[Archives] Au Squig Boiteux, la salle commune

"Je sais que tu es folle de mon corps Alana, mais il n'est point la peine d'insister ce n'est guère le lieu ni le moment. Peut-être ce soir, si je me sens d'humeur, en attendant va entraîner Aenarya."

Sur ces mots, il lui donna une petite claque sur le postérieur et continua de marcher vers la porte donnant sur l'Arrière-Cour. Il l'atteignit enfin, et l'ouvrit.

[HRP]La suite dans l'arrière-cour pour ceux qui veulent s'entraîner.[/HRP]

Bjorn observa Branak en souriant de manière sincère lui aussi.

"Salut a toi l'ancêtre. Bah, une vie de marin apprend bien des choses, sans compter quelques siècles en Tylée mouhahaha"

D'un grand coup de torchon il lava une tablée et tira une chaise a son ancien

"Bien qu'j'sois rudement content d'voir qu'parmis les nôtres les plus sages soient d'bout, que tu sois suffisamment courtois envers mes.... Efforts reste exemplaire"

Il adressa un clin d'oeil a Branak

"A manger pour Notre prêtre rune, Tave, et dépêche toi avant d'retourner voir si l'paillasson est confortable!"

D'un rapide coup d'oeil il observa la salle, les bleus la récurait, tout se passait bien. Bjorn passa derrière le bar et s'accoutra rapidement de sa tenue d'entrainement. même vêtu ainsi il restait un monument de la race naine et peut auraient put faire la différence entre lui et son père.

Lauter ouvrit la porte de l'auberge, son armure était bien ajustée, nettoyée, mais le Prêtre Guerrier affichait deux larges cernes sous ses yeux d'un bleu de glace. Erlöser, son marteau de guerre dans la main droite, Lauter s'arrêta sur le palier de la porte, saisit par l'odeur de bière et de vin qui avaient été répandu avec allégresse la veille. Oui, la veille... Lauter avait encore une douleur assommante au crâne qui lui donna immédiatement envie de prendre l'air. Alors qu'il allait ressortir sans être réellement entré, une voix le héla :

- Hey, Lauter, qu'est-ce que tu fais déjà debout ? Je croyais que tout le monde pionçait.
- Ben je me suis réveillé tard, à 7h, j'ai prié une heure, puis je suis descendu, je suis allé prendre l'air au Zentrum Park, j'y ai nettoyé mon armure et je suis allé petit-déjeuner au Porcelet Bondissant, leur lard est excellent et fait vraiment du bien le lendemain d'une soirée aussi agitée que celle d'hier.

Tout le monde regarda Lauter, ahuri qu'il se soit levé si tôt après la beuverie de la veille.

- Hum, bon, ben y a entrainement ce matin, tu devrais aller t'échauffer.
- Ah, un entrainement... Très bien, mais je pense qu'il va falloir attendre un peu que tout le monde soi levé. Je vais... prendre l'air...

Lauter sortit d'un pas pressé pour quitter les effluves alcooliques afin de ne pas rendre son petit déjeuner.

A la surprise générale, Kendor descendit les escaliers d'un pas trainant, l'air renfrogné, bien loin de son visage frais et bien réveillé des autres matins, seulement vêtu d'une chemise blanche mal fermée et d'un pantalon de cuir. Jetant un regard embué sur la grande salle, il constata avec un grognement agacé que le jour était déjà bien levé.

-Tiens, depuis quand tu es rentré ? Lui lança Tave en l'apercevant. Ca fait des jours qu'on ne t'a pas vu, j'croyais qu't'étais mort, ajouta-t-il en disparaissant dans la cuisine sans attendre de réponse.

Le jeune chevalier mit quelques instants à répondre, encore à moitié ensommeillé.

-Cette nuit, tard... Eu pas mal de choses à faire... Bonjour au fait...

Kendor se laissa tomber sur une chaise, pestant contre ses muscles douloureux, et jeta un oeil vers le comptoir en quête d'un petit déjeuner, pour constater avec dépit qu'il s'était levé bien après l'heure, et encore trop tôt pour le déjeuner.

-Au fait... J'ai rêvé ou il y avait une elfe dans ma chambre cette nuit...?

"Hey !"

L'elfe porta les mains à son postérieur et jeta un regard assassin au chevalier s'éloignant vers la porte menant à la salle d'armes.

"C'est ça, sauve toi..."

Le regard d'Alana croisa celui de Kendor et la guerrière fantôme secoua vigoureusement la tête en signe de dénégation.

"Non, ce n'était pas moi. J'étais sobre, hier..."

Se retournant, elle alla passer la porte menant aux rue d'Altdorf.

Lorsqu'Aenarya aperçu le jeune homme avec lequel elle avait apparemment passé la nuit , elle se précipita dehors et lança un "enthousiaste" :
"Alors on y va ? " à Alana .

Alors que l'activité battait son plein dans la taverne une charrette s'arrêta juste devant la porte, deux livreurs en descendirent et tirèrent une énorme malle hors du véhicule. Il houspillèrent Tave croyant qu'il s'agissait d'un désœuvré dormant sur le paillasson, puis entrèrent sans ménagement dans la taverne en soufflant sous le poids de leur marchandise.

"UNE LIVRAISON POUR LES MERCENAIRES DU REIKLAND, JE DOIS REMETTRE C'TE MALLE Là A UN CERTAIN BJORN!"

Bjorn après avoir chaudement saluer Kendor et adressé un regard noir a tave se retourna a l'annonce de son nom

"Ouaip? C'pour?"

"Voilà messire, livraison en provenance du port, semblerai'qu'ça vient d'Ulthuan, Y a c'te lettre avec!"

Une écriture élégante dont les arabesques d'encre traçaient le nom de Bjorn en reikspiel ornaient l'enveloppe.

Le contenu de la lettre se dévoilait comme suit :

En remerciement pour m'avoir accompagné jusqu'en Ulthuan j'ai fait rapatrié ce que j'ai trouver dans le labyrinthe aussi loin que j'ai pu aller jusqu'à ce jour, je dois maintenant y retourner car le temps ou l'entrée reste ouverte est court, mon entrainement se poursuit ici, je vous reviendrais bientôt, respectueusement.

Alberick.

Le père Kaspar avait cuvé toute la nuit, seul dans le dortoir. Les beuglements de Bjorn et le raffut qui en avait suivi le tira de son errance pâteuse et semi-comatique.

Il enfila une robe de bure et la serra autour de la taille, releva ses manches et après une prière se joignit à la troupe de bleusailles qui récurait le sol de la salle commune.

Il versait de grands seaux d'eau par terre en sifflotant et en encourageant les jeunes bleus à garder courage devant le déferlement d'insultes de Bjorn.

"Récurez, mes bons amis ! Comme si on vous demandait de torcher les fesses de Sigmar lui-même ! Et oh ! Allez, et que ça brille !"

Le prêtre d'un certain âge mettait la main à la pâte comme s'il avait retrouvé vingt ans.

Le spectable fit sourire Bjorn avant de reporter son attention sur le paquet qu'il posa en lieu sur pour que Drugni l'ouvre de lui même.

Observant les bleus il se remit a les asticotés
"Par les cornes de c'te catin de Slaneesh! Mais on dirait qu'ta jamais t'nu un manche de ta vie toi!"

L'interpelé rentra la tête dans les épaules

"Comment tu crois ta sainte mère a fait avec ton père pour avoir une raclure d'ton genre?! En suant! Prend exemple sur ton ancien! J'os'rais même pas m'joindre a vous par honte d'votre incapacité a utiliser un balais! Et vous nous d'mandez a c'qu'on vous emmène vous battre! La moitié d'entre vous crèverais avant le premier sang, en s'noyant dans sa propre pisse! Aller bande de dégénérés! Sur l'terrain d'entrainement! Plus vite que ça!"

Bjorn les houspilla jusqu'a l'extérieur, adressant au passage une bourrade amicale au prêtre guerrier

"Vous pouvez signer ici, merci mon seigneur..." les livreurs tournèrent les talons et partirent sans attendre de pourboire de la part des mercenaires.

Cédant sous le poids de son contenu la malle s'ouvrit au moment ou Bjorn la laissa tomber sur le sol, elle contenait des paquets de différentes tailles et de différentes formes. Sur chacun d'eux étaient inscrit à l'encre noir le nom d'un des mercenaires qui avaient participé au voyage en Ulthuan. Sur le dessus était posé le plus long et volumineux ou le nom de Bjorn était inscrit, un autre un peux moins imposant portait le nom de Kaspar et ainsi de suite.

repassant par la taverne, Bjorn observa la malle au sol derrière le comptoir et se pencha pour observer ce qui en était tombé.
Sans un mot il prit le tout et le mit au coffre... Et ouvrit rapidement le sien.

Un mot était accroché au paquet :

"Merci pour votre patience Messire nain, j'espère que nous pourrons reprendre notre duel dans l'honneur quand je serais revenu en attendant veuillez recevoir ce présent que j'ai trouvé après bien des périls au 34ème sous sol du labyrinthe sans fin."

En retirant le tissu enroulé autour de l'objet, voici ce que vit Bjorn



Le marteau d'un métal noir et couvert de dorure était d'une facture incroyable et probablement de grande valeur, il est dur de savoir s'il est de facture naine ou elfique... Le plus étrange est qu'un spécialiste aurait répondu... les deux!

Daterait t-il de l'époque ou l'alliance entre les nains et les elfes furent signés? nul ne le sait...

Le sifflement qu'émit Bjorn attira l'attention des mercenaires, et tous purent contempler l'objet entre ces mains.
Sans un mot le vieux le posa dans le coffre après un signe de tête approbateur. Puis il intima aux bleus de le suivre....

Une femme entra peu de temps après. Les cheveux proprement peignés, une robe simple mais bien coupée, avec un discret symbole de Sigmar autour du cou.

-Salut bande de naze ! Ca fait un baille que j'avais pas vu vos têtes de nuls !

Shandra alla s'asseoir à une table dans un coin, posa une énorme masse à deux main à côté d'elle. Elle demanda poliment à Tave pour avoir une bière avec un petit pain chaud.

-Alors, quoi de neuf dans le coin ? Nan....répondez pas, j'en ai rien à cirer, c'est juste pour être polie...Au fait, que Sigmar vous bénisse mes petits !!

Et sur ce, elle se mit à manger son petit déjeuner avec appétit.

Kaspar releva la tête au moment ou Bjorn avait appelé la bleusaille. Il admira le marteau qu'il avait entre les mains, il était vraiment magnifique.

"Il gueule comme un putois en rut, et en plus on lui envoie un cadeau plus joli encore que le galbe des reins d'une elfe des bois... Les voies de Sigmar sont impénétrables !"

Puis, se tournant vers les jeunes gars qui se restaient béats comme des moules, le prêtre les pointa avec le manche de son balai.

"Z'avez entendu jeunes gens ! On va voir tonton Bjorn, et que ça saute !"

Puis, il s'adressa à la jeune femme qui était entrée et qu'il avait du mal à reconnaitre.

"Shandra, que fais-tu donc avec ce marteau ? Aurais-tu embrassé la Foi de Sigmar, toi aussi ?"

Regard noir vers Kaspar :

-J'ai embrassé personne ! Tu m'prends pour qui toi? On a juste bu une ou deux bière... Mais rassure toi, c'est pas parce que je porte une robe que je ne peux plus mettre le poing dans la figure du premier crétin qui gâche mon petit déjeuner !

Avec un petit sourire carnassier, Shandra mort à pleine dent dans sa tartine, puis sort un petit couteau de nul part pour y ajouter une couche épaisse de confiture.

Alana, qui avait devancer Bjorn et Aenarya pour permettre au vieux de "causer" un peu avec la nouvelle, poussa la porte de la taverne.

Immédiatement, l'elfe aperçut Shandra et un sourire espiègle se dessina sur son visage. Il était temps de vérifier certaines des rumeurs que l'elfe avait entendue à propos de la ménestrel.

"Bonjour Shandra, ça faisait longtemps..." La mercenaire, qui arborait un large sourire hypocrite, alla prendre une chaise pour s'asseoir non loin de l'humaine.

"Bien des choses ont changé en ton absence... ah !" Prenant un air faussement désolé, elle se pencha un peu plus en avant.

"Au fait, je suis désolée pour toi et Kendor... je viens d'apprendre que c'était finis entre vous. D'ailleurs... ce rustre en a déjà choisit une autre, mais tu est surement déjà au courant."

Un long moment était passé depuis qu'Alberick avait vu pour la dernière fois ses amis mercenaires, ses vêtements, d'habitude si soignés, semblaient avoir vécu deux vies.

"Bien espérons qu'ils seront contant de me revoir" se dit il à lui même avec un sourire amusé tout en grattant sa barbe de deux semaines. S'approchant de la porte d'entrée il entendit la voix de Kendor pester contre son cheval.

"Ha il y a des choses qui ne changent pas..." se dit il. Puis il poussa la porte.

Il s'avança comme au premier jour ou il était entré dans la taverne et s'assit à la table près du feu dont les braises tièdes répandaient une faible chaleur.

Retirant ses gants et son chapeau il chercha Tave du regard.

Alors qu'il s'approchait de la table ou bullait Shandra, il reçu un regard méchant :

- Te déplace pas, c'est comme d'hab' et oublie pas le bacon....mon fils.Ajouta-t-elle rapidement avec un ton qu'elle pensait rassurant.

Dès que son petit déjeuner arriva, elle se mit à marmonner ce qui devait ressembler à une prière, l'avala d'un bloc et sorti, sans un regard, ni une parole pour personne.

Alberick fut quelque peu surpris du nombre réduit de mercenaires dans la taverne, ainsi que du fait que personne ne se soit rendu compte de son retour.

Il salua Tave avant de s'installer à sa table habituelle et ouvrit un livre devant lui pour commencer à le lire en silence.