Partie de Chasse dans la Forêt des Ombres

Sojiro s'était contenté de sourire à la remarque de Sigmaris. Cela ne valait pas le coup de répondre pour perdre la face.
Il suivit le groupe, sans trop prendre part aux conversations. Cela ne le regardait pas, et puis, il faut l'avouer, Aube était un boulet... Assez lente et pas habituée aux longues marches. Mais le Chasseur de Sorcières s'y était fait, et il appréciait cette compagnie silencieuse mais toujours présente.
Le repas s'était déroulé en vitesse, comme à l'habitude. La marche forcée n'était pas pour lui déplaire. Toutefois, il savait que sa protégée n'allait sûrement pas tenir. C'allait être à lui de la porter dans ce cas. Mais pour l'instant elle tenait bon, et c'était pour le mieux...

Ankor marchait silencieusement à côté de ses compagnons, à part Sigmaris et le Nippon tout était assez calme, Yadaraf lança la discution sur sa hache il trouva le bon moment pour rompre le silence :
" - Moi je dis que même à main nu tu le prends l'homme bête mon vieux Yadaraf ! "

Alors il éclata d'un petit rire ironique...

Dangorn commençait à apprécier Sojiro, malgré son teint étrange, et ses yeux bridés, comme s'ils avaient été cousus ainsi à la naissance, sans que l'on voie aucune cicatrice sur les paupières. C'était peut-être un trait caractéristiques de ces hommes de l'Est lointain, dont il n'avait entendu que de vagues légendes. A part cela sa peau pâle et ses cheveux blancs lui rappelaient vaguement quelqu'un, mais qui ?

Au moins ce guerrier avait l'air d'avoir le sens de l'honneur, se dit Dangorn, et il était d'autant plus sympathique à ses yeux que Sigmaris lui avait fait des remarques. La demoiselle à ses côtés avait l'air d'être fatiguée par la marche, nota-t-il. Il s'approcha du couple avec sa monture, en tirant légèrement sur les rennes vers la gauche.

"Messire, votre compagne me semble éreintée, si vous voulez je peux lui prêter Patapon, et j'irai à pied en tenant la bride."

Sojiro s'inclina prestement. Assez bas. Mais en évitant les suffixes particuliers à Nippon.

"Je vous en prie Messire, ca serait un honneur. Je sais que c'est une folie de ma part de vouloir l'emmener, mais... ce sont des raisons personelles."

Aube était un peu trop sonnée pour calculer ce qui se passait. Mais elle s'était aussi inclinée. A la facon Bretonnienne.

L'homme sourit timidement a Daimon , un sourrire c'était un énorme effort pour ce disciple de Morr.

_Oui j'ai changer mon nom , maudit depuis des générations... Dit-moi Daimon viendras-tu au Nords dans nos terres reculées ? Si oui nous serons heureux de t'offrir une bière...digne de ce nom. Il lança la choppe vide de la Reik 66 sur la route vers Middenheim , non pas que cette bière était mauvaise mais ce n'était rien comparer aux brevages de son camp

_Alors tu ne veut vraiment pas de tabac ? L'homme prit sa pipe finement gravée d'idéogrammes elfiques et diverses autres runes , de trés bon facture l'instrument en ébène noire avait été recuperer dans l'une de ses missions en Lorien jadis.
Il pris quelques touffes de tabac de sa bourse de cuir qui pendait a sa ceinture et commença a le tasser dans son culot de pipe.

_Raganaziel ! J'ai malheuresement plus de feu ... Daimon...pourrais-tu ... me faire profiter de ton pouvoir ? [i]Il regarda mysterieusement et intesement l'illusionniste puis soudain détourna son regard et remit son chapeau en place afin que personne ne puisse le lire/[i]

Dangorn mit pied à terre, puis aida Aube à se hisser en amazone sur la selle.

"Veuillez excuser le désordre" dit-il en montrant ses besaces et ses ustensiles divers qui étaient attachés pêle-mêle derrière la selle, "mais mon escuyer Martin n'ayant pas pu venir, je dois porter moi-même mes affaires".

Tout en parlant il prit la bride et guida Patapon sur le sentier.

Daimon se rapprocha un peu de Hark et lui dit tout bas :
Je sais pas si tu en est conscient, mais j'essaie d'être le plus discret possible à ce sujet là, hum ?
Demande aux autres si ils en on plutôt.
Il reprit sur un ton normal.
Ah, et je viendrais vous rendre visite, à toi et a ton clan.
J'ai entendu dire que vos bières sont délicieuses.

Tard le soir Aki pénétra dans l’Auberge du Squig boiteux qui était étonnement silencieuse. Elle ne vit que Urvan derrière le comptoir et quelques clients, rares à cette heure tardive.
Ce postant au comptoir face à Urvan elle lui demande :

- Ou sont passés tout les mercenaires ? Il y en a toujours un endormi sur une table après un repas bien arrosé.

Urvan, d’un geste de la tête indiqua le mur sur lequel une affiche etait placardée :

- Une chasse à l’homme bête à Wolfenburg ?

Urvan acquiesça :

- La récompense est plutôt intéressante, je comprend pourquoi la plupart des mercenaires sont allés la bas. Ils vont sûrement faire une halte à Middenheim, ce reposer une journée à l’auberge, la où je pourrais les retrouver, je partirais donc à l’aube et ferais une marche forcée pour ne pas les rater.
Si tu pouvais me préparer de quoi me sustenter durant mon voyage, mais pour l’instant serre moi ce que tu as fait cuire et prépare moi une chambre, je dois me reposer de ma rude journée.



Apres une courte nuit de sommeil, Aki prépara ses affaires et vit Urvan, nettoyant le comptoir, lui tendre du pain et de la viande ainsi qu’une petite outre sur laquelle est inscrit « Kreik 66 » . Urvan ajouta :

- Ils passerons par la cité du loup blanc en longeant le fleuve Delb qui prend sa source par la bas.

Le nain poursuivit son nettoyage.

« Sois prudente »


L'aube se lève ...

Le groupe poursuivait sa marche à pied jusqu'à Middenheim, déjà au loin se dessinaient les Monts du Milieu, un massif montagneux qui se dressait du coeur de l'Empire. La rivière Delb s'écoulait lentement jusqu'au Reik qui se jetait dans la Mer des Griffes. Le groupe ne recontrait aucune entrave, ce qui permit de très vite se rapprocher de la cité du Loup Blanc.

"Regardez mes amis, l'Ulricsberg ! Nous ne sommes plus très loin, encore un effort et nous pourrons nous reposer dans une auberge, autour d'un feu de cheminée et d'une bonne bière."

Ankor était soulagé d'être enfin arrivé, ses bras étaient engourdis, il aurait espéré rencontrer au moins un gobelin sur la route histoire de se derouiller.
Mais bientôt il serait au coin du feu avec ses amis en train de boire une bière.

" - J'offre une tournée parceque je sens que nous sommes bien partit ! Et une double pour les nains ! "

Alors il accelera le pas...tous les nains suivirent cette nouvelle cadence, le mot " bière " faisait revivre leur bonne humeur et leurs dernières force dans les jambes.

L'Ulricsberg surplombait toute la région comme s'il avait jaillit des entrailles de la terre, à son sommet se trouvait Middenheim, la cité du Loup Blanc, il y a peu encore théatre d'un affrontement titanesque qui a vu l'Empire et ses alliés triompher de l'impitoyable seigneur de la fin des temps, Archaon. La ville avait gardé les sequelles de cette bataille et il était très facile de les déceler.

La cité n'était accessible que par ses très réputés viaducs, ceux ci étaient gardé par la garnison de la cité sous le commandement du Comte Electeur Boris Todbringer, qui est aussi le Graf de la cité. Chaque homme portait la livrée bleu et blanche ainsi que les armoiries personnelles du Comte.

A l'approche du groupe les soldats leur firent signe de stopper :

"Halte là ! Déclinez chacun votre identité si vous voulez rentrer dans la Cité du Loup Blanc. Il vous en coûtera d'ailleurs une couronne d'or chacun pour emprunter ce viaduc."

Drugni grommela dans sa barbe, mais il devait faire escalle dans la cité pour se réapprovisionner pour la suite du voyage, se reposer et avoir quelques informations concernant leur proie.

"Drugnalf Morgrimsson Skani, je suis le capitaine de cette troupe, nous demandons à faire une escalle dans votre cité pour ensuite prendre la route de l'Ostland et Wolfenburg. D'ailleurs la plupart d'entre nous avons déjà servi ici durant la Tempête du Chaos.

-Je suis désolé maître nain mais les ordres sont clairs nous devons contrôler quiconque entre dans la cité. Des rixes ont éclatés entre différentes bandes de mercenaires ces dernières semaines."

Ankor s'était arrêter dèrrière son chef et après que celui-ci se soit présenté il s'avança à son tour :

" - Ankor Barrberousse, Brisefer, je suis sous mercenaire sous les ordres de Drugnalf. Je comprends que vous fassiez votre travail et nous nous acquiterons chacun de votre demande, d'ailleurs voici mon paiement. "

Il s'avança vers le garde et fit tomber dans sa main une couronne d'or, une de ses dernières...pui attendit ses compagnons.

*Grmbl... une couronne d'or, s'embêtent pas ces humains...*

Après que Drugni et Ankor se soient présentés, Thomrik s'avança vers les gardes tout en cherchant le précieux sésame dans une de ses poches.

"Et bien, voici votre paiement. Je me nomme Thomrik Alriksson et je suis Martelier du Roi de Karak Norn et surtout Mercenaire du Reikland depuis peu."

Le jeune Martelier donna alors la couronne d'or à celui qui semblait être le plus sage, puis fit quelques pas en arrière pour laisser la place aux autres mercenaires.

"Yadaraf Ligrim, Officier des Mercenaires du Reikland, et leur cuistot."

Yadaraf donna soigneusement une pièce d'or au garde qui parlait

Sojiro se rembrunit. Entrer allait lui coûter ses dernières pièces. Et hors de question pour les mercenaires de l'aider, apparamment. Mais bon, cela était indispensable. Il donna doncdeux couronnes au chef des gardes.

"Je suis Sojiro Herner, et voici ma compagne Aube."

Décidément, les temps étaient dur... Une couronne pour entre dans le joyaux du Middenheim...

les malheureux, ils payaient une pièce d'or pour pouvoir entrer, mais celà ne se passerait pas ainsi, non pas parce qu'elle n'avait pas les moyens, mais qu'une noble dame n'avait pas à payer commes tous des vulgaires mercenaires.

Sigmaris ota son casse, et sa longue chevelure noire se déployer sur ses épaule. "je suis Sigmaris von Erckert" dit elle retirant son gantelet et en présentant sa chevalière "fille du baron von Erckert ainsi que son héritiaire et je ne vous payerais pas, bande d'escroc. Il est hors de question que je paie pour avoir la permission d'entrer dans une ville que j'ai moi même défendue, alors faites place ou appellez moi immédiatement votre supérieur, mais ce cas la, préparez vous à partrouiller dans les égouts jusqu'a la fin de votre pitoyable carrière. si ce pièce d'or est la pour participer à la reconstruction de la cité, dites vous bien que les dépenses que je ferais dans cette ville seront nettement supérieur à une misérable pièce d'or
maintenant faites place !"

elle donna un coup de talon à son destrier pour le faire avancer

Hark mis à bas et pris sa monture par la bride de cuir.
Il lui flatta l'encolure et lui murmura quelques mots à l'oreille.
Puis il ce dirigea vers les gardes.

_Je me nomme Hark Neanias , vous devez me connaitre sous le nom du Corbeau de Drakwald , si ce n'est pas le cas sachez que j'accompagne ces mercenaires dans leur périple.


Il sortit une petite piece d'or dans sa maigre bourse de cuir et leur tendit.

L'homme murmura pour lui même , " Je viendrais la reprendre abrutis."

Le garde jeta un regard noir à Sigmaris quand celle ci refusa de s'acquitter de sa pièce d'or.

"Mademoiselle vous me voyez confu mais les ordres sont les ordres, c'est le Graf lui même qui a imposé qu'un paiement soit ordonné à tous ceux qui viennent à Middenheim, vous ne voudriez d'ailleurs pas faire perdre de son temps précieux à sa seigneurie?"

Le soldat détestait les nobles pour leurs manières hautaines, voir insultantes. Il avait fait ses classes dans l'armée comme tout homme du peuple et aujourd'hui il était sergent.

"Sachez tout de même que bien d'autres ont défendu la cité et nombre d'entre eux y ont laissé leur vie. Il ne sert donc à rien de protester ainsi, à moins que vous vouliez absolument rentrer sans payer mais ce sera alors avec des fers qui j'en suis sur ne feront pas du meilleur goût sur vous."

Yadaraf assista a la scène et décida d'intervenir avant que Sigmaris ne s'énerve.

Allez Sigmaris, paye-le, on a pas la nuit à passer ici, et on est pas venu pour se fritter aux soldats de Middenheim.

"SILENCE !" hurla la jeune noble, allez immédiatement chercher votre supérieur, il ne sert à rien que je perde mon temps avec des individus tel que vous. Et s'il faut que je dérange le graf, je le ferais, alors dépéchez vous ou je peux vous assurez que votre solde sera revu à la baisse. DEPECHEZ VOUS !"

ce misérable garde allait voir sa paie diminuer, et cela mérité, on insulte pas inpunément une noble. Et qu'elle était cette nouvelle loi? faire payer l'entrée à la ville, cela frolait le ridicule. A la limite, faire payer les bourgeois, cela ne lui posait pas de problème, mais la noblesse, celà était innaceptable. On ne fait pas payer l'entrée à une personne de sang noble. Cette pièce d'or était une insulte à la noblesse et elle ferait en sorte qu'elle soit supendus pour tout ceux ayant le sang pur

Drugni voyait d'un mauvais oeil les caprices de Sigmaris, elle pouvait se comporter comme une fille pourrie gâtée. Il grommela quelque chose à l'encontre des humains et de leur vanité. Voyant que la situation allé vite s'envenimer il se décida à tout de même intervenir.

"Sigmaris il ne sert à rien d'hurler ainsi, acquittes toi de cette pièce d'or et dépêchons nous d'entrer dans la cité, il ne va pas tarder à faire nuit et j'ai bien envi de siroter ma bière."

Le garde devant l'agression de Sigmaris s'empourpra

"Voilà une bien drôle de compagnie pour une noble ! Je n'ai pas de temps à perdre auprès de coupe-jarrets comme vous ! Gardes munissez vous d'eux ils passeront la nuit au frais !"

Drugni à cet instant jeta un regard plein de reproche à la jeune femme tandis qu'on lui passait les fers.

Le Repurgateur s'insurgea.

_Malédiction ! Arretez cette sotte si vous voulez mais laissez nous passez. J'ai payer mon dû , voulez-vous vous frottez a la puissance de Morr et de son serviteur ?!

Hark mis sa main a sa ceinture et dit d'un ton dénué de sentiments :

_Cette ville est donc tomber dans la dépréssion du démon et du Chaos , vous souhaitez vraiment arreter un Repurgateur ? Un homme qui oeuvre pour la destruction du malin ? Que diriez vos supérieurs si ils apprenaient la nouvelle ? Un homme de Sigmar arreter par des vulgaires fonctionnaires ?

Dangorn n'avait même pas eu le temps de protester, il était même prêt à s'aquitter de la somme demandée, qu'on lui passa les fers... et tout ça à cause de cette peste capricieuse qui se prenait pour un chevalier !

Il regarda Drugni, qui avait l'air en colère mais restait muet et stoïque. Il décida donc de l'imiter, pour ne pas aggraver la situation, mais ce n'était pas l'envie de se défouler sur Sigmaris qui lui manquait.

Heureusement, Aube et Patapon était passés sans embrouille avant lui. Son destrier était donc en sécurité avec le couple nipponais. Du moins l'espérait-il.

Avec un infime espoir, il écouta Hark essayer de les défendre, mais honnêtement si Sigmaris n'avait pas réussi, il ne pariait pas un sou de cuivre sur le chasseur de sorcières.

YAdaraf s'approchait autant qu'il pouvait de Drugni et lui dit :
"J'ai bien envie de trancher en deux son canasson à Sigmaris, elle ne verrais peut être plus le monde de si haute... qui sait... En attendant si à cause d'elle on peut pas aller tuer le moche et gagner la récompense elle nous devrait des pièces d'or !"