[Archives] L'Arrière-Cour

Le chevalier albinos ouvrit la porte qui grinça légèrement. Le vent mordant s'engouffra dans ses cheveux blancs et dans sa cape alors qu'il s'avançait dans l'arrière-cour.

Il y avait là des mannequins d'entraînement en bois ou en paille qui avaient connu des jours meilleurs, portant de multiples entailles, ou perdant de la paille par de nombreux trous dans le sac de jute les recouvrant.

Mais ils n'avaient pas l'air d'avoir été utilisés récemment. La paille et le bois pourrissaient, comme s'ils souffraient d'avoir été laissés à l'abandon.

*Il faudra les remplacer un de ces jours* pensa Dangorn.

Le ciel qui apparaissait entre les toits des bâtisses alentour était d'un gris variable, tantôt un nuage sombre passait et quelques gouttes de pluie s'écrasaient sur le sol froid de terre tassée.

Dangorn fit craquer ses doigts et tira son épée à deux mains du long fourreau suspendu à sa taille. Il fit quelques moulinets pour s'assouplir les poignets en attendant les autres.

L'elfe aux longs cheveux d'or fit suite au chevalier. Il regarda le ciel et prit une longue inspiration tout en humant l'air chargé de la cité humaine. Odeurs nauséabondes d'égouts et autres fumets de viande cuite assaillirent ses narines. La civilisation humaine avait encore des progrès à faire en terme de confort de vie...

Aelgar fit lui aussi quelques gestes d'échauffement gracieux, une sorte de lente danse des bras accompagnés de pas précis. Puis il sortit Larme de son fourreau, sa poignée de cuir blanc lui procurant toujours la même sensation d'assurance. La lame d'acier bleuté brillait légèrement telle les eaux saphir d'un lac de montagne.

D'une élégante courbette il salua le chevalier De Castagne.

"S'il vous agrée, je vous propose une petit échauffement sous forme de joute amicale."

Dangorn fit craquer sa nuque puis se retourna vers Aelgar.

"Volontiers, je suis friand des joutes. Vous n'avez qu'à commencer avec messire Alberick et je défierai le gagnant. En raison de nos différences d'armure je propose de bannir les estocs et de ne frapper qu'avec le plat, jamais plus haut que les épaules."

Messieurs En garde j'arbitrerai cette rencontre

Le sourrire des jouteurs se faisait déjà carnacier délement le jeu leur semblaient amusant.

"Puisque vous le souhaitez, qu'il en soit ainsi."

Dangorn salua son adversaire elfe en levant son arme devant son front, puis adopta la garde de la Barrière à senestre pour mieux parer les coups d'Aelgar, qu'il savait fort rapide.




[hrp]

Un lien utile pour l'escrime médiévale.

Et voici pour les différentes gardes.

Pour l'instant je n'ai que des techniques à l'épée mais je vais essayer d'en trouver pour les autres armes (sabre, fleuret, armes d'hast, masses&marteaux, etc.)

Et sinon voilà un site sur l'équipement des combattants au moyen-âge.
Et sur ceux de la renaissance Voilà, avec ça vous serez parés pour décrire les combats !
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Ne pouvant résister à l’envie d’assister au combat Alana passa également la porte de l’arrière-cour pour aller se poster aux cotés de l’arbitre.

Pff… Quand ils ne se chamaillent pas il faut qu’ils tentent de s’embrocher. Ce ne sera pas moi qui ramassera les morceaux en tous cas.

Le ton se voulait désinvolte mais le regard de l’elfe se voila quand elle contempla les lames des combattants.
Deux épées lourde. Ce ne sont pas des éraflures qu’ils se feront avec ça...

Ne vous inquiètez pas Ma Dame. Il ne faont que s'amuser.

puis plus bas.

J'espere aussi voir ce que ces messieurs valent à l'épée, il se pourrait que j'invite l'un d'eux plus tard pour une aventure largement plus dangereuse qu'une simple joute amicale...

"Ils valent leurs poids d'or sinon ils n'seraient pas ici."
Bjarn venait de sortir, faisant fit des échauffement, il bouscula rudement le répurgateur par surprise et dégaina sa hache, un sourire moqueur au lèvre, le bouclier levé.
"Désolé, l'habitude de ne laisser aucune chance à l'adversaire"
Vêtu de son armure de Gromril, paré de son large bouclier rond et armé d'une francisque, le nain au crâne rasé observait l'adversaire qu'il s'était choisit.

Souriante l'elfe s'éloigna des deux nouveau duellistes tout en murmurant un petit "Jugez par vous même", plein de malice.

Marchant de long en large elle reprit d'une voix plus forte.

Je serais donc le témoin de vos combats. Ce n'est qu'une joute amicale, il s'agira donc d'un duel au premier sang. Que les meilleurs gagnent !

Trés bien se contantât de répondre Alberick qui à la surprise du nain dégainât et abbatit avec violence son épée longue qui frappât de plein fouet le bouclier que le nain avait à peine eue le temps de lever.

La surprise de Bjarn s'expliquait par trois choses, même si ça valeur n'était pas mise en cause plusieurs choses était anormales dans le coup porté par Alberick.

Premièrement son coup était beaucoup trop pesant, même si un nain a une force inversement proportionnelle à sa taille, il avait plus l'impression de recevoir une poutre sur son bouclier plutot qu'un coup d'épée.

Deuxièmement il sentait une agressivité malsaine qui se traduisait dans la garde d'Alberick. Il tenait son épée longue comme s'il sagissait d'une simple dague et l'utilisait à la même vitesse. Ce qui est particulièrement étrange pour une épée de cette taille, et au vue de la force moyenne d'un humain.

Troisièmement, une impréssion bizarre, une géne, comme si son équipement était plus lourd, ou comme s'il était fatigué, non... pas fatigué... Il n'avait jamais sentis une sensation comme celle là, une forme de tristesse...

Alberick toisait son adversaire. Une lueur rougeoyante dans les yeux et un sourire qui ne présageait rien de bon.

Bjarn eue l'immonde impréssion de n'étre pas en face d'un guerrier mais en face d'un assassin.

Un sourire mauvais illumina le visage de Bjarn, quelque chose clochait, cela ne prit qu'un simple instant, mais le changement s'opéra a vue d'oeil. Le norsk sentit un courant malsain lui imposer des choses anormales, il fit face néanmoins, d'une manière que peut de guerriers étaient enclin a accepter. Son regard acier s'assombrit, sa poitrine se souleva lourdement tandis qu'il assurait la prise sur sa francisque. Petit a petit la colère monta dans ces veines, la puisant dans son passé lourd de rencontre avec ces sombres cousins il libéra contre son malaise le feu de sa haine.
Il se défit de cette fatigue et de cette tristesse au profit d'une fureur de combattre, a ces oreilles résonnait le martellement des armes sur l'acier des armures, le râle des moribonds, le léger voile rouge habituel tomba sur son regard.
Son pas au début lourd s'emplit de vitesse et son bouclier percuta avec une violence rare le répurgateur pour le repousser. Lorsque ce dernier leva les yeux, le nain ne semblait plus jouer. Tournant autour de son adversaire avec une vivacité qui n'aurait pas dû être, le nain avait dans le regard cette folie furieuse que la malédiction du sang avait apporter a sa famille. La rage berserker.

La fureur du nain s'intensifiait, Alberick devait réagir vite. Son bras commençait à trembler la douleur lui faisait voir de plus en plus rouge. L'escalade d'une telle violence risquait d'en venir à une fin des plus tragique.

De deux choses l'une, Alberick devait calmer Bjar et se maitriser avant que son état devienne irrémédiable.

Il saisi son épée à la fois par la lame et par la garde et la présentât devant lui les bras tendu. Le plat de la lame faisait face à l'adversaire.
D'une voix méconnaissable il prononçât :

BARAZ A DUM!!



L'épée d'Alberick semblât briller un instant, un air glacé se répendît entre nos deux combatants.

Un spéctateur aurait pu raconter que subitement, le combat cessât, si Bjarn semblât perdre son état de rage Berserker, Alberick semblât perdre la vie tant il était pâle. Posant un genoux à terre il ne tardît pas à tomber inconcient sur le sol sous les yeux hébaïs de tous.

Pauvre fou !

Se précipitent vers son compagnon inanimé au sol, Dalrikmakaz jeta un regard rapide au membres de la confrérie présent .

Encore une fois tu à voulut en faire trop, pourquoi faire appel à ta force pour un combat amical

Heureusement Alberick était relativement légers, mais seul Dalrik' ne pourrai pas le ramener à l'intérieur.

Si quelqu'un pouvais me venir en aide afin de le ramené a l'intérieur je lui en serai reconnaissant et , je lui offre un verre

puis se tournant vers Bjarn

Quand a vous messire nain , bien qu'il y est aucune animosité entre nous, veuillez faire attention la prochaine fois, lorsque l'on parle de joute amical , l'utilisation de toute votre puissance n'est pas nécessaire

Bjarn n'eu pas le temps de quoi que ce soit, son père le retourna d'une main et lui expédia son poing dans la mâchoire, l'envoyant dans le pays des songes
Urvan n'était visiblement pas d'une humeur des plus joviales
"Emmenez les dans une chambre. Nous règlerons ça en privé. Quand a toi Dalrikmakaz tu sauras qu'il est inconscient de parler avec un nain frénétique, et qu'un berserker n'entre pas comme ça dans cet état. Quelque chose l'y a poussé... Et par les couilles de Sigmar je saurais quoi."

D'un regard Urvan engloba les jouteurs, son oeil borgne luisait d'une colère mal contenue
"Magniez vous le trou a chiez bande d'abrutits consanguin ou il faut que je vous tâte le fondement pour que ce soit plus rapide! DRUGNI!"
Le vieux fit demi tour en vociférant, l'explication s'annonçait corsée.

Quand il franchit le seuil de la porte Drugni pu voir que quelque chose ne tournait pas rond. Bjarn, son neveu et le nouveau venu, Alberick gisaient tous deux à terre. L'humain semblait bien mal en point vu son teint pâle. A cet instant la moutarde lui monta au nez.

"Qu'est ce que c'est que c'bordel?! Gronda t'il. Pourquoi ces deux-là sont à terre?! On ne peut vous laisser sans surveillance il faut tout de suite que vous foutiez le souc."

Le vieux capitaine commença à lancer une bordée d'injures en Khazalid tout en grommelant comme il en avait l'habitude. Son visage était pourpre et le sang battait dans ses tempes. Alors il se tourna vers Dalrikmakaz qu'il toisa d'un regard sombre.

"Hé l'nouveau ! J'sais pas c'qu'à fait ton compagnon mais j'aime pas trop les fauteurs de trouble dans mon auberge ! Je n'le r'dirais pas deux fois compris?! Maintenant qu'on me rentre ces deux là... TOUT DE SUITE !"

Puis il se tourna vers Urvan et il lui fit signe de la tête.

"C'est bien ton fils pour sur ! Il est aussi belliqueux qu'un sanglier sauvage ! Allé aides-moi on va l'porter dans une chambre..."

Aelgar fut déconfit par le résultat de la joute improvisée et inopportune d'Alberick et de Bjarn. Les Vents avaient été perturbés, Alberick en était le point d'origine.

"Navré, messire Dangorn, il nous faudra remettre cela à plus tard je le crains." dit l'elfe, sincèrement déçu.

Aelgar aida Dalrikmakaz à soulever le répurgateur. D'un air un peu distant, visiblement embarrassé de la tournure des évènements, il déclara:

"N'a t-on jamais appris le contrôle et l'équilibre à ces deux pauvres bougres? Nains et humains ont encore bien des choses à apprendre..."

Urvan opina de la tête, portant le corps de son fils il grommela quelque chose a Drugni, peut de gens l'entendirent, mais on put distinguer un simple "pas bon pour les affaires" et "sorcellerie"
Seul un regard noir d'Urvan fit taire les chuchotis
"Mon fils... Ne serait jamais tombé... Dans cet état sans bonne raisons."
Il toisa la troupe
"A moins que l'un de vous tienne a m'expliquer comment la rage berserk s'impose a soit."
Urvan ouvrit la porte et se retrouna
"Sorcellerie, voila ce que je dis. Et beaucoup savent que j'ai raison. C'est pas bon pour les affaires tout ça."

En entendant le mot sorcellerie Dalrikmakaz réagit immédiatement.

Il n'en n'est rien messire, j'aurai préféré au moins la solution aurait été toute trouvé. Si vous désirez en savoir plus je vous pris de bien vouloir venir me voir dans sa chambre après que j'ai put m'occuper un peu de lui , merci d'avance et désolé pour le dérangement

Darlikmakaz aidé par Aelgar rentra dans la taverne et montât rapidement à l'étage pour poser Alberick dans sa chambre

Puis se tourant vers Aelgar
Merci infiniment pour votre aide

L'elfe fit un signe de tête et partit de la chambre.

"Je crois que vous avez des choses à vous dire avec Urvan. Je vous laisse."

Et l'elfe revint dans l'arrière-cour pour voir si Dangorn y était toujours.

Dangorn était agenouillé devant un mannequin d'entraînement sur lequel il avait appuyé la garde de son épée.

"...Et donnez-nous la force, divine Dame,
De ne jamais faillir au nostre devoir."

Il terminait une prière à la Dame du Lac. Il se redressa et vit Aelgar.

"Ceste incartade m'a osté l'envie de me battre. La peste soit des Vents du Chaos et de la magie noire."

"Je comprends, messire. Ce n'est que partie remise, j'espère!"

Aelgar soupira et décida de prendre un peu de repos dans une chambre de l'étage. Sa nuit dans le cabaret elfe avait été longue et avait épuisé son énergie. Peut-être qu'il fut bon que cet entrainement n'eut pas lieu, finalement. Il se sentait soudain las et décida d'aller dormir.

"A plus tard, messire."

Aelgar prit congé du chevalier bretonnien.

Dangorn salua Aelgar, puis il reprit son épée bâtarde et la rangea au fourreau.

"Si en queste nous devons bientost repartir, il me faut prendre soin de ma monture. Dommage que sire Delatour ne soit plus céans pour s'en charger..."

Il alla donc directement aux écuries.

L'elfe observa le départ des derniers mercenaires d'un air absent. Elle réfléchissait à ce qu'il venait de se passer. De la sorcellerie avait dit le vieux tavernier. Mais son origine ? Chaotique ? Au vu des mines lugubres des autres c'est ce qu'il devaient penser.

Ils vont donc le tuer... Réalisa l'elfe d'une voix blanche. Se reprenant elle se secoua puis haussa les épaules.
C'est ce qui doit être fait !

A l'étage supérieur une lumière s'alluma, les bruits en provenant semblèrent indiquer que c'était ici que le corrompu était retenu.
Des voix en provenance de la fenêtre parvinrent à son ouïe elfique mais elle refusa de leur porter attention. Elle ne voulait pas entendre les suppliques de l'humain lorsque le moment fatidique viendrait.
Sortant son arc elle se mit à cribler de traits les mannequins pour ne plus penser au sort d'Alberick. Mais plus le temps passait, plus ses tirs se faisaient imprécis. Malgré elle, Alana ne pouvait s'empêcher de guetter le hurlement du condamné.
Cependant, il ne venait pas. Frustrée par sa maladresse elle finit par jeter son arc pour aller se poster sous la fenêtre. Elle ne pu comprendre que bien peu de choses mais ce fut suffisant pour lui permettre de tirer une conclusion.

Il va falloir en parler à Petrus.