Voici enfin mon Bg
Dalrik essuya son front couvert de sueur, se redressa et poussa un soupir de soulagement.
La conscience d’un travail bien fait, et d’un projet enfin terminé le satisfit pleinement.
En effet il venait de terminer l’assemblage de son tromblon qui devait être maintenant grandement amélioré autant au niveau de la portée qu’au niveau de la puissance.
L’expédition qu’il préparait n’aillait pas être une promenade de santé. En observant son travail il se remémora de vieux souvenirs.
Il lui semblait que cela faisait une éternité qu’il annonçait à son père qu’il voulait devenir ingénieur.
Evidement à cette époque dans une famille de skrundi la nouvelle avait fait l’effet d’une grenade mal calibrée. Leur dispute s’était soldée par une séparation douloureuse autant qu’inutile. L’amertume lui étreignait la gorge quand il repensait à son père mort le jour où un gyrocoptère endommagé l’avait écrasé sur le champ de bataille ( En 2529 durant la bataille des Cent Canons).
Depuis il n’avait de cesse d’améliorer toute machinerie qu’il lui tombait sous la main, avec une méticulosité proche de l’obsession. Depuis quelques années, il travaillait au service de l’ordre des répurgateurs dans leurs secteurs de logistique afin d’améliorer leurs armes et d’en créer de nouvelles pour combattre le chaos.
C’est son maître Gnolrikokri, qui lui avait assigné cette mission en vertu de l’alliance de Sigmar que les nains ont avec les humains. Il pensait aussi qu’une expérience acquise hors de Karaz-a-karak loin des moqueries et autres luttes intestines de la guilde des ingénieurs lui serait profitable. Dalrik avait donc accepté et s’était déplacé jusqu’à Aldorf , il y avait rencontré Alberick, un répurgateur qui n’avait pas cette flamme fanatique qui brûlait en lui, le rendant plus abordable et moins effrayant que les autres membres de cet ordre. Ils étaient vite devenus amis et finissaient souvent tous deux ivres morts dans les tavernes de la capitale.
Secouant la tête Dalrik’ sortit des ses pensées et commença à ranger son matériel. Alberick l’attendait dehors avec les personnes qu’il avait sélectionnées pour partir en mission avec eux.
Jetant un dernier coup d’œil à son établi impeccablement propre (autant qu’un établi de nain pouvait être propre), il mit son sac en bandoulière, son tromblon sur l’épaule et sortit de la pièce.
Dans le hall, il vit Alberick discuté avec une elfe alors qu’un nain et un guerrier guérisseur semblaient converser sur les comparaisons entre marteaux humains et marteaux nain.
- Voilà je suis prêt, lança t’il à la cantonade, faisant sursauter tout le groupe
Chacun se présenta, l’elfe aussi avec une révérence quelque peu hypocrite et exagérée au vu de la situation.
Dalrik’ fronçât les sourcils et inspecta soigneusement le groupe. Alberick avec un grand sourire, lui dit :
- Tu en as mis du temps mon ami, mieux vaudrait te trouver quelques compagnies plutôt que t’enfermer constamment dans ton ateliers.
Dalrik’ grimaça et grogna :
- La seule compagnie dont j’ai besoin c’est celle de Gertrude, dit-il en caressant amoureusement la crosse de son tromblon où un G finement ouvragé scintillait tant sa dorure était soignée.
- Le convoi est prêt, nous t’attendions pour partir, j’ai déjà briefé toute l’équipe, dit Alberick
C’est ce jour là que Dalrik partit pour Norsca afin de tester le résultat de ses recherches, il ne savait pas alors que sa vie allait prendre un tournant décisif et que jamais plus rien ne serait pareille.
Ce n’est que trois ans plus tard, penché sur un livre parlant des malédictions, qu’il reçut une lettre d’Alberick lui demandant son aide et de le rejoindre à la taverne du Squig Boiteux. Durant ces trois années il avait cherché un moyen de briser le maléfice, qui affligeait son ami. Pour cela il avait voyagé à travers le monde et était devenu un ingénieur très expérimenté, autant qu’un nain d’une culture très approfondie et possédant des connaissances peu communes. Il était temps en effet de rejoindre Alberick, la piste la plus sûre qu’il avait étudié, était celle de la branche des répurgateurs dite tolérants, si ces hommes cherchaient à maîtriser les forces du chaos, ils sauraient probablement mieux que lui comment en extraire l’essence d’un corps. Il ne lui fallut pas plus d’une après-midi pour préparer son voyage et partir à la tombée de la nuit par le dernier convoi qu’il le ramènera enfin vers celui qui était à la fois son seul ami et son frère d’arme.