqu’aux os ! Mais j’ai encore bien soif ! La pluie n’abreuve guère mon gosier ! Aubergiste, à boire ! » Le tavernier arriva, pataud. « Qu’est-ce que j’vous sers ? » demanda-t-il machinalement. « Une chope de bière pour moi, la plus grosse que vous ayez, et la plus pleine que vous puissiez ! Messire prendra ce qu’il voudra, il est mon invité ce soir ! » répondit le jeune homme, enjoué, tout en regardant son voisin de table. « Je suis de retour de mission, et j’ai moult piécettes qui alourdissent mon paquetage, je l’allégerai ce soir même ! ». Arnwald dit simplement « Un verre d’eau, s’il vous plaît. » Maugréant, le tenancier s’en alla, puis rapporta une grosse chope de bière et un verre d’eau trouble. Le jeune chevalier, surpris, demanda « Eh bien, vous ne buvez pas de bière, Messire ? » « Non. » répondit Arnwald, d’une voix posée. « Voilà qui est chose étrange. Enfin, je ne vous le reprocherai pas… » Son interlocuteur sourit. Il se rendit compte que la première chope venait d’être vidée, lorsque le chevalier la reposa d’un mouvement sec sur la lourde table de chêne. « Aubergiste, une autre ! Que jamais plus elle ne se vide ce soir ! »

« Mais je ne me suis pas présenté, mon nom est Dangorn de Castagne, chevalier bretonnien, à la recherche du Saint Graal. » Son Reikspiel était effectivement accentué, et il était vrai que l’on entendait distinctement que la langue maternelle de ce garçon était celle parlée en Bretonnie. Arnwald le regardait toujours avec un sourire, celui-ci semblait indissociable de son faciès. « Vous êtes bien taciturne, Messire, puis-je vous demander comment vous vous prénommez ?
« - Eh bien, je n’ai… Je n’ai plus de nom.
« - Voilà qui est étrange, l’avez-vous perdu ?
« - Non.
« - Pourquoi donc n’en avez plus alors ? Insista Dangorn, d’un air à la fois joyeux et curieux, avant d’avaler une gorgée de bière.
« - A vrai dire, je n’ai plus personne qui puisse m’appeler par mon nom, il s’est perdu avec ceux qui m’étaient chers.
« - Je vous prie d’accepter mes excuses, ma curiosité est déplacée, Messire. La gêne transpirait sur le visage de Dangorn, il détourna son regard.
« - Je ne vous en veux pas, après tout, je dois vous avouer que je n’avais plus, depuis fort longtemps, conversé avec qui que ce soit. Il est plaisant pour moi de pouvoir m’entretenir quelque peu avec vous. »

Dangorn sourit, puis volubile, il entama un long monologue. Il était issu d’une famille noble de Bretonnie, Bretonnie qu’il avait quittée dans le but de devenir chevalier de la quête, suite à des événements qui ont bouleversé l’aube de sa vie. Il était plutôt évasif sur ces questions, et Arnwald se contentait d’écouter, silencieusement, réagissant aux propos tenus en arborant de temps à autre un sourire, découvrant ses dents, ou fronçant les sourcils. Le jeune chevalier lui racontait ses péripéties, il avait été assailli par des hommes-bêtes lors de son arrivée dans l’Empire, sauvé de justesse par un prêtre de Sigmar, avec lequel il s’était lié d’amitié. Celui-ci l’avait également fait entre dans une confrérie de mercenaires, que Dangorn considérait, d’après ses paroles et le ton employé, empli d’affection, en quelque sorte comme une famille. De sa famille à proprement parler, il ne dit rien. Même sous l’effet de l’alcool, c’est un sujet sur lequel il fit une impasse. Il dit que sa dernière mission eut lieu à Middenheim, qu’il attendait ses compagnons d’armes, et que pour faire passer le temps, il est entré dans cette auberge, dans laquelle, par chance, il trouva encore de la place, et qu’il se demandait d’ailleurs par quel prodige il était possible qu’Arnwald ait réussi à rester seul à cette table.

Au fur et à mesure, il semblait ne plus porter la même attention à sa bourse, qu’en début de soirée il dissimulait rapidement sous ses vêtements, pour éviter qu’elle ne soit exposée aux regards intéressés. Bien qu’allégée, la bourse de cuir fin était tout de même encore bien fournie, et contenait suffisamment d’or pour acheter encore plusieurs barriques de bière. Cet or, mis en évidence entre les lacets détendues de la poche de cuir, semblait ne pas laisser indifférentes certaines personnes, ce qui sans doute échappa à l’attention de Dangorn, la bière n’arrangeant en rien la perception du chevalier, ni sa façon d’appréhender son environnement. Une fille, dont le manège flagrant ne prenait plus que sur les clients les plus fortement alcoolisés et les moins habitués, s’approcha d’une démarche suggestive vers la table sur laquelle l’or était en évidence. « Bonsoir Monseigneur… » lança-t-elle à Dangorn sur un ton explicite, s’accroupissant et lui laissant ainsi une vue plongeante sur un décolleté renfermant une poitrine d’apparence ferme et abondante. Le jeune homme ne put s’empêcher de rougir, phénomène rendu plus flagrant encore par la pâleur de son teint.

« B…Bonsoir gente dame, balbutia-t-il. La boisson engloutie devait altérer son jugement. Un temps de latence ponctuait chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Il paraissait devoir analyser la situation avant de pouvoir réagir, ou de savoir de quelle manière appréhender ce qui lui arrivait.
« -Est-ce que vous voudriez bien m’accompagner quelque temps, je vous trouve très charmant, peut-être pourrions-nous discuter au calme, à l’extérieur… »
Elle se rapprocha alors de lui, d’un mouvement lascif lui mordilla le lobe de l’oreille avant de le lécher. Elle lui baisa la joue ensuite, avant de lui caresser vigoureusement la zone à proximité immédiate de son abdomen. Une fois la rougeur du jeune chevalier trahissant une réaction intérieure aussi violente qu’irrépressible, elle cessa subitement. Le désir avait, pour Dangorn, atteint son paroxysme. Il lui dicta les paroles suivantes :
« - Ce serait très volontiers… Un instant, que je rassemble mes affaires. Je vais devoir vous fausser compagnie un instant, Messire. Dit-il à Arnwald, empressé et le visage empourpré.
« - J’ai été ravi de faire votre connaissance. » Tous deux sortirent.

La démarche de Dangorn était alourdie par les nombreuses chopes englouties, il traînait le pas, et chancela un instant avant de parvenir à franchir le seuil, sur lequel il buta, avant de parvenir, après être resté un moment immobile, à le franchir. Arnwald avait bien envie de lui expliquer que les pièces d’or étaient pour cette jeune femme bien plus charmantes que leur possesseur, mais après tout, il ne savait pas qui était ce Bretonnien, peut-être un membre de l’Inquisition travesti, ou un sous-fifre du culte de Sigmar. Bien qu’il lui ait paru fort sympathique au premier abord, des doutes surnageaient encore. Peu de temps après la sortie du couple vénal, deux hommes quittèrent eux aussi l’auberge. L’un grand, fortement charpenté, au profil simiesque, d’allure bestiale et qui transpirait de brutalité. Le second, moins gaillard, semblait vicieux et sournois, sa figure chafouine suppurait le vice et l’hypocrisie. Etrange coïncidence qu’ils s’en aillent à ce moment précis, d’autant plus étrange que tous deux étaient quelque temps auparavant attablés à proximité de la belle aux motivations pécuniaires. Peu importe, une bourse volée n’a jamais tué personne. C’est une mauvaise expérience à passer, qui dégrisera bien rapidement le jeune Dangorn et le sensibilisera aux méfaits de l’alcool. Cette idée amusait Arnwald, si bien qu’il sourit.

Mais l’inquiétude prit rapidement le pas sur l’amusement. Bien qu’en temps normal, Dangorn eût très certainement pu se tirer de ce mauvais pas, malgré le fait qu’il paraisse jeune et peu aguerri, il avait trop bu ce soir pour arriver à se défendre, ou au moins à se soustraire de cette mauvaise passe. Et les deux compères qui l’avaient suivi n’inspiraient pas confiance, l’appât moins encore, cette femme était bien trop vulgaire et entreprenante pour être honnête. Dans le doute, Arnwald décida tout de même d’aller jeter un coup d’œil à l’extérieur, les ruelles sombres et étroites qui bordent l’auberge sont à la fois propices aux délits et aux crimes, à toutes sortes de méfaits, en somme. Pris à parti par une brute et un renard, jamais Dangorn ne s’en sortirait, et nul ne se soucierait d’un autre cadavre traînant parmi les détritus. Sous la pluie, il rechercha du regard où le chevalier ivre avait bien pu être emmené pour qu’on le détrousse à l’abri des regards indiscrets, même si par ce temps les rues étaient quasiment désertes. Tout à coup, il entendit un cri étouffé suivi d’un bruit de coups, provenant d’une voie sans issue jouxtant la rue qu’il empruntait. Au fond de ce cul-de-sac, l’homme au visage sournois gisait au sol, se frottant vigoureusement la joue gauche alors qu’un filet de sang coulait de sa lèvre inférieure, alors que le colosse, quant à lui, maintenant immobile Dangorn, qui semblait s’être vaillamment débattu. Celui-ci, essoufflé, parlait à haute voix en bretonnien, il déblatérait avec une vitesse ahurissante un flot de paroles dont Arnwald ne comprit un traître mot.

La fille assistait à la scène, sans y prendre part. Elle observait, en retrait. Alors que Dangorn était ceinturé, impuissant, vulnérable, le plus petit des deux larrons le frappa au visage, violemment. C’est à ce moment que le jeune Bretonnien perdit connaissance. Dès que la brute l’eut lâché, il s’affala au sol, inerte. Le bandit le moins imposant commença alors de lui donner force coups de pieds. Au moment où il s’apprêtait à frapper au niveau de la tête une voix se laissa entendre. « Il est lâche de frapper un homme à terre, plus encore que de ne pas s’y attaquer seul. » Un vagabond sale se tenait face à eux, sa cape délavée dont le bas était imbibé d’eau et de boue donnait à cet homme de taille moyenne un aspect dégoûtant. On eût dit un lépreux, il ne laissait pas voir son visage, dissimulé sous l’étoffe, les bras ballants le long du corps ne dépassaient pas de ses larges manches. Le seul élément tranchant quelque peu d’avec cet ensemble misérable était une minuscule clé dorée et luisante, accrochée à une chaîne qui elle aussi brillait autour du cou de l’individu. L’un des deux compères dit alors « passe ton chemin, pouilleux, laisse-nous faire nos affaires ! » le pied posé sur le flanc de Dangorn. « Je ne le peux malheureusement pas… » répondit le pauvre hère. « Et pourquoi donc ? » s’enquit le petit bandit. « Parce que je n’en ai pas envie. »

[HRP]Texte trop long, deuxième partie dasn un second post.[/HRP]
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MessageSujet: Re: Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux.   Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux. EmptyVen 25 Avr - 3:59

Probablement énervé par l’insolence de cette personne qui n’avait de place qu’au fin fond des plus pauvres quartiers de la ville à solliciter la charité des passants moins pauvres que lui, l’assaillant de Dangorn s’approcha alors de lui. Il tira de sous son pardessus une dague qu’il pointa vers le nouvel arrivant. « Je ne le répéterai pas. Passe ton chemin, ou tu n’auras jamais plus besoin de demander l’aumône pour survivre ! ». Le vagabond releva la tête. Une expression bienveillante illuminait son visage, ses yeux clairs fixaient celui qui tentait de l’intimider. « Vous allez vous blesser si vous le lâchez pas cette arme. Faites attention. » Un odeur de chair rôtie se fit sentir. Un air surpris, celui qui quelques secondes auparavant menaçait un empêcheur de voler en rond regarda sa main, l’air apeuré. Poussant un gémissement de douleur, le bandit jeta au sol sa dague, qui tomba dans une flaque d’eau, dégageant un nuage de vapeur, la lame était passée du blanc à l’orange, au rouge puis au gris en l’espace de quelques secondes. La brute, qui jusqu’alors s’était contentée de regarder, s’approcha de son ami pour lui demander « ça va ? ». Lui montrant sa main, il dit, la voix mouillée « ça brûle ! » La paume de cette main qui avait dû voler et tuer à tire-larigot était de couleur noire aux abords, cramoisie au centre et suintant la lymphe et le sang. On pouvait discerner les ligaments dont chaque mouvement était visible lorsque les doigts bougeaient. L’étranger souriait, visiblement il était heureux. Hébété, le tire-laine le plus imposant le regarda un instant, puis se jeta sur lui.

Pris de court, et la force physique lui ayant fait défaut depuis son plus jeune âge, Arnwald ne put parer à l’assaut d’un homme qui devait être bien plus lourd, fort et meilleur combattant que lui. Il était au sol, et sentait l’eau passer au travers de ses vêtements. Une désagréable sensation de froid lui parcourait l’échine. Tentant en vain de se débattre, son assaillent le tenait par les poignets et le plaquait de toute sa masse contre le sol. Il apercevait le compère de celui qui l’immobilisait au sol saisir de sa main valide le poignard tombé au sol, la lame placée vers le bas. Le sorcier tenta, en désespoir de cause, d’échapper à ce bandit dont l’étreinte était de fer. Peine perdue. Le second se dirigeait vers eux, dague à la main. Il s‘agenouilla près de la tête d’Arnwald toujours souriant, la lame dirigée vers sa gorge, et la main blessée au dessus de ses yeux, les fluides épanchés par le corps meurtri coulant le long de ses paupières « comment t’as fait ça ? tu vas me le payer cher, je vais te crever les yeux avant de te les faire bouffer ! ». Soudain l’expression bienveillante de ce mendiant d’apparence inoffensive avait quitté son visage. Il dit quelques mots dans un langage qu’il était seul à comprendre. Des inscriptions rougeoyantes apparurent alors au niveau de ses avant bras, sous les mains gantées de celui qui le tenait prisonnier. Une chaleur intense semblait émaner de toute sa personne. Effrayé, le bandit dont une des mains avait déjà fait les frais de la magie de feu leva le bras, s’apprêtant à frapper à la gorge afin de neutraliser cette manifestation du Chaos. Mais avant de pouvoir porter son coup, il s’effondra.

Dangorn se tenait debout derrière lui, il avait vigoureusement frappé du pommeau de son épée la nuque de celui qui tentait quelques minutes auparavant de lui dérober sa bourse. Il jurait en bretonnien, à haute voix et en gesticulant, l’alcool semblait avoir cessé d’agir, et le chevalier avoir recouvré ses esprits à une vitesse surprenante. Arnwald ne comprenait rien aux jurons proférés, mais il supposait que celui qui venait de le tirer d’une bien mauvaise posture faisait un procès aux méthodes aussi peu empruntes d’honneur que de loyauté dont usaient les comparses afin de s’enrichir. A ce moment même, la brute, sous l’effet de la chaleur, et malgré des gants de cuir épais, avait lâché prise, inconsciemment, avant de se retourner, surpris, vers Dangorn. Ce dernier lui décocha un coup de pied en plein visage, dont la violence fut accentuée encore par le poids des solerets d’acier, le bandit perdit connaissance et tomba sur celui qu’il maintenait au sol. Arnwald réussit à s’extraire de sous cette masse inerte, puis se releva péniblement. Les voleurs gisaient tous deux sur le sol mouillé, inconscients. La jeune femme complice avait quitté les lieux discrètement, comprenant que les bénéfices du jour ne seraient certainement pas à la hauteur de ses attentes.

Le sorcier souriait à nouveau. Ce qui semblait intriguer Dangorn, eu égard à ce qui venait d’avoir lieu. « Je vous remercie, Messire… mon ami, devrais-je dire. Puis-je me permettre de vous demander quel est votre nom ? » dit le Bretonnien. Arnwald le regarda, puis baissa la tête en disant « je ne peux moi aussi que vous remercier, Dangorn. » Il marqua une pause, avant de prendre une inspiration, puis il dit
« Je n’ai plus de nom, mais vous pouvez m’appeler Arnwald.
« - Eh bien, Messire Arnwald, je vous invite à boire une bonne chope de bière, au chaud, pour vous remercier de cette précieuse aide que vous m’avez fournie !
« - Je vous en prie, mais je ne le puis accepter. Je dois reprendre la route, il ne fait pas bon pour les personnes comme moi rester trop longtemps au même endroit.
« - Si je puis me permettre cette indiscrétion, quelle est donc la raison qui vous pousse à vous en aller ? »

Arnwald ne savait à quoi s’en tenir, bien que le seul sentiment que lui inspirait cet étranger était la confiance, ses expériences passées lui avaient appris à ne faire preuve que de méfiance. Il se contenta de répondre « Je n’ai pas de foyer, et aux yeux de l’Empire je serais un meilleur citoyen si la vie me quittait. C’est pour cela que je ne dois ni ne peux me permettre de la perdre avant d’avoir accompli le dessein auquel je suis lié. »
Son interlocuteur, après un court moment de réflexion lui dit « Si un jour vous recherchez un lieu en lequel vous reposer, sans avoir à craindre les autorités impériales, je connais une taverne qui répondrait à vos attentes. Je m’y rends bien souvent ! » Le sorcier se contenta d’un « Au revoir, Dangorn, puissiez-vous mener à bien votre quête ! » en s’éloignant. Alors qu’il avait déjà parcouru une centaine de mètres, une voix derrière lui harangua, « La taverne du Squig Boîteux, si le cœur vous en dit ! Adieu Messire ! »
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MessageSujet: Re: Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux.   Comment Arnwald atterrit à la taverne du Squig Boïteux. EmptyVen 25 Avr - 4:13

Tu me l'avais envoyé en deux parties par mp et on avait discuté entre temps mais en relisant tout dans son ensemble, je peux te le dire, c'est excellent. Smile

Je t'ai dis beaucoup de trucs par MP mais c'est parce que je pensais que tu n'avais pas les "Royaumes de Sorcellerie" quand tu m'as parlé de "possession" donc je voulais t'aider à cerner le genre de type que peut être un mage flamboyant mais en relisant ton BG et en relisant ce texte je vois bien que tu n'avais pas besoin de mon aide. Wink
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