[Archives] Au Squig Boiteux, la salle commune

Le répurgateur passa la tête par la porte de l'escalier, attiré par le bruit.

- La reiksgard. Donc les ennuis potentiels. Ouais. Pas question de se laisser emmerder par ces soldés. S'ils veulent foutre la merde, ils vont en avoir. Songea-t-il rapidement.

Il s'avançat en souriant, le chapeau à la main.

- Seigneur sergent! La reiksgard dans notre modeste auberge! C'est trop d'honneur! Il jeta un coup d'oeil au portait figurant sur le parchemin. Non, je ne connais pas cet individu, il ne fait pas partie de la confrérie.

Puis, sur un ton attristé :

- Notre capitaine est actuellement occuppé dans les montagnes du bout du monde, mais je peux vous aider à fouiller les locaux si vous le souhaitez. Il vaut mieux que je vous accompagne, les prêtres de l'ordre du marteau et les magistères flamboyants ont fait un concours de bière naine hier soir et il risquent d'être un peu ... cassants si vous les reveillez en sursaut.

Il dégaina sa rapière et sortit un pistolet qu'il arma.

- Autant prendre ses précautions n'est ce pas? Au fait, il vaut mieux que vos hommes restent dans la salle commune. Si jamais cet individu se trouvait dans nos locaux, ils seraient une gêne en cas de combat et je ne pense pas que leurs armures soient suffisantes pour les protéger des dégats collatéraux au cas ou un tueur nain chargerait dans les couloirs.

Il laissa s'écouler quelques instants avant de reprendre.

- J'ai cru vous entendre parler d'un comte et de bûchers? C'est très interessant, j'ignorait que la juridiction des comtes s'étendait jusqu'à Altdorf, qui est le domaine de l'empereur. Et je ne savais pas que la reiksgard avait la possibilité de juger pour crimes d'heresie. Il faudra que j'en parle à l'inquisiteur Lutz, il sera surement interessé. Votre nom est bien Harrmand, c'est ça? J'espere pour vous que vous n'empietez pas sur les terres de l'inquisition, ce crime est puni de mort. Mais nous verrons cela plus tard, après tout on n'execute pas un homme avant qu'il ait commis son crime.

Un ange passa.

- Si vous désirez toujours fouiller l'auberge, je suis prêt à vous accompagner.

Harrmand commençait à être perplexe, selon l'homme venait de lui parler, il y avait ici des mages, des prêtres, des inquisiteurs et des tueurs nains. C'était sans compter le chevalier qui narrait ses exploits de guerre à la table derrière.

le sergent se demandait ce que faisait l'inquisiteur ici. Mais d'ors et déjà il savait qu'il n'allait pas l'aimer, trop de manière, de sens cachés et d'entour loupes à son goût.

"Ecoute mon bien petit gars, je ne suis pas le dernier né des imbéciles. Tu veux m'aider ? Bien alors commence donc par ranger ta lame et ton feu, ici c'est nous qui menons l'enquête. toi tu sais ce que tu vas faire, tu vas nous suivre et tu vas nous ouvrir les portes.
Et quand je dis nous c'est moi et mes hommes, est ce bien clair ?"

D'un geste de la main Herrmand ordonna aux trois autres soldats de s'approcher,

"toi tu vas rester ici et faire attention que personne ne sorte ok ?" Lança t-il à un des soldats, celui-ci opina du chef.
Au deuxième il lui dit de surveiller dehors... le troisième par contre aller le suivre.

Le sergent se retourna vers l'inquisiteur... et lui indiqua du doigt la trappe qui menait à la cave.

"Comme tu nous l'as si gentiment proposer, tu vas nous suivre... allez passe devant !"

Tave tenta tant bien que mal de se rebeller, mais rien n y faisait. L'officier semblait determiner.

Dangorn interrompit son récit et alla à la rencontre des soldats qui emmenaient Petrus.

- Holà, hommes d'armes de la Reiksguard. Ne molestez point mon confrère répurgateur Petrus. Il dit vrai, nous ne connoissons point cet homme que vous nous montrez. Il n'est point de la confrérie, de plus il n'y a guère de braconniers en ville, leur terrain de chasse serait plutôt la forêt. Et de quel comte parlez-vous ? Dans le Reikland nous sommes sous la législation de l'Empereur. Vous avez dû faire grand chemin depuis les terres de ce comte jusqu'ici, il est peu probable que l'homme que vous cherchiez soit parti aussi loin.

Mais le chevalier était tout de même intéressé par cette histoire.

- Cela dit, nous sommes des mercenaires, et nous sommes heureux de travailler pour un comte. Contre une rétribution égale au temps des recherches, nous sommes prêts à vous aider avec le plus grand zèle dans vos investigations. Ensemble nous pourrons ratisser une plus grande zone pour trouver ce gibier de potence.

Un tic nerveux parcouru le visage du répurgateur.

- D'accord. Causons.

Il se rapprocha de son interlocuteur.

- Tu me bourres le mou. Comme l'a dit le chevalier, ici, à Altdorf, c'est le domaine de l'empereur, pas d'un graf quel qu'il soit. Et ton histoire de braconnier qui viendrait se planquer dans une auberge en pleine ville est aussi crédible qu'un elfe roi des nains.

Sa voix se faisait plus chuintante au fur et à mesure qu'il parlait.

- Comme je suis gentil, que Tave en a marre de nettoyer les morceaux de cadavre sur les murs et que tu portes un uniforme de la reiksgard, tu est autorisé à fouiller. Mais comme je n'ai pas envie d'avoir à garder un oeil sur tes sbires des fois qu'ils aient la main leste et comme je ne te fais pas confiance, tu fouilles seul, tu marches devant et je garde mes armes à la main.

Son ton se fit alors solonel.

- Comme tu te dis sergent de la reiksgard tu dois connaitre ce texte, donc je le cite uniquement pour mémoire. Article de la loi donnée par Magnus le pieu et fondant l'ordre templier des répurgateurs "Quiconque usurpera l'autorité de l'ordre des répurgateurs et prétendra faussement agir en ce nom ou porter jugement en ce nom sans y avoir été autorisé expressement de par cette loi sera mis à mort selon le rite de purification par le feu après avoir été soumis à la question afin que nul associé et complice n'en rechappe".

Il fixa le sergent dans les yeux.

- En invoquant le bûcher tout à l'heure, tu t'es placé sous le coup de cette loi.

Il désigna les gardes.

- Et tes complices sont aussi concernés que toi. Vous êtes donc tous les cinq à la merci d'une dénonciation auprès de l'inquisition. Ca tombe mal pour vous les gars, il y a beaucoup de témoins. Pour mémoire encore, des types qui se lient dans un crime qui releve de l'inquisition, ça sent beaucoup le cultisme. Et même un individu se pretendant membre de la reiksgard sait comment ça se passe avec les cultistes quand nous les coinçons.

Fixant à nouveau le sergent :

- Tu es chez les mercenaires ici, "sergent", pas chez un plouc que tu peux racketter à merci. Fais très attention à ce que tu dis et à ce que tu fais, ta peau ne tient qu'à un fil.

Harrmand halluciné, un pauvre mercenaire venait lui faire la moral... mais pour qui il se prenait !

- "Ecoute moi bien mon vieux... ici je suis peut être chez des mercenaires mais ici vous êtes ici aussi a Altdorf ! VOUS êtes en partie sous mon autorité et sous celle de n'importe quels soldats de la reiksguard. Et vous mettre la reiksguard a dos sur son propre lieu de travail !"

Herrmand n'avait jamais rien eu contre les répurgateurs, même si parfois certains avec des méthodes douteuses ont su le mettre dans le pétrin. De plus il détestait de près ou de loin ce qui touche au chaos et c'est pourquoi d'un certain sens il apprécie même ces personnes de l'inquisition.
Mais celui-ci, non, dès le départ il avait chercher à le faire culpabiliser... Mécréant !
Il continua ses palabres contre le mercenaire.

- "Aussi haut placé que vous soyez dans l'inquisition c'est en mercenaire que je vous jugerais si j'ai à le faire. D'ailleurs c'est bien la première fois que j'entends parler d'un mercenaire inquisiteur et je ne pense pas que votre Lutz l'apprécie fort."

Il s'arrêta un moment et regarda le chevalier qui venait de s'exprimer, celui-ci semblait plus docile déjà. En tout cas il avait un minimum de savoir vivre et d'ordre hiérarchique.

- "Comprenez bien ! Vous n'allez pas être payer et vous ne m'aiderez pas autrement qu'en me suivant pour la fouille. Et dite à votre compagnon de se calmer, qu'il ne me menace plus ou son nom sera faire parti du registre noir de la reiksguard !"

Il commençait a se faire tard, la lumière du jour commençait a tomber et le sergent avait encore un rapport à faire. Après tout depuis une semaine il avait fait toute les tavernes et autres hôtels du coin. En vain, son fugitif était introuvable, les garde-chasses n'avait trouver dans les grottes ou dans la forêt. Ce petit jeu commençait à lui taper sur les nerfs., il savait pertinemment que ce n'était pas a son habitude d'être aussi agressif mais ses septs derniers jours avait su mettre ses nerfs et sa patience à feu et à sang.
Après tout il n'avait pas avoir de préjugé sur cet établissement, mis à part quelques troubles du des batailles d'ivrogne ici et là, mais bon une taverne restait une taverne. Le squig-boiteux n'échappait pas à la règle.

Il inspira profondément et regarda les trois soldats qui l'avait accompagné cette semaine, eux aussi en avaient marre.

- "Enfin bref, restez tout deux avec moi si vous voulez mais deux de mes hommes restent dehors si il fuite. Nous fouillerons chaque salles, chaque recoins et chaque caves."

Il commença par ouvrir la trappe vers les stocks de nourriture, des sacs de farines, deux gros jambon en train de sécher sur un crochet, un tas assez important de pommes de terres... apparemment rien d'intéressant, il inspecta rapidement et plus en détail mais la cave était suffisamment petite pour qu'il comprenne que personne ne pouvait aisément se cacher ici.

- "Montont à l'étage !"

Semaine de merde !

La porte s'ouvrit sur un nain de haute taille. Son casque accroché a la ceinture, bouclier au dos et hache a la hanche, il posa un lourd sac de marin sur le sol.
Il inspira un grand coup, pas mécontent d'avoir laissé alberik a ces elfes et observa la salle avant de porter attention sur les gens s'y trouvant.
Voyant un soldat fouiller sa cave puis vertement tancer Petrus il s'arrêta et le dévisagea.

"Bien l'bonsoir tous, on dirait bien qu'un problème s'annonce."

Attrapant Tave par l'épaule il se pencha sur le petit homme

"J'veux la comptabilité des trois dernier mois, un apperçu des stock et les rendez vous que devait honorer mon père avec les fournisseurs. Après quoi, j'aimerais que tu attel l'attelage pour aller dans ces brasseries. Les affaires reprennent."

Observant le semi homme qui restait bouche bée, il grogna

"L'tout sera pour ce soir! Bouge moi ces fesses grasses qui t'servent a réfléchir cornebouc!"

Se retournant vers les soldats il passa une main sur dans la tignasse qui commençait a repousser.

"P't'etre qu'vous pourriez commencer a m'expliquer d'quoi il r'tourne mes braves? une mousse?"

Sans plus de cérémonie il passa derrière ce comptoir que nul n'avait osé braver de peur que le vieux revienne de la tombe pour briser quelques crânes. L'ours prenait la place du vieux...

Le soldat setenait devant la taverne... ahhh lui qui était un ancien garde du corps d'un riche bourgeois de Nuln. Malheureusement, il a finit par se faire renvoyé car il picoler trop.
Pourtant c'était le bon plan après tout, la journée se passait tranquillement, il n'y avait que rarement de problème (sauf quelques rats dans le sous-sol) et puis surtout personne venait l'enquiquiner quand il "travailler", ça c'était un bon plan. C'était...

Il y a peut être trois mois de cela qu'il a été viré mais ça lui pèse toujours un peu sur le coeur, après ce noble avait su être patient avec ses écarts.
Et maintenant la vie de soldat, on change du tout au tout, un reveil à la fanfare à l'orée du matin, des entrainements pendant plusieurs heures, des séances mise en situation. Mais pire que tout fût cette dernière semaine a crapahuter sans cesse pour courir après un fantôme.

Tout ce qu'il avait envie c'était d'une bonne mousse pour se rafraichir...

C'est alors qu'un nain, l'air relativement bourru pour les normes humaines lui en proposa une. C'était l'aubaine de la journée, lui qui l'avait tant désiré, lui qui avait viré à cause d'elle.

"C'est bien gentil mais pas en service." répondit-il au nain, le souris crispé et l'air dépité.

"Nous sommes ici que pour une inspection de routine. Un vil braconnier aurait abattu les bêtes favorites d'un noble. Nous sommes à sa poursuite depuis qu'il aurait atteint les terres impériales. Les hommes du noble nous ont clairement expliquer de quoi il en retourner, ils nous ont même fournit un portrait. Mais ce n'est pas pour autant qu'on a pu le retrouver pendant la semaine."

Il n'osait trop en dire, tout ce qu'il a déjà dit était d'ordre publique, c'était une certitude mais en dire plus. N'étant pas sur de lui et ne voulant pas se faire reprendre par Herrmand il tentait dévier la discussion.

"- Vous semblez revenir de loin ?" Il vit le sec, encore empreigné de l'odeur salé de la mer, et ajouta : "C'est bien rare devoir un nain en mer. Où étiez vous aller ?"



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Pendant ce temps là Herrmand montait les escaliers, un hommes avec lui. les mercenaires qui souhaitaient le suivre (et vérifier qu'il ne fouillait pas de trop) étaient avec lui.

On commença a entendre le bruit des portes... une par une.

Un cri monta de l'étage. Le cri aigu d'une elfe outragé par une irruption dans sa chambre alors qu'elle était en train de se changer. Suite à l'étonnement, la colère prit rapidement le pas et une volée d'insulte accueillit les voyeurs.

"Bande de porcs immondes ! Mufles ! Sortez d'ici !" Hurla Alana alors qu'un froufrou de tissu indiquait qu'elle s'enveloppait d'un drap quelconque afin de protéger sa dignité.

Les humains furent probablement trop lent à réagir à son goût car aux insultes se succédèrent des objets. Un oreiller vola vers Herrmand, suivit de très près par un chandelier en fer.
Voilà qui leur apprendra à ne pas frapper avant d'entrer...

Bjorn sourit au soldat, son tic lui avait révélé bien plus qu'il n'en voulait.

"Rare? Non pas l'ami. Je suis né sur un rafiot. On r'vient d'Ultuan fils, un pays parmi tant d'autre hormis qu'il y a autant d'elfes que d'arbre"

D'un clin d'oeil il amena le sourire a l'humain, le détendant. Le cri, les insultes fusèrent, puis quelques objets.

"... Oui on en a ramener une grmlbmnlbmnlbmnl"

Prenant sa hache, Bjorn monta quatre a quatre les escaliers, un juron a faire rougir une catin plus tard il était sur le palier

Première porte, rien. Deuxième porte, rien. Troisième porte, rien. Rien, rien rien toujours rien, Herrmand était presque en train de péter un cable dans les couloirs.
Devant les yeux médusé de Petrus et Dangorn qui le voyait s'énerver à chaque nouvelles portes, toujours un peu plus.

Il courait toujours depuis un fantôme, qui a t-il de plus frustrant que de passer son temps à faire quelque chose quand on sait pertinemment que ça n'aboutira pas. Encore qu'il aurait des indications, mais non rien, des aprioris des ouïe-dires mais rien de concret.
A là dernière porte, un hurlement strident lui fendit les tympans. Pendant un instant il cru toucher le bon bout, il aurait trouver son fichu braconnier.
Apparemment non, une simple elfette dévêtu lui était là. Rouge de colère, au grand malheur d'Herrmand, elle eu le temps de se cacher sans qu'il ai pu voir un petit bout de quoi que ce soit. Encore une chose qui marquait cette triste semaine par le malheur et la malchance.
Autant elle pu l'insulter, autant le sergent ne pouvait rien lui dire. D'une part il n'était pas en position de lui faire la morale, d'autre part il était resté bouche bée sur le corps à demi-nu de la jeune dame.
A force de vivre dans un environnement hostile, chose aisé lorsqu'on est garde. On acquière souvent certains réflexes lorsque le danger vient. Et c'est genre de réflexe qui lui fit fermer la porte. Il entendit tout d'abord un bruit amorti puis un second plus grave et plus fort qui fit trembler la porte.

"Je ne m'attendais pas à voir de femme ici !" ajouta t-il à l'adresse du garde et des deux mercenaires.

Au final cet auberge ne cachait rien... pas le moudre fugitif. Herrmand était dépité et énervé. Le soleil était tombé bien bas déjà et il lui restait encore du travail... il ne se coucherais pas ce soir.

"Bien messieurs je crois que mon travail ici touche à sa fin... et je n'ai rien trouver. Rien dans cette taverne, rien dans cette ville... Sur ce je vous salue et vous laisse à vos beuveries"

Il parti, suivit de l'autre garde.
Descendant les marches, il croisa un nain. L'air soucieux et la main armée. Que s'est il passait... allait t-il surement lui demander.

"Rien il ne s'est rien passer !" lui lança t'il. Voyant Petrus arriver calmement derrière, le nain laissa passer les deux hommes.
Dangorn bizarrement était rester au niveau de la chambre de l'elfette.

Une fois arrivé au centre de la salle commune, il regroupa ses hommes d'un geste de la main.

"je n'ai rien trouvé" leur dit-il. "Rentrez chez vous, la semaine a été dure..."

Je vous laisse. Lança t-il au mercenaire présent dans la salle

Et ce sont quatres hommes lessivés qui sortirent du squig-boiteux...


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[désolé de cette fin un peu brusque mais je ne voulais pas que ce event-anecdotique dur plus d'une journée IG, donc une semaine IRL]

Festag, den 17. Pflugzeit.

Ce matin, Tave s'était levé plus tard que d'habitude. Il avait mal dormi, et il était d'une humeur encore plus exécrable que d'habitude.

Il ouvrit la porte pour retourner l'écriteau sur lequel était inscrit "Geschlossen" ("fermé") sur une face et "Offen" ("ouvert") sur l'autre.

C'est alors qu'il vit qu'une lettre avait été déposée devant la porte de la taverne. Elle n'était pas cachetée, donc il la lut tout en refermant lentement la porte.



"MORDREP !" cria-t-il vers le haut de l'escalier menant aux chambres de l'auberge.
"Un courrier pour toi ! La prochaine fois que c'est ton anniversaire, tu pourrais payer une tournée !"

Aucune réponse ne se fit entendre. Était-il revenu avec les autres qui avaient combattu dans la vallée de Krunk ? Impossible à dire. Ils étaient normalement tous revenus la veille ou l'avant-veille, et pour l'instant personne n'avait annoncé de pertes.

Lauter, réveillé depuis un moment déjà, qu'il avait consacré à la méditation et à la prière, fut interrompu par l'appel de Tave. Cet appel en choeur avec celui de son ventre, vide depuis la veille au soir, le décida a quitter sa chambre et à descendre dans la salle commune.

- Bonjour Tave, dit-il doucement au petit bonhomme rond et grincheux, tu m'as l'air de mauvaise humeur. Quels maux hantent tes nuits ?
- Non c'pas ça, répondit Tave.
- Je pourrais prier pour la paix de ton âme afin d'apais...
- NON, C'PAS CA !
- Tu me mettras une omelette, une miche de pain et une Mörlen s'il te plaît. (HRP : Mörlenfurten Klosters Braubier, bière de monastère préférée de Lauter)
- Ca marche, va t'assoir je t'apporte ça.

Lauter se dirigea vers sa table habituelle. Ce qui la nuit est un petit coin sombre, peu éclairé par les lanternes et le lustre, mais le matin, c'est un petit coin de lumière, directement éclairé par les fenêtres qui le bordent.
Lauter tira discrètement les rideaux pour voir l'activité de la rue. La plupart étaient affairés, mais il remarqua que les plus riches comme les plus pauvres devaient être ceux qui travaillaient le moins. Il fut sorti de sa réflexion lorsque Tave lui apporta son omelette toute chaude, ainsi que son pain et sa pinte de bière.

Lorsqu'il eu fini de manger, il fourra ce qu'il restait de son pain dans une de ses sacoches et resta tranquillement à siroter sa bière en s'émerveillant encore et encore sur l'arôme fruité et poivré à la fois et sur la belle robe rousse à fines bulles de sa Mörlen.

Wellentag, den 18. Pflugzeit.

"Allez, debout là-d'dans !" beugla Tave en ce matin de Wellentag.

"Vous avez dormi tout hier alors vous allez quand même pas vous taper deux jours de sieste, bande de feignasses !
Toujours les mêmes qui bossent ici !"

***Ouvre un oeil et une oreille***

Mmmmmrrrrrgggggglllllll.

***Referme un oeil, referme une oreille, et se rendors***

L'oeil sombre, Bjorn se dirigea vers Tave avant de le lever du sol d'une main ferme et de se diriger vers la porte.
Une fois la tache accomplie, porte refermé sur les glapissement de ce serveur qui lui tapait sur les nerfs, il se mit a beugler

"MERCENAIRES! Debout!!! D'bout par les mamelles de Myrmidia! L'boulot attends pas! Dangorn! Au terrain d'entrainement les r'crues t'attendent! Lauter toi aussi! Kreikan a la brass'rie! Alana! J'ai plus rien pour que Yad fasse a bouffer! J'attend trois chariots d'bières qui sont pas arrivés! J'efface l'ardoise d'ceux qui m'le r'trouve par toutes les putains d'Erengrade Reveillez vous bande de Molassons! Le soleil est haut et c'est une journée idéale pour crever chiens de guerre! Par les couilles de Khorn Drugni aim'rait pas voir ces gars s'relacher!"

"Grumph... Il va réussir à me faire regretter son père, celui là." Marmonna Alana depuis le haut de l'escalier.

Les cheveux en bataille, les yeux ensommeillés et le visage encore marqué par ses draps, l'elfe descendit d'un pas incertain.

"Petit dej', d'abord !" Un silence lourd de signification tomba sur la pièce et un sentiment de malaise intense s'empara d'Alana. Elle pouvait presque sentir le regard du tavernier sur son dos.

"Ah ! Oui ! Il n'y a plus rien à manger !"
Bon, trouver un moyen de s'éloigner le temps que l'orage passe.

"Euh... si tu veux que je ramène des choses à... "bouffer" il faudrait que tu me passe de l'argent."

Adressant un sourire innocent au nain, elle tendit une main ouverte vers lui.

Dangorn leva brusquement la tête et se cogna au dessous de la table sous laquelle il s'était effondré ivre mort la veille. Il avait encore un filet de vomi sur le menton.

"Aouch ! Gné ayé c'est la guerre ?"

En s'extirpant de dessous la table, il se frotta mollement la tête là où il s'était fait une énorme bosse. Il avait l'air bien dans le cirage.

"Bon avant d'aller au terrain d'entraînement faut que me lave un peu le visage, je crois que je me suis dégobillé dessus..."

Soudain il sentit un courant d'air sur sa peau... et là il se rendit compte qu'il était presque nu, à part ses braies qui couvraient tout juste la partie entre le haut des cuisses et le bas du ventre.

"Morbleu... mais qu'est-ce que j'ai fait hier soir ??? Pestecouille ! Où sont mes chausses et ma chemise ?"

Il les trouva éparpillés sur le sol, apparemment sous l'effet de l'alcool il avait encore dansé à moitié à poil sur les tables, et en tombant sous l'une d'elle il s'était assommé. Seules des bribes de souvenirs flous lui restaient de la soirée de la veille.

Il s'habilla prestement et alla plonger la tête dans l'abreuvoir en guise de douche. Après quoi il mis son armure, attacha son baudrier auquel était fixé le fourreau d'Hexflamme, et se dirigea vers l'Arrière-Cour.

Certains clients de l'auberge étaient morts de rire. Le regard que le chevalier leur lança évoquait le froid mordant des Désolations du Chaos.

"Plutôt que de vous gausser de mon sort, venez donc dehors que je rigole un peu, moi aussi."

Adressant un sourire carnassier a Alana, Bjorn passa derrière le comptoir et en en tira... Un arc et des flèches qu'il lui balança, a son grand mécontentement, cette dernière rattrappa le tout habilement.

"Va dans la forêt jeune dame et emmène avec toi la nouvelle. Il t'appartient de la tester t'es la plus ancienne a présent! Par les couilles de papy Nurgle, c'pas a moi d'folatrer dans les buissons"

Adressant un clin d'œil a Alana le vieux lui indica la porte du pouce. Alors qu'Alana commençait a partir, un torchon lui percuta le dos. En se retournant l'elfe découvrit soigneusement empaquetée, une salade de gésiers confit et une petite outre de vin bretonnien.

"J'te rappel qu'on a rien a bouffer si elle te d'mande. Clair?"

Se détournant de l'elfe, Bjorn gagna les tables, faisant voler les soulards au sol en généreux coup de pieds dans les chaises

"Debout maudits fils de catins enfantés par des ogres alcooliques! Vos anciens sont déjà sur l'pieds d'guerre! Une soirée d'beuv'ries et déjà vos officiers sont d'vant vous?!! D'mon temps on en étripait pour moins qu'ça! Aller racailles! Levez ces culs bien gras! Les bleus a vos balais! Par les fichues testicules vérolées de Sigmard on s'réveil!"

L'elfe fronça les sourcils et poussa un long soupir avant de se diriger vers un tas de paperasse trainant sur le comptoir.
Il s'agissait des fiches de recrutement qui servaient actuellement de dessous de verre à une choppe de bière à moitié pleine.

Alana posa la choppe sur le comptoir et préleva le premier parchemin. Il était complètement imbibé de boisson et l'encre s'effaçait par endroit. Le tenant du bout des doigts la guerrière fantôme chercha le nom de cette nouvelle recrue...

"A... enarya Ke... Kemen'tari !" Cria t-elle en direction de l'étage tout en replaçant la fiche ou elle l'avait trouvée.
"Aenarya Kemen'tari, on s'habille et on sors de la chambre à Kendor ! Je t'emmène en ballade !"

Soufflant un grand coup elle jeta un regard à l'assemblée avant de demander à la cantonade mais sans hausser la voix, cette fois.

"C'est qui celle là ? Depuis quand on recrute les catins de passage ?"

"Waïeeeeuh"

Aenarya ouvrit lesyeux avec difficulté, la première image qui lui passa par la tête fut celle d'un homme à l'accent bizarre dansant comme un invertébré sur une table avant d s'écrouler ivre mort souscelle-ci .
Elle tourna la tête et aperçu un jeune humain couché dans son lit .

"........."

"Aenarya Kemen'tari !"

En entendant son nom Aenarya enfila à la va-vite les vêtements qu'elle reconnut comme les siens éparpillés par terre.
L'elfle descendit à toute vitesse les escaliers malgré son mal de crâne
carabiné .

Elle était arrivée juste après le gratifiant "depuis quand on recrute les catin de passage ?" lancé par l'elfe du nom D'Alana

Bjorn éclata d'un rire sonore, poings sur les hanches Et gratifia Alana d'une bourrade

"Sacrée fille d'Utlhuan, t'as l'mot pour rire toi!"

Reprenant ces hurlements tonitruant, le nain nettoyait ces tables en même temps

[i]Aenarya débarqua dans la salle principale de la taverne lorsqu'elle vit Bjorn éclater d'un rire sonore qui renforça avec brio son mal de tête .
Elle se dirigea vers la porte où l'attendait Alana , pour aller se "balader".

L'épaule n'était pas démise mais il s'en était fallu de peu. Déséquilibrée, l'elfe avait du se rattraper au comptoir pour s'éviter une chute humiliante.
Alana répondit au nain par un léger sourire, il fallait sauver les apparences...

Du coin de l'œil, la guerrière fantôme aperçut la nouvelle.

"Une elfe ? Oh..."

Elle avait probablement entendue ce qu'elle venait de dire... une rougeur fugace lui monta aux joues devant la honte qu'elle éprouvait d'avoir insultée ainsi un membre de sa race.

"Hum... bien... bon, bah, on va y aller..."

Faisant passer son sac sur son dos, elle se dirigea vers la porte mais en passant devant Dangorn son éternel petit sourire malicieux lui revint et elle se pencha vers le chevalier pour lui murmurer quelques mots.

"Tu danses très bien..."

Le brouhaha du père Bjorn venait de réveiller le vieux chnoque qui dormait à l'étage.
Branak ouvrit une paupière, regarda autour de lui si ce bruit était une menace proche... pas de fils de tavernier dans les environs. Il se permit d'ouvrir l'autre paupière.

*Ce Bjorn, y gueule tellement qu'il va finir par vexer le coq.*

Un bon matin comme les autres, le vieux bijoutier se leva avec difficulté, son vieux dos douloureux rechignait à se dresser. Après moulte efforts pour une si faible victoire, il finit par se mettre debout et s'habilla. Une simple chemise, un pantalon et sa tunique de prêtre runique suffirait. Aucun combat n'était prévu durant cet paisible journée. Par prévoyance, il enfila deux de ses bagues runiques et pris son sceptre, qui lui servait surtout de canne.

Le toc toc de la canne des escaliers indiqua à tout ce qui veule l'entendre que Branak descendait dans la grande salle.

En bas Bjorn, prenait on boulot très à cœur, en emmerdant tout les gens de passage, les invectivant de toute les saloperies qu'il à pu entendre de la bouche de son père. Branak avait décidément du mal à se faire au personnage. Mais bon, il était nouveau après tout, il décida d'être amical autant que faire ce peut.

"Toujours aussi matinal à ce que je vois. Je sais pas ce qui te met de si bonne humeur le matin... mais en tout cas on est content que tu le fasses partager." adressa t-il au jeune nain avec un sourire franc et sincère, tout en ce massant les yeux par se réveil sans charme.

Du coin de l'œil, il vit la petite nouvelle au côté d'Alana, pour sur ces formes sans forme, c'était une elfe. Pas de cuisse, pas de ventre... rien d'attirant.
*On l'a aussi laissé sur le palier de la porte* pensa t-il en faisant le rapprochement avec Alana. D'une certaine façon elle se ressemblait, peut être consomm t-elle les même produit que la mercenaire. *Bah de toute façon elles se ressemblent toutes...*