Partie de Chasse dans la Forêt des Ombres

Une brindille au coin des lèvres, la précieuse flamberge du vieux enveloppée de lin écru posée dans l'herbe tendre à côté de son épée longue et de son écu de chevalier, Kendor sifflottait, les yeux mi-clos, les mains croisées derrière la tête sur ses mèches blondes, adossé au caparaçon de sa monture. Sigismund, son fidèle destrier, se promenait tranquillement à quelques pas, ravi de pouvoir se dégourdir les jambes de bon matin sans la lourde protection qu'il trimballait au combat.

Le jeune homme profitait de ses derniers moments de solitude à l'ombre des arbres bordant la route de Wolfenburg. Pourquoi s'embêter à chercher une auberge alors que le temps était si doux ? Sans compter qu'il n'avait pas très envie de dilapider les dernières couronnes de son ultime solde.

De toute façon, selon les dires des gardes, les mercenaires avaient fait du grabuge. Alors un chevalier solitaire en armure de la Reiksguard cherchant des fauteurs de troubles à Middenheim n'aurait sans doute pas été très discret. Autant les attendre hors de la ville, puisque Tave lui avait indiqué leur destination.

La pensée de revoir enfin ses amis lui arracha un sourire. Il n'avait pas trouvé les anciens de la guilde à son retour au Squig Boiteux, mais ce n'était finalement pas plus mal : il était impatient de repartir à l'aventure, il ferait donc d'une pierre deux coups.

Levant les yeux, il constata que le soleil était déjà haut. Les autres n'allaient sans doute plus tarder à emprunter cet itinéraire. Mieux valait les guetter, ils seraient capable de ne pas le reconnaître, après une nuit de beuveries, s'ils le trouvaient endormi.

Il se leva et enfila sans se presser son armure complète d'acier rehaussé d'or mat. Il en avait volontairement ôté quelques pièces, trop encombrantes et pompeuses à son goût, ainsi que toutes les marques de son ancien ordre, ne gardant que l'emblême discret de son mentor, la tête de loup noir qu'il avait gravée lui-même sur son plastron. Ni heaume empanaché ni fanions colorés ne venaient briser la sobriété de son équipement, d'une qualité et d'une valeur évidentes mais d'une simplicité calculée. Sa tenue arrangée, il siffla son étalon blanc qui s'approcha docilement, et entreprit de lui remettre son harnachement.

Ceci fait, il glissa son épée et sa dague à sa ceinture, chargea flamberge et bouclier sur Sigismund, et alla s'asseoir sur une souche au bord de la route, en chantonnant un des airs traditionnels de la Reiksguard, connu des seuls initiés.

- Manon la gueuse ne porte jamais d'culotte.
Chevalier sors ton dard et décalotte...

Et bourre la ribaude, fourre z'y ta rapière !
Et bourre la ribaude, fourre z'y par der...

Ainsi je suis persona non grata pour un bon moment on dirait, songea Korvadiel tandis que ses pas l'entraînait sur le sentier accidenté d'une forêt clairsemée d'ormes et de chênes massifs et noueux, l'air était frais et revigorant, les rafales vivifiantes faisaient danser sa longue chevelure automnale et dans ses yeux brillaient la pleine satisfaction de se savoir maître de ses mouvements au moins pour un temps.

La CNR, coalition des nains furibonds comme il s'était permis de nommer la ligue quasi-clanique de vétérans nains : Urvan ,Vallaya, Yadaraf, Drugni, l'avait exhorté à balayer l'auberge de fond en comble, des plaintes jusqu'au poutrelles de l'auberge puis de rafistoler le trou béant du plancher, à l'aide de sa "sorcellerie profane" comme ils disaient.

Mais l'asur ne pouvait que se composer un visage torve et forclos, car les injures formulées à demi-mots l'avaients ébranlé plus que les pathétiques démonstrations de forces des êtres courtauds aux visages rougeauds.

Il avait refusé catégoriquement les corvées qu'il lui avait été assigné, les raisons qu'avaient invoqué ses camarades lui semblait totalement obsolètes et erronées, ainsi il avait préférer quitter en hâte la taverne avec quelques unes de ses affaires, laissant le plus gros de ses bagages dans sa chambre car ne comptant que prendre un peu l'air, seulement la hire aigue aidant, ses pas l'avaient mené bien plus loin qu'il ne le pensait.
Il avait pour ainsi dire empruntait la route de la quête qu'il devait effectuer le surlendemain.
Les arcanes de la Grande Entropie avait voulu que ses pas, inéluctablement, le mène la ou jamais il ne devait aller.

Ses pensées vagabondes voltigeaient dans son esprit teinté de versatilité le poussant parfois à la limite d'entreprendre chose préjudiciable et irréversible.
Le soleil diffusait intensément ses rayons salvateurs partout ou ses rais lumineux pouvaient s'étendre, la ou les ombres des arbres ne les dissimuler pas. L'astre solaire dispensait aux êtres de la nature une ferveur rassérénante ne pouvant être troublé que par la mélodie aigriarde provenant de par le sous-bois, à moins d'une vingtaine d'aunes de là.

Korvadiel pressa le pas et sorti du sous-bois ombragé, la lumière inonda son chanp de vision, la voix émettait d'un homme à l'armure polie reluisante, refléchissant avec densité et force la luminosité ambiante, l'asur se dit que l'homme devait se sentir comme dans un four à pain halfling encadenassée dans cette armure de plate.
L'homme aux cheveux flavescents chantonner assis sur une souche.
L'elfe, en dépit du bon sens, alla se poser sur une souche voisine à quelque mètre du spadassin en ne cessant pas de tendre l'oreille à la mélodie endiablée de l'homme, et il fut interloqué, car ce n'était que maintenant qu'il en entendait disctinctement les paroles...

-Ay l'ami ! Cette chansonnette païenne ne sied guère à un individu si solidement harnaché pour la guerre ? Il me vient une étrange impression, comme si depuis toujours vous chantonniez assis sur une souche, brulant à la lumière d'un soleil éternel. s'exclama l'elfe à l'adresse du chevalier,un sourire de connivence aux lèvres.

- Salutations, Urvan. Nous allons à Wolfenburg faire quelques courses. Si le coeur t'en dis, il doit rester de la place dans la chariotte.

Dangorn montra d'un geste la charrette que Drugni avait loué pour transporter ceux (dont lui) qui n'aimaient pas beaucoup monter à cheval.

Kenethil, accroché à l'arrière de la petite chariotte, regardait dans le vide, la tête dans ses mains.

Son armure, en partie couverte dans sa cape luisait gràce à la lumière de Mannslieb.

"Hum...encore une journée agitée..."

Kendor interrompit sa chanson, tourna la tête et rendit un sourire bienveillant à l'asur.

- Ce chant me sied aussi bien que cette région à votre peuple, messire, je l'avoue, mais c'est le seul qui me venait à l'esprit en cet instant joyeux. Vous êtes bien loin de chez vous, si je puis me permettre, et j'ai comme l'impression à votre front plissé que vous avez subi quelque contrariété. Tout va bien ?

A l'arriere de la charette, kenethil écrit sur un parchemin son carnet de route."[...]Ca pourrait aller mieux. Le mal du pays , sans doute. Je regrettes les journées passées à chanter les hauts-faits de mes ancètres aux collines, et les chansons des Sages aux forêts. La caverne des Dragons, ou des milliers de sages êtres dorment intensément.
L'eau qui épouse la mer, les nefs resplendissantes qui patrouillent le long des côtes.
j'ai échangé ça contre la guerre et une auberge...En fait ,l'aventure, ce n'est pas comme dans les contes ou les légendes. Les vrais héros n'existent pas...Il n'y'a que des circonstances."

L'Elfe esquisse un sourire .

Urvan aux cotés d'Ankor machouillait l'embout de sa pipe, dieux que la vie pouvait être belle.... Voyant l'elfe gribouiller sur un parchemin, il sourit

"Alors Ken? On te dirait pensif fiston, l'action te manque?"

Urvan laissa échapper un petit rire a la pensée de ce combat qui les avaient rapprochés tous deux, il donna un coup de coude peut discret a Ankor en riant.

Ankor décida finalement de refermer son livre et d'en profiter pour discuter avec les mercenaires présents :

" - Oouai, je penses qu'on a tous besoin d'une bonne dose de combats les gars...en plus être enfermer dans cette cellule sa m'a rouillé, j'ai vite besoin de derouiller quelques chaotiques ! héhé, sa me rappel la raclée qu'on avait foutu aux maraudeurs..."

Alors il repensa pendant quelques minutes à cette longue nuit de bataille acharnée...

Kenethil, surpris, falli tomber de la charette. En se ressaisissant, il prit la parole, géné.

"Oh, euh et ben...en fait non, je relatais nos aventures...Sur mon cahier...
C'est que quand on sera riches et célèbres, on aura peut être perdu les bases sur lesquelles on s'était fixés...Et je me prépare.
QUand vous aurez al grosse tête ,je doutes que vous serez commode!"

L'Asur rit de bon coeur puis se mit a regarder fixement la route qui s'éloignait. peut etre que cela n'arriverai pas, peut etre que leurs noms étaient destinés à retomber dans l'oubli.

Seuls Lileath et Tzeentch auraient pu le dire.

L'hilarité du nain augmenta d'un cran, tapant dans le dos d'Ankor il essuya les larmes qui voilait son regard

"Riches je veux bien!! Mais célèbre ça m'servirais? Y faudrais que je recrute des mercenaires pour proteger mes biens! Mouhahaha non sérieusement ouhouhou"

Urvan contenait avec peine son hilarité

Ankor eclata d'un gros rire, suivant Urvan :

" - Riche ? Un nain ? Dès que j'ai de l'argent je le dépense en bière mon vieux alors faire des economies c'est definitivement pas mon truc héhé.
Et célèbre...j'espère vivre assez longtemps pour que mon nom reste gravé sur une pierre à jamais, telle une rûne..."

Alors Ankor s'interogea, est ce que son père était connu, avait-il laissé quelques chose dèrrière lui ? Sûrement non...enfin bon, rien n'arrêterait ses recherches, sauf la mort.

Kenethil se retourne puis pose une question a Ankor qu'il n'aurait peut etre pas du poser.

"Ankor? Qu'est ce qui se passe?"

Sans réponses, Kenethil, devenu vétéran depuis la dernière guerre contre Obscur, lâcha prise et atterit au sol. Il se mit a partir en devant du chariot au pas de course, avant de se jucher sur chaque pierre sur la route, sautant d'obstacles en obstacles.
Sa nouvelle tenue, en plus de lui conférer un air plus résolument mercenaire, lui permettait tout ces mouvements que les mercenaires ne 'lavaient jamais vu exécuter. La grace des elfes n'etait pas qu'une rumeur.

"Ah...Que la Mer me manque...Les colinnes de l'empire sont belles, mais pas autant que la Mer d'Ulthuan!
Hum...dites? On arrive bientot?"

L'impatience des elfes des mers n'était pas non plus qu'une rumeur...

Dangorn ne put s'empêcher de sortir l'une de ses boutades favorites.

"Un nain célèbre c'est un nain connu, héhéhéhé."

L'elfe prit un instant pour réfléchir à la réponse formulée qu'il allait donner a l'inconnu de métal

-Rien d'irréversible bien heuresement, vous savez, parfois même la nécéssité ne suffit pas à faire oublier à certain les griefs du passé. dit l'asur en souriant largement puis en jetant un bref coup d'oeil à un vol de tourterelles voguant gracilement dans le ciel céruléen.Il reporta son regard ébloui sur le chevalier :.

-N'est-ce pas cocasse, deux inconnus aux accoutrement aussi différents que variés discutant sur une souche par une fugaçe journée de printemps... Cela me donne la curieuse envie de vous demandez votre nom l'ami.. dit l'elfe prit d'une crise de sociabilité aigue

Le jeune homme ne se départit pas de son sourire et sauta au bas de son perchoir pour faire quelques pas sur le chemin, juste devant l'elfe, afin de se dégourdir les jambes sans perdre de vue les portes de la cité, une pointe d'impatience dans ses iris d'émeraude.

-Eh bien j'espère que vous voudrez bien me donner le vôtre en contrepartie, messire. Mes amis m'appellent Kendor.

Les rayons du soleil s'effilaient parmi le feuillage touffu des arbres.
Vadhino avancait dans la forêt, la serpette à la main, afin de dénicher quelques ingrédients nécessaires à ses transes prophétiques.

Après avoir cueilli quelques champignons à pois rouges et les avoir proprement rangés au fond de sa musette, il partit à la recherche d'un sanglier afin d'en extraire un lot de tripes bien fraîches.

Justement, l'infortuné animal émit un grognement à quelques mètres du Prophète, ce que la Puma-ouïe de ce dernier ne manqua pas de remarquer.

Vadhino tendit la main vers le sanglier, qui se figea sur une patte, l'air niais. Il lui enfonça des glands dans le groin, et fit léviter l'animal afin de le transporter plus facilement. Le Prophète marcha quelques mètres, et se trouva nez à nez avec un immense chêne, probablement millénaire. Il gravit l'arbre, afin de se trouver sur la plus large et haute branche possible. Le sanglier continuait sa lévitation.
Seules ses pupilles bougeaient, et trahissaient un étonnement certain. Il se posa à côté du Prophète. Ce dernier, à cheval sur la branche, plaça le statuaire animal devant lui.

"Sacrifiiiiiice, sacrifiiiiiiiice. La nature t'as fait porçin, mais le Puma te veut tripes."

Et sur ces mots, Vadhino poussa la bête dans le vide. Le vent siffla entre ses oreilles, son groin se plissa, et elle s'écrasa mollement par terre.

Le Prophète descendit, aiguisa sa serpette et trancha le ventre du sanglier avant d'extraire les tripes convoitées et de les enfourner dans sa besace.

La besogne accomplie, il ramassa son bâton, regarda affectueusement sa dent de Puma Magique, et se dirigea vers la route, afin de retrouver Kendor. Ils étaient partis ensemble, mais Vadhino avait profité de la sieste du blond pour vaquer à ses occupations sacrées. Par contre, il ne s'attendait pas à trouver Korv, le scribe mécréant...

L’air était brumeux. Sa gorge lui piquait, sans doute à cause de la corruption…
Le nain encapuchonné commença à s’approcher de la tête du cortège lorsque Kenethil s’interrompit. Karazgorm ôta alors sa capuche, le svelte guerrier elfe surprit repris le parole :
« Maître nain vous étiez là? »
en souriant le prêtre des runes hocha le tête et déclara :
« La discrétion mon ami, la discrétion… ».
Des liens amicaux bien que peut habituelles c’était formé entre ces deux être après la bataille d’Obscur.

Karazgorm posa sa main sur l’épée elfe et de son autre main sortit une craie grossière. Le prêtre des runes commença alors à prononcer dans sa longue barbe blanche une litanie pendant qu’il gravait une rune de feu. Le tracé s’enflamma puis s’incrusta dans l’arme du guerrier. Le crépitement des flammes runiques avait alors attiré l’attention sur le vieux nain.

Révéler son nom ne l'engageait en rien après tout songea l'elfe, de plus le reikspiel, langue auquelle il s'était habituée dans la prononciation et dans l'écoute au fil des longues années d'ascèse passées dans les provinces australe de l'Empire, était un idiome ne reflétant qu'imparfaitement les réelles teneurs et secrets qu'impliquait la révélation de son nom en eltharin.

-Korv le Déraciné.Bruissement de feuille. Du Stirland. Récemment affilié à une compagnie d'irrascibles parias de la société, des êtres aux faciès rougies par la boisson et à l'haleine dense de breuvage alcoolisé, j'ai encore en mémoire les visages avinés de plusieurs de ces mercenaires affalés nonchelement sur une table rapeuse à ressassé en boucle des banalités affligeantes dit-il un sourire mi figue mi raisin aux lèvres, quelques pas s'esquissent subrepticement dérrière les deux compagnons de fortune, un être sec et noueux à la face ingrate et au sourire torve s'extrait des bois, des tripes porcines fraîchement extraites à la main

-Salutations, prophète des bois chantant ! s'exclama l'asur à l'adresse d'un Vadhino éberluait tout en s'esclaffant ostensiblement

-Prophète ?

Le jeune homme leva un sourcil vers son improbable compagnon de route.

-Vous vous connaissez ? J'ai ramassé Vadhino à l'auberge de notre confrérie avant de partir...

Kendor reporta son attention sur Korv, l'air toujours surpris.

La petite compagnie se dirigeait à son rythme vers Wolfenburg. La route qu'ils avaient pris était suffisament large pour la charette et semblait en plus ou moins bonne état. Il aurait été mal venu qu'un accident vienne à ralentir les mercenaires dans leur périple. Drugni était resté silencieux depuis la reprise du voyage. Il fumait sa pipe en regardant la forêt défiler.

Quelque chose le dérangeait, cela faisait un moment qu'il avait cette drôle d'impression. Il se sentait épié. Il scruta le talus qui bordait la route mais ne discerna rien à l'orée de la forêt. L'endroit était propice pour une embuscade. La Drakwald était un lieu à la sombre réputation.

Le vieux nain savait que tôt ou tard ils auraient à croiser le fer contre des brigands, mutants ou encores rejetons du chaos. Un peu d'action ne ferait pas de mal d'ailleurs se dit le vieux nain.

Alors qu'il était plongé dans ses pensées il y eut un violent fracas et la charette stoppa brutalement manquant de le faire tomber. L'objet de tant de grabuge était un arbre qui venait de tomber en travers la route et qui coupait leur chemin. C'est à ce moment que surgirent de la forêt une dizaine de silhouettes. Un vent de panique se répercuta chez les mercenaires quand les chevaux tirant la charette s'emballèrent.

Des mutants. Des abhérations de la nature qui portaient la marque des dieux noirs. Ils étaient seize. Ils devaient guetter cette route dans l'attente d'un convoi à piller. La plupart portaient des grossiers vêtements en cuir et maniaient des frondes et des gourdins, sauf l'un d'eux qui tenait une lourde hache à deux mains.

"Attention c'est une embuscade ! Hurla Drugni à l'attention des mercenaires. Préparez vous il va y avoir de l'action !"

"Morteburne ! Je n'ai pas prié !"

Dangorn s'apprêta à descendre de cheval pour prier la Dame du Lac de lui donner sa Bénédiction, mais il croisa le regard dur de Drugni qui signifiait "c'est pas tout à fait le moment".

Alors il remit son pied dans l'étrier, au son d'un "oh et puis merde..." en bretonnien qui pouvait être aisément compréhensible même pour ceux qui ne parlaient pas cette langue.

Il dégaina son épée bâtarde, éperonna Patapon et chargea les mutants les plus proches : ceux de droite.

"TAÏHAAAAUUUT ! ALLALI !"

Son arme lourde frappa dans le vide, en revanche un des mutants fut impitoyablement piétiné par la monture équestre.

Kendor redressa la tête au son d'arbre coupé, aux aguets, et ses yeux s'agrandirent au cri de Dangorn.

-Vous avez entendu ? Cette voix c'est...

Sans finir sa phrase, il siffla son cheval, qui évidemment ne vint pas, et il alla donc le chercher pour l'enfourcher et partir au galop sur le chemin, en direction des bruits de combats grandissants.

Urvan se cramponna, jambe largement écartées pour dominer le roulement du charriot, sa masse dans les mains, fidèle a lui même, il surplombait la mêlée un sourire carnassier aux levres.

"Mercenaires!! Il est temps de mériter votre solde! Battez vous! Pour la confrérie! POUR KARAK KAZRAK TORN!!!"

Sautant a terre, il engagea son premier adversaire d'un coup de masse dans le ventre, le déformé se plia en deux en expirant lourdement, tandis que la masse du vieux lui éclatait le crâne.

"Et d'un!!!"

Le vieux riait a gorge déployée, visiblement grisé par le combat. Il était dans son élément naturel

Ankor referma le livre d'un coup sec au moment où la charette s'arrêta, voyant les mutants sortir, il agripa rapidement son bouclier, saisi son bouclier et sauta dans le tas.

" - Pour L'or et La Gloire ! Mercenaire en avant ! "

Il se retrouva encerlé par quatre mutants.

Ils n'avaient pas l'air bien costaud, pas de problème pour lui. Néanmois il ancra tout son poid dans ses pieds, rien n'aurait pu le deplacer.

Deux mutants frapèrent simultanement, il encaissa en dressant son bouclier sans broncher. Puis un autre frappa, alors que son arme cognait le bouclier de métal, Ankor s'élanca, juste au bon moment, pris au dépourvu, tous les mutants reculèrent, pendant que sous la force de l'assaut, un mutant decolait pour aller s'étaler aux pieds de ses monstres; le Brisefer fit tournoyer son marteau pour les eloigner, alors il se precipita sur celui qui venait d'attaquer et lui fracassa le crâne, le mutant tomba à terre, mort.

Ankor se retourna, les trois mutants restant foncèrent sur le nain, celui-ci dressa son bouclier en encaissa les coups, il pourrait tenir très longtemps comme ça...