[Archives] Les chambres de l'auberge

Alberick rentrât dans sa chambre, il attendit l'heure convenu avant de se décider à retirer enfin sa robe de bure. Il ne put s'empécher de regarder son bras droit. Le mithril finement ouvragé qui le recouvrait étincelait à la lumière des chandelles. habituer à endurer la douleur qu'il lui procurait il n'y faisait même plus attention. Il de dévétit donc intégralement et s'installât dans le baquet qui lui servit de baignoire. Il prit soin une fois prêt à se coucher de fermer le loquet de la chambre et au cas ou de remettre sa manchette se cuir sur son bras droit.

Il s'endormit peu de temps aprés d'un sommeil agité.

Arrivé à l'étage il marcha prestement jusqu'à une petite chambre au fond du couloir. Il tapa du poing deux coups et s'annonça.

"Bien le bonjour cher ami ! C'est Drugnalf Skani, le capitaine des Mercenaires du Reikland ! Je viens m'entretenir avec vous au sujet de cette missive que vous m'avez remis."

Puis il attendit que le locataire veuille bien lui ouvrir.

Tave passant dans le couloir les bras chargé de linge sale interpellât Drugnalf en lui disant que l'occupant de la chambre se trouvait dans la salle commune depuis ce matin étudiant attentivement de la paperasse. avant de disparaitre dans l'escalier.

"Hmm... Me fais vieux..." Dit le vieux nain en se tapant le front avec la paume de sa main.

Apres quelque vérification rapide Dalrikmakaz s'assaillit et attendit ses interlocuteurs, il devait absolument leurs parler le temps leurs manquai

Ce ne fut pas Urvan, mais Bjarn qui entra dans la chambre. Vraisemblablement, ce dernier était sur le qui vive. Un bleu tuméfiait sa joue gauche et son regard était assombrit par la défiance.
"Mon père a trop de travail en bas, il m'envoie savoir comment va votre ami"
Il se retint a grand peine de cracher au sol en prononçant le dernier mot. Il observa l'humain couché sur le lit, dans son regard luisait la haine la plus absolue.
" Je n'irais pas par quatre chemins, si votre compagnon est corrompu il mourra, néanmoins j'attendrais la fin de vos explications quand a son comportement lors d'une joute amicale. Jamais je n'ai vu une personne employer de tels moyens pour vaincre, mais plutôt pour tuer."
Il ficha son regard acier dans ceux de Dalrikmakaz, visiblement, il attendait de solides explications sur l'étrange expérience qu'il avait connue lors du combat
"Expliquez moi donc quelle maladie apporte désespoir dans le cœur de l'adversaire que l'on combat. Ainsi que cette impression d'abandon. Expliquer moi pourquoi il a fallut que je succombe a la frénésie pour me débarrasser de ces sentiments malsains face a un adversaire décidé a tuer, non plus a jouer!"
Visiblement Bjarn se contenait avec difficulté.
"Que veux dire "Baraz a Dum" Frère? Etrange qu'un des miens s'acoquine avec des gens faisant une promesse au chaos. A moins d'en être."

Bien asseyez vous mon frère. J'espère que vous avez du temps.

J'aurais préféré qu'il soit éveillé pour lui demander son avis, mais revivre ces sombres moment ne serait que lui infligé plus de souffrance.

Il détournât son regard vers Alberick donc le corps était en sueur.

Sans le quitter des yeux il poursuivit :

Premièrement il n'est pas corrompu... Il est maudit...
Dalrik marquât une pause pour que Bjarn ait le temps de digérer cette information. Il en profitât pour délacer la manche droite d'Alberick.

La vision qui s'offrait maintenant à Bjarn était une véritable aberration. Le bras d'Alberick était recouvert de métal, du Gromril semblait il mais nul de pouvait en être sûr. En effet, les boulons, les jointures et les joints semblaient saigner.

Je vais vous raconter notre histoire.

Quand je fût mandé par les humains pour les aider à créer de nouvelles armes pour combattre le chaos, Alberick alors jeune répurgateur zélé et ambitieux se joint à moi pour m'aider dans mes recherches.

Nous travaillions à l'époque toujours ensemble. Une fois les recherches abouties nous dûmes partir en expédition dans les terres du nord. Je ne vous cache pas que c'est le plus gros foyer de maraudeurs du chaos de tout le pays.

L'expédition se composait ainsi, un prêtre guerrier serviteur de Sigmar, Une guerrière Elfe qui connaissait la forêt et les vents de la magie, un prêtre des runes exceptionnel, Alberick et moi même.

Nous vécûmes nombres d'aventures avant d'arriver à notre destination, l'ambiance était bonne et Alberick s'était déjà beaucoup attaché à ses compagnons. Il était jeune.

La guerre est une chose affreuse vous le savez, le but de notre mission l'était tout autant, et c'est que qui lui à valu cette... Punition.

La honte semblait se lire sur le visage de Dalrikmakaz. Il pris un profonde respiration avant de poursuivre.

Nous arrivâmes à destination dans les montagnes du nord. Prés d'un village d'adorateurs du chaos. Un de ceux qui ont leur propre temple dévoué à Tzeentch.

Les maraudeurs à cet endroit y étaient forts et frais, en terme de spécimen. Notre mission était de tester nos nouvelles armes sur des individus robustes touchés par le chaos.

Dalrikmakaz en racontant cette histoire semblait soudain plus vieux, plus usé.

Nous en capturâmes donc un... Il se défendu comme un lion... mais nous le maîtrisâmes et...

Dalrik baissât la tête.

Sa voix devint rauque.

Cela durât trois jours... Trois jours pendant lesquels les râles d'agonie du maraudeur retentirent dans la vallée. Malheureusement, même si toutes nos trouvailles avaient un effet certain sur le maraudeur, aucune ne le tuât instantanément.

Alberick ne supportât pas plus longtemps cette torture infâme que nous faisions subir à notre captif. Au matin du quatrième jour il le brûlât après lui avoir mis une balle en argent dans la tête.

C'est à ce moment la que cette femme apparue.

Elle vociférât, Hurlât, pleurât. C'était de ce que pouvait en témoigné son accoutrement, une cultiste du chaos, une grand prêtresse, probablement étais ce elle qui officiait dans le temple au bas de la montagne ou nous nous étions installé.

Avant que nous ne puissions faire quoi que ce soit elle pointât un doigt accusateur vers Alberick. Et prononçât ces paroles que je n'oublierai jamais.

"Tu as pris mon enfant ennemi du changement, soit maudit, tu l'as arraché aux siens, je t'arracherai aux tiens!!! Ta vie ne sera plus qu'une vie de paria!!! ENTENDS MOI TZEENTCH REçOIS MON SACRIFICE ET INFLIGE LE DON à CELUI QUI NE LE MéRITE PAS!!"

Elle s'éventrât devant nous... Quand son sang atteignît les flammes du bûché de son propre fils Alberick ressentit une douleur fulgurante dans le bras droit...

La malédiction de la prêtresse avait été entendue... Le bras d'Alberick commençât à muter.

Vous comprendrez que pour un répurgateur cela signifie la mort parmi les siens...

Nous retournâmes immédiatement au village humain le plus proche, prenant soin de le faire passer pour fiévreux en le cachant aux vues de tous.

Il était évident qu'aucun d'entre nous n'allait laisser une telle chose se produire, nous nous concertâmes.

A l'époque nous avons loué la forge du village qui n'était que peu utilisé, je fis fondre et je modelais le peu de Gromril que j'avais reçu en héritage des mon père c'est à dire toute ma côte de maille pour fabriquer cette gangue que vous voyez. Le prêtre des runes Astinus y gravât définitivement des runes protégeant des forces du chaos. Luanah l'elfe, pris soin de lui et pria les esprits du vent de lui accorder leurs protections, Tidor le prêtre guerrier martelait les pièces une à une en les bénissant au nom de Sigmar. Notre travail d'équipe portât ses fruits. Le gant était prêt.

La mutation s'accélérait. Nous convîmes de lui "appliquer" le lendemain matin.

Une amertume apparente se lue sur le visage de Dalrik.

J'avais dans ma précipitation oublier certains détails. Les dieux n'aiment pas que l'on défasse leur travail.

Nous avoir du pratiquer une cérémonie très risqué unissant le pouvoir des runes de la lumière et de la nature pour contrer le fléau. Nous n'étions pourtant pas des débutants...

La douleur qu'Alberick ressentit quand nous avons fixé le gant pièces par pièces sur son bras était inimaginable. Nous avons réussi... Mais il manquait quelque chose...

Le rituel n'était pas assez fort... Il y eue un choc en retour. Le pouvoir combiné mal contrôlé nous à exploser en pleine figure.

Deux de nos compagnons sont morts ainsi. Luanah et Tidor...

Les yeux de Dalrik étaient emplis de tristesse.

Nous avons voulu jouer aux apprentis sorciers pour sauver notre ami, qui avait payé pour nous tous. Quel beau résultat n'est ce pas??

Concernant ce que vous avez ressenti c'est dû à son épée...

Comme vous l'avez compris nous n'avons pas intégralement réussi à stopper la mutation, physiquement du moins nous y sommes arrivé. Malheureusement dés qu'on le provoque ou dés qu'il se sent agressé, l'esprit du chaos en lui à tendance à vouloir prendre le dessus.

D'où cette force anormale que vous avez due ressentir en vous battant contre lui...

Nous avons donc du partir à la recherche d'un forgeron compétant, notre prêtre des runes nous accompagnait toujours, nous avions trouver une sorte de palliatif, une solution de courte durée, je préfère appeler ça une soupape de sécurité...

Baraz a dum... la promesse du chaos... C'est un sort d'affliction maléfique qui à pour effet de répandre le désespoir sur le champ de bataille... Il a été insufflé par notre prêtre au prix de sa radiation (ce sort est interdit pour les prêtre) et de la perte de tout ses dons pour une période indéterminé, le forgeron est mort peu de temps après... il ne se nourrissait plus et la culpabilité le rongeait sans raison apparente...

On nommât donc cette épée... Désespoir...

Maintenant au risque de perdre le vie et la raison, si Alberick craint de se transformer définitivement à cause de la rage du combat il peu lancer Baraz a dum pour perdre l'envie de se battre ce sort ne vous était pas destiné mon ami...

Voilà notre histoire. Depuis trois ans je cherche un moyen de retirer cette malédiction, en attendant mon frère d'arme n'a qu'une demi vie.

Vous disiez que vous le tueriez s'il était corrompu, cela sera probablement un soulagement pour son corps, mais il refuse d'en finir pas après tout les sacrifices faits pour le maintenir en vie. Il ne veut pas que toutes ces tragédies aient été en vain.

Terminant son long récit, il regardât Bjar d'un air triste et lui dit :

"Parler m'a donner soif, ayez un peu de pitié pour ce jeune homme la vie s'est déjà chargé de lui faire plus de mal que vous ne pourriez lui en faire, je descend, il va dormir encore un peu je pense"

Il sortit de la pièce laissant Bjarn et Alberick seul. Pensant que peu être s'il était tué durant son sommeil, son âme serait enfin en paix. Mais l'espoir est dur à enlever il rouvrit la porte et lançât :

"Viendrez vous boire avec moi?"

Bjarn laissa le nain fermer la porte, digérant l'histoire. Il observa l'humain dans le lit. Il jura contre son père qui d'après lui aurait dû s'occuper de ça, il n'était ni officier, ni sous officier pour parler ou agir. Son cœur lui dictait d'achever le pauvre hère, mais d'un autre coté que l'espoir demeurait. Il secoua la tête en grommelant, il était mercenaire, pas faiseur de bonnes œuvres!
Il approcha du lit la main sur sa francisque, hésita, la porte se rouvrit et le nain lui proposa de boire un verre. Après un dernier coup d'œil au corps inanimé Bjarn acquiesça a la proposition et fit demi tour pour descendre a l'auberge.

Une fois que les deux nains furent sortis de la pièce Alberick entre ouvrit les yeux et dis tout haut...

Tu parle trop mon ami... Je n'ai pas besoin de pitié... Mais il est vrai tu me connais bien...

Il décidat de dormir un peu, il était vraiment épuisé.

Aelgar entra dans sa modeste chambre et se dévêtit complètement. Il posa Larme près de son lit et enfila une légère tunique. Il contempla quelques instants les rue d'Altdorf, toujours curieux de voir la civilisation des hommes en pleine activité. Depuis qu'il avait quitté les rivages d'Ulthuan, ses voyages lui avaient permis de rencontrer beaucoup de monde et de mieux appréhender les différentes races peuplant le Vieux Monde. A vrai dire, tout cela le fascinait et il était heureux d'en découvrir davantage chaque jour.

Allongé sur son lit, il se remémora tout ce qui s'était passé depuis son départ de sa terre natale et il prit la décision d'en savoir plus sur ses nouveaux frères d'arme. Ces hommes semblaient durs, mais il se doutait que chacun portait en lui quelque chose de beau. Il voulait en savoir plus.

Telle fut sa résolution lorsque ses paupières s'alourdirent et qu'il glissa dans la douceur du royaume des songes.

Alberick ouvrit les yeux en entendant le cliquetis de l'armure de Aelgar dans le couloir.

La malediction avait un seul bon coté celui de lui permettre de reprendre des forces assez vite.

Dréssé par 3 ans de discrétion et de fuite Alberick se mit à réfléchir à toute vitesse.

Après avoir fait autant de grabuge, il y avait à craindre que certaines personnes ne soit simplement plus daccord avec le simple fait qu'il soit en vie.

Surtout qu'un répurgateur était présent dans l'auberge et que s'il est aussi fanatique que lui avant son "accident" il est déjà sur de finir sur un buché avant d'avoir pu s'expliquer et aurait déja de la chance s'il évitait la torture.

Il ne pouvait avoir confiance qu'en Dalrik. Bjarn ne l'avait pas achevé certe et Aelgar est certainement un homme d'honneur mais il estimât qu'il valait mieux ne pas les impliquer.

Il n'arrivait même pas à en vouloir à ce guerrier qui l'avait provoqué sans raison détruisant ainsi sa couverture. Il falait bien que cela cesse à un moment.

Il sortit de quoi écrire de son sac et fît cette note :

"Désoler de devoir vous quitter si tôt messieurs mais je tiens à vivre encore suffisament longtemps pour régler mon "petit probléme" je le dois à plusieurs amis tombé pour ma sauvegarde."
"Si quelqu'un souhaite me contacter faites brûler une torche devant la fontaine au nord de la ville à minuit"
puis il nota en language codé un message pour Dalrik
hf wbjt fttbzfs ef uspvwfs vof tpmvujpo n^fnf tj kf epjt fo npvssjs.

Du sang a demi séché avait taché le parchemin, alberick posât un gobelet de terre cuite dessus ainsi que trois pièces d'or pour essayer de se faire pardonner d'Urvan mais sans grand espoir.

Puis refermant soigneusement son sac, il le jetta sur son épaule et ouvrit la fenêtre sans bruit et passant par les toits il disparût dans les ténébres.

Quel ne fut pas la surprise de Dalrik' lorsqu'il pénétra dans la chambre vide.

Bon sang, maudit soit tu !

Le nain se précipita à la fenêtre grande ouverte.

Alberick !

Seul la nuit lui répondit. De nombreuse pensé l'assaillir, Partir à sa recherche, mettre les autres au courant pour avoir de l'aide ou fouillé la chambre. Il savait son compagnon assez intelligent pour avoir laissez quelque chose pour lui

Alors méthodiquement Dalrikmakaz fouilla la chambre.
Son sac avait disparut , le lit défait et encore chaud il ne devait pas être très loin.
Un eclat doré attira son attention, sur la petite table de chevet a coté du lit était posé trois pièce d'or
En dessous un parchemin, il le ramassa, celui-ci était tacheté par des gouttes de sang presque sèches.
Dalrik reconnu immédiatement l'écriture de son ami.

A peine le nain eu t'il fini sa lecture finit qu'il pesta

Discrètement il ressorti de la chambre, laissant les pièce en place sur la table, il redescendit dans la taverne

Un cri déchira la nuit et fit sursauter Aelgar en plein sommeil. Par réflexe, l'elfe saisit la poignée de son épée posée près de lui et se leva d'un bond. Quel être pouvait bien avoir poussé tel hurlement? Aelgar regarda par la fenêtre de sa chambre et ne vit rien que les ténèbres nocturnes ainsi que quelque flocons de neige voletant dans la nuit.

Quelque peu rassuré, l'elfe préféra s'habiller afin de s'assurer que tout allait bien dans la taverne. Il n'oublia pas Larme, sortit de sa chambre et descendit les escaliers menant à la salle commune.

Alberick regrettait un peu d'avoir parler quelque peu séchement à Tave qui me semblait être un brave homme mais Dalrik était évanouit et cela l'ennervait.

Il étendit son ami sur son lit, lui retira son équipement et commença a examiner sa blessure.

Aprés quelques heures de travail acharné Alberick avait nettoyé les plaies, protégé et bandé le bras de Dalrik.

Grace à la diligeance de Tave, il repris des forces, son ami était soigné et en sécurité.

Aprés avoir mangé et s'être restauré, il interpela Tave qui passait dans le couloir :

Messire, j'ai croisé tantot Drugnalf Skani qui a sous entendu qu'Urvan était au plus mal. J'aimerai aider pouvez vous me dire tout ce que vous savez?

Le réveil fut dur pour Dalrik' , ces nombreux jours de coma l'avait affaiblit mais ces blessures étaient enfin guéries. La fin lui tenaillée le ventre. Aussi dans un sursaut d'énergie Dalrik' se leva et se dirigea vers la salle commune

Tave regarda Alberick avec son air habituel (c'est-à-dire mécontent).

"M'servez pas du messire, appelez-moi Tave ça suffira. Chais pas ce qu'il a, l'patron. L'a choppé une saloperie, pis c'est tout. Z'avez pas l'air d'un toubib alors j'vois pas c'que vous pourriez faire à part courir en chercher un. Et un bon, hein, pas un d'ces charlatans qui vendent des bibelots ou des fioles d'eau des égoûts en guise de potions. Bon j'vous laisse j'ai du travail."

Tave descendit dans la salle commune.

Alberick dépité descendit dans la salle commune, l'état d'Urvan l'inquiétait, mais ayant été en fuite pendant près de 3 ans il avait perdu de nombreux contacts à Altdorf. Il fallait d'abord qu'il se prépare car régler cette affaire serait probablement plus longue et compliqué que prévu.

Drugnalf arriva enfin à l'étage, il se sentait comme lessivé, prit d'une grande lassitude. Il avait erré des heures durant à la recherche de ce qu'avait pu lui demander Urvan et finalement il espérait que cela servirait à quelque chose. Arrivé devant la chambre de son vieil ami, il prit une inspiration et entra en prenant soin de refermer la porte derrière lui.

Le prêtre rune suivait le capitaine des mercenaires du Reikland, une fois la porte fermée, il observa rapidement le vieux nain dont la respiration spasmodique devenait inquiétante.
Observant le capitaine il lui enjoint de lui expliquer ce qu'il s'était passer.
"Ainsi, le vieux a enfin trouvé sa réponse..."
D'un air abattu le prêtre rune sourit tristement a Drugni.
"J'ai connu le vieux il y a... Longtemps. Pour comprendre son mal, il suffit d'ouvrir les yeux. Il étai... Est de ces nains qui survivent grâce a leurs serments. Les siens sont accomplit, sa vie se termine, c'est aussi compliqué que cela. Son âge est avancé selon nos critères Capitaine, le voila au bout du chemin. En donnant sa hache a son fils, il lui a donné sa dernière raison de vivre: la guerre... Mais son âme a trouvé la paix."
Le prêtre rune se retourna et prit une chaise. La veillée commençait.

L’air s’était refroidit, tirant Drugni du sommeil, il sursauta en apercevant la silhouette d’une naine penchée sur son vieux compagnon. Faisant silence il essaya d’entendre ce qu’elle disait, mais ne saisit que quelques mots de son vieux compagnon
« Ainsi, il est l’heure ? »
La naine répondit d’une voix douce
« Oui, il est l’heure, le temps est venu. »
Soudain la naine se retourna et observa Drugni, ce dernier resta perplexe, le visage de la naine lui semblait familier, sa beauté et la douceur se dégageant de ces traits lui rappelait quelqu’un.
Urvan quand a lui redressa la tête et se leva sans peine, son visage semblait paisible comme au jour quelconque d’une ouverture de la taverne, il s’approcha de Drugni et lui sourit
« Nous avons bien œuvré, pas vrai vieux frère ? »
Drugni observa le vieux, soulagé de le voir debout
« Pour sur mon ami »
S’asseyant prêt de lui Urvan saisit sa pipe et l’alluma dans sa familière odeur vanillée

Les heures semblaient s’êtres figées, la lune attira l’attention de Drugni, toujours au même endroit. Puis au fil des souvenirs qu’il évoquait avec Urvan, une bougie retint son attention, droite, malgré l’air frais et du même niveau qu’il y avait… Une seconde ? Une heure ?
Drungi sentait dans sa nuque ce picotement inquiétant que les choses allaient de travers, ou étaient donc les autres ? En effet personne n’était dans la pièce, alors qu’en début de soirée nombre de mercenaire étaient venus veiller sur la dernière nuit du vieux, quand a Urvan pourquoi était il si alerte alors qu’il était censé être mourant….
« Te reverrais-je mon vieil ami ? »
La question de Drugni avait été posée d’une voix douce, et Urvan s’interrompit dans la narration d’une énième bataille et sourit d’un air entendu à la naine.
« Oui. Nous nous reverrons, mais pas demain, ni cette année. Nous nous reverrons quand viendra l’heure. »
Drugni opina en inspirant une bouffée de fumée à sa bouffarde
« C’est ta naine ? »
Urvan sourit
« Oui Drugni, c’est Ulharia »
Drungi inspira une autre taffe
« Tu vas partir ? »
Urvan, dont la naine s’était approchée, observa son vieil ami
« Oui je vais partir. »
Drugni laissa errer son regard dans le vide
« Mais ton fils… »
Urvan le coupa
« Est adulte, il n’a plus besoin de moi. Si il est digne, fais en un de tes amis, sinon, renvoie le. Je m’inquiète plus pour Mordrep. Ce vieux fou a toujours été sous mes ordres, reprend le en main. »
Drugni opina du chef
« Très bien, il en sera ainsi mon vieil ami… »
Lorsqu’il releva les yeux pour trouver ceux d’Urvan, ce dernier avait disparu ainsi que sa naine, Drugni se redressa, il lui semblait avoir rêvé, le fils d’Urvan observait son père étendu sur son lit de mort. Le dernier combat du vieux contre la vieille garce comme il l’appelait familièrement devant les mercenaires, avait cessé.
Drugni observa les mercenaires présent dans la pièce, cherchant du regard un fumeur de pipe, il sourit, amusé. Une entêtante odeur vanillée lui fit savoir que son rêve n’en était pas vraiment un…

Dangorn arriva tout essouflé dans la chambre d'Urvan, et s'arrêta net en voyant qu'il était déjà trop tard. Il baissa la tête et récita une prière à Mórr en langue Classique, ne connaissant pas le dieu des défunts chez les nains.

"Requiem æternam dona ei, Mórr,
Et lux perpetua luceat ei..."

Il releva la tête en reniflant.

"Qu'est-ce qui sent la vanille ?"

Drugni se tourna vers Dangorn tout juste arrivé, il tenta d'esquisser un sourire mais la mélancolie se lisait sur son visage.

"Ainsi toute chose à une fin..." Murmura t'il dans sa barbe.

Il leva alors les yeux vers Bjarn, le fils retrouvé et le fixa de son regard quelque peu vidé à cette heure-ci.

"Fils, je ne puis que concevoir la tristesse qui t'assaille mais soit sur d'une chose ton père est parti en paix..." Il prit quelques instants pour remettre de l'ordre dans ses idées.

"Sache que je fais le serment devant ton père que je veillerai sur toi pour que tu devienne un tout aussi grand guerrier que lui. Ce ne sera pas facile, il te faudra trouver tes marques parmi les mercenaires mais je crois bien que tu seras digne de ses dernières exigences."

Drugni s'approcha du lit où reposait son vieil ami et attrapa sa main déjà froide.

"Bon vent mon frère, nous nous retrouverons un jour... Et festoierons au banquet des braves..."

Le capitaine releva la tête et s'adressa aux autres.

"Je ne crois pas qu'Urvan voulait qu'on s'apitoie ainsi sur sa dépouille, allons donc boire en son honneur."

"Avant de boire, laissez-moi le bénir au nom de Sigmar, ami fidèle des Nains."

La vois profonde qui avait proféré ces paroles venait du couloir, où se tenait Kaspar. Celui-ci posa une main sur l'épaule de chaque mercenaire qui se tenait sur le chemin qui le menait vers le lit où gisait le corps d'Urvan.

Parvenu au chevet du défunt, Kaspar s'agenouilla et prononça une courte prière qui se termina ainsi.

"Que ton âme repose en paix, Urvan Forgefeu, et que Sigmar bénisse ton nom et ta lignée pour ce que tu as accompli. Amen."

Kaspar se releva et suivit Drugni la tête haute.

"Vous avez entendu, les gars? Allons boire un bon coup à la santé du vieux grigou !"

Se tenant en retrait, sur le seuil de la porte, Alana fixait la dépouille d'Urvan.

"Les vieilles rancunes n'ont plus cours en de tels moments..." Lâcha l'elfe dans un murmure avant de s'approcher un peu plus du lit de mort.
"Que la miséricorde de Lileath te soit accordé, guerrier."

Se tournant vers les autres mercenaires elle hocha la tête pour acquiescer à leur dire et quitta la chambre.

"Quelle est la coutume chez les nains en ce qui concerne les funérailles ? Dois-je aller chercher un croque-mort ? Si je peux faire quelque chose, dites-le moi."

Dangorn avait besoin d'aider, il se sentait impuissant et il regrettait de ne pas avoir pris plus au sérieux l'état du vieil aubergiste mercenaire avant qu'il ne meure.

"Chez nous la coutume c'est de couper la tête et d'enterrer le corps du défunt tourné vers la terre pour l'empêcher d'être réanimé par un nécromant."