[Archives] Au Squig Boiteux, la salle commune

"Comme disait mon père Kreikan, 'la bière est tirée, faut la boire'. Faudra régler ça avec le capitaine Kempel. En attendant j'te sers ta bière, ça f'ra 5 sous." lui répondit Nadrong, en apportant une chope bien remplie.

"C'est passé pas mal de choses ces dernières semaines, faudra sans doute r'passer par le bureau de r'crut'ment."

Dietfried était accoudé au comptoir, une bière à la main, quand la porte s'ouvrit. Il se tourna machinalement comme pour vérifier que ce n'était pas Vadhino qui débarquait avec une horde de homards géants à ses trousses. Il n'avait d'ailleurs toujours pas réussi à porter la main sur ce scélérat et il attendait à présent que ce dernier refasse surface pour lui coller son poing dans la figure.

Le nouvel arrivant était un nain vêtu de son épais manteau en fourrure et se tenant sur un tromblon nain d'excellente facture. Enfin il s'exprima et Dietfried comprit assez vite qu'il avait lui aussi porté les couleurs de la Confrérie. Il se souvint d'ailleurs l'avoir déjà vu il y a quelques jours de cela déposer son tabard.

"Visiblement le voyage à été long cher ami?" Lui demanda Dietfried. "Je vous souhaite la bienvenue au Squig Boiteux, je me nomme Dietfried Kempel et je suis le capitaine des mercenaires du Reikland."

"Héhéhé, non ! Il est pas mort. Enfin il était encore vivant quand il est parti d'après ce que j'ai entendu... attendez, j'reviens."

Nadrong courut derrière le comptoir et sembla farfouiller dans ses affaires. Il revint avec un carnet à la main, et s'adressa à Dietfried.

"Capitaine, j'ai trouvé ça sur le comptoir quand j'suis arrivé et qu'jai demandé à Tave si j'pouvais reprendre la taverne, j'me suis permis d'le feuilleter. Apparemment ça appartenait à un bretonnien nommé Dangorn de Castagne. Ca a l'air d'être les annales du Squig Boiteux.

R'marquez qu'j'y ai ajouté un chapitre, Dangorn a dû l'abandonner après la mort de ses amis, et j'trouvais qu'y manquait queq'chose.

Nadrong regarda Mordrep avec des yeux pleins de malice.

"D'ailleurs si j'ai bien compris, toi tu étais l'un de ceux qu'il a cru mort parce qu'on n'a pas r'trouvé ton corps. Il aura une surprise quand il r'viendra et qu'il t'verra."

"Non n'ayez crainte, Drugnalf a du quitter la confrérie pour honorer un serment prêté de longue date. Ce serment devait être d'une importance vitale car croyez moi, je le connais suffisamment pour vous dire qu'il n'est pas du genre à partir ainsi."

Dietfried posa son verre sur le comptoir puis fit face au nain qu'il surplombait de toute sa taille.

"Sigmar m'en soit témoin, je ferais tout mon possible pour honorer la confiance qu'il a posé sur moi. Je suis un homme de parole et surtout un homme d'honneur. Je crois dire juste en disant que vous êtes ici en ami et non comme un traître. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer au juste pour que vous quittiez la confrérie, mais sachez qu'en aucun cas nous vous en porterons préjudice."

Il finit sa phrase en tendant sa main au nain, pour lui prouver sa bonne foi.

"L'ami si je puis vous aider pour convaincre vos compagnons dans le bien fondé d'une alliance je puis vous venir en aide. Je n'ai pas la prétention d'avoir le verbe aisé mais je pourrais tenter la démarche. Mais pour l'heure comme vous dites buvons à l'honneur, à la guerre et aux temps de malheur qui nous arrivent !"

"Mordrep!"

Alberick descendait les escalier à grand pas.

"Comment allez vous maître nain? Je suis ravis de vous revoir!"

Alberick souriait et s'installa à la table de Mordrep en faisant signe a Tave de lui apporter a manger et surtout a boire.

"Alors quelles sont les nouvelles? Comment vont nos amis? Le village se porte t-il bien? Le comptoir d'Igorius sera t-il bientôt prêt? Asturion a t-il remis la forge en route?"

S'arrêtant un instant pour regarder le nain, il repris plus doucement :

"Je suis désolé, je vous harcèle de questions alors que vous venez à peine d'arriver..."

Je regardai le panneau au-dessus de la porte, "Le Squig Boîteux", ça devait être ici.

Je poussai la porte et entrai dans l'auberge.

La salle n'était pas très remplie, un bon feu flambait dans la grande cheminée.

- Bonsoir, lançai-je à la cantonade en retirant sa capuche, découvrant ma chevelure blonde coiffée en queue de cheval et mes yeux bleus clairs.

J'allai à un table près du feu, la table était occupée mais 2 chaises restaient libres, l'automne arrivait, et le temps frisquet aussi, j'otai mon manteau en fourrure et le posai étendu sur le dossier d'une chaise, je posai mon marteau de guerre sur la même chaise et m'assis sur celle d'à côté.

- Aubergiste ? Pourrais-je avoir un vin chaud avec des épices et quelque chose de chaud à manger ?

Dietfried croisa du regard la jeune femme qui venait de rentrer. Elle ne semblait pas être du coin et jurait dans un pareil endroit. Mais quelque chose dans ses yeux démontrait une certaine forme de ténacité qui aurait rabaissé bon nombre d'ivrognes.

"Bonjour à vous ! Puis-je vous aider?" Lui demanda Dietfried. "Je vous souhaite la bienvenue au Squig Boiteux, je me nomme Dietfried Kempel."

Vadhino rentra dans la taverne en se frottant les mains. Il avait rallié de nombreux citoyens à sa cause depuis l'affaire du Homard, et l'argent n'était plus un problème, même après le partage avec Helmut La Gencive et l'offrande à la Confrérie.
Il songeait déjà à ouvrir une succursale Pumaesque en ville, et à répercuter son culte dans le Pays entier. Il parlerait aux ouvriers dès qu'ils auraient fini de rafistoler la Taverne.

En attendant, il réalisait qu'il ne connaissait plus grand monde ici.

"Toutefois, c'est autant de visages inconnus de d'expériences à mener..." , pensa t'il.

Ainsi, le Prophète s'avança vers Kirstyn, tandis que sa Dent de Puma Magique commençait à briller.

- Kirstyn Snølys, enchantée, et oui vous pourriez peut être m'aider...je suis à la recherche d'une compagnie de mercenaires qui serait intéressée par mes services..., lui répondis-je avec un sourire.

"Vous tombez bien, je suis le capitaine de la Confrérie des Mercenaires du Reikland." Dit-il avec un sourire fugace. "Je vous soupçonne d'être venu ici en connaissance de cause."

Le ton de sa voix était chaleureux et il se mit à rire aux éclats.

"Vous savez que la vie de mercenaire n'est pas de tout repos, que la guerre qui fait rage à nos frontière sera notre lot quotidien et que vous verrez plus d'horreurs que votre raison ne pourra le supporter. Toujours est il je préfère juger les gens sur leurs capacités plutôt que sur un premier coup d'œil. Si vous vous sentez l'étoffe d'une mercenaire vous n'avez qu'à postuler, nous vous assignerons un parrain qui vous montrera les uses et coutumes de notre confrérie."

Tandis que Dietfried parlait Tave apporta la commande qu'avait réclamé Kirstyn. C'est à ce moment que Vadhino fit son entrée. Dietfried lança un regard noir au prophète dont l'attitude fanfaronante lui déplaisait.

Dietfried ne pu se contenir plus longtemps il se leva brusquement et attrapa Vadhino par le col pour le plaquer contre l'un des mur de la taverne. Il approcha son visage du sien et le regarda droit dans les yeux.

"Misérable ! Tu oses te représenter ici après les ravages que tu as causé ! Regardes à cause de toi l'auberge et en travaux et même si tu as payé pour sa réparation tu n'en restes pas moins responsable !"

Dwimbar se reposait d'une longue nuit de combats. Il avait passé la semaine à fournir l'effort de guerre aux Portes d'Ekrund et son bras droit était engourdi d'avoir porté le fusil et tiré autant de balles en si peu de temps. Une jeune femme aux cheveux blonds était entrée dans la taverne, elle déposa son manteau et un marteau de guerre avant de s'asseoir. Dwimbar l'observa un moment, puis s'approcha de la table

Il l'interpella d'une voix rocailleuse :
- "Bienvenue chez nous Kirstyn. Votre accent, c'est celui du nord non ?".

Cet accent particulier, l'ingénieur l'avait déjà entendu dans les Campagnes d'Erengrade... des souvenirs de bataille, de cannonnades, de sang dans les tranchées remontaient en lui....

Dwimbar apostropha Tave, l'aubergiste :
- "Et l'ami, la demoiselle arrive de loin, du vin chaud à la canelle, c'est bien mais n'oublies pas de lui préparer du lard fumé avec des fèves "
Il se retourna vers Kirstyn : "Ca vous ira ? "

Vadhino, surpris, ne chercha pas à résister à la poigne d'acier de Dietfried.
Il se contenta juste de lâcher un petit "Hé, fais attention" discret avant de répondre :

" Nous n'avons pas été présenté. Vadhino se nomme Vadhino. Vadhino est l'envoyé de Puma Dieu sur Terre afin de prêcher la parole juste et de prévenir son avénement."

Le Prophète sourit, et reprit :

"Drugnalf vous a peut-être parlé de Vadhino. Vadhino a entendu dire que vous étiez son remplaçant. Vadhino est resté en exil de nombreuses semaines. C'est une longue histoire, mais son dénouement, vous le connaissez : il a deux pinces, il ne passe pas par la porte, et il rôde actuellement dans le Reik..."

Pour prouver son allégeance à Dietfried, Vadhino porta (difficilement) sa main à sa musette, en sorti un lot de tripes de sanglier bien juteuses (et relativement fraiches pour une fois) et le posa le plus délicatement possible sur l'épaule du Prêtre.

"Et si vous permettez, Vadhino a un office à accomplir." poursuivit le Prophète en désignant la nouvelle arrivante.

Dwimbar regarda le Prophète avec inquiétude, il s'interposa entre lui et Kirstyn.
-"Tu n'officies rien du tout, l'ami. Si tu connais la fatigue que ressentent les grands voyageurs, laisses lui un peu de temps pour se reposer".

Alberick stoppa un instant sa discution avec Mordrep et son regard passa de Kirstyn à Vadhino de Vadhino à Dietfried puis regardant Dwimbar, il éclata de rire.

entre deux fou-rires il arriva à articuler.

"Mademoiselle...Bienvenu chez les fous..." puis se calmant quelque peu il se leva et en souriant il se présenta :

"Alberick Valdelsol, répurgateur au service des mercenaires du Reikland, enchanté de vous connaitre."

Pendant ce temps, un nouveau venu entra dans la taverne. Il était tout ce qu'il y a de plus commun à première vue. Il portait une longue robe brune le couvrant des épaules aux chevilles et un bâton de marche offrant un réceptacle pour une bougie. Ses cheveux, gras (ou tout du moins humides) et noirs comme le jais, tombaient sur ses épaules tandis qu'une barbe de quelques semaines mais parfaitement taillée ornait son visage jeune et dur.

"Bonjour, bonjour", lança-t-il d'un enjoué tout en allant s'asseoir au bar. Sur le chemin il fut pris d'un violent éternuement qui révéla à tous sa vraie nature. En effet, à cause de la tension des muscles, des flammes jaillirent de son corps.

"Et merde.... Bon, pour l'entrée discrète, c'est raté...", pensa-t-il tout haut.

Ses cheveux n'étaient plus noirs mais d'un roux si flamboyant que l'on pouvait presque croire à des flammes. Ils ne tombaient plus sur ses épaules mais étaient coiffés façon Tueur: une crête partait de son front et descendait dans son cou. La chaleur dûe à l'apparition des flammes avait évaporé la teinture. Sa robe brune était maintenant en lambeaux, laissant place à une autre robe brune mais moins longue et ornée de rouge, de jaune et d'orange, bizarrement intacte. Et enfin, l'on pouvait distinguer une ceinture à laquelle pendait une clé.

"Débarrassons-nous de ces lambeaux maintenant". Dans une autre gerbe de flammes, il fît brûler entièrement la robe brune. Pas une cendre ne tomba sur le sol.

"Ça c'est fait... Pourrais-je avoir un hydromel, s'il te plait, tavernier ?", demanda-t-il en allant s'accouder au bar.

C'est avec ce léger grincement si caractéristique que la porte de la taverne s'ouvrir, laissant entrer un nain dans la pièce. Sa longue barbe grise touchait presque le sol, et, à défaut d'une armure rutilante, il ne portait qu'une simple toge grise, visiblement confortable et de bonne coupe, parsemée des runes parfois scintillantes dont les nains gardent jalousement les secrets...

Le nain releva la tête, et laissa retomber le capuchon de son manteau, laissant apparaitre un visage buriné par le temps et les épreuves. Jetant un œil de gauche a droite, son visage s'éclaircit quand il aperçu le bar, et qu'un nain se trouvait derrière le comptoir, et il prit la direction de celui-ci.

"Salut ben l'ami" s'adressant au tenancier. "T'aurait bien une bonne chopine pour rafraichir la gorge d'un nain qui a trop marché non?"

Nadrong lissa sa barbe brune en regardant Khoryn. Sa tête dépassait à hauteur de tête d'homme car il était juché sur un tabouret derrière le comptoir.

"Ouais, je dois pouvoir trouver ça. J'te conseille la Kreik'66, les derniers tonneaux produits par feu mon père. Un bonne rousse bien corsée avec un fort degré. D'ailleurs j'crois qu'j'vais en garder un pour célébrer les grands évènements. Sinon y'a d'la Bugman XXXXXX, classique quoiqu'onéreuse, du fait de sa réputation. Mais si tu veux mon avis la Kreik' est meilleure et un peu moins chère. Sinon y'a d'la pisse d'âne impériale si vraiment t'es fauché, la Kartoffelburg Braubier, mais j'te préviens on dirait de l'eau sale à la vue et au goût."

"Et une Kreik'66 qui marche !"

Nadrong remplit la chope et la déposa devant Khoryn. Puis il sortit une pipe de sa poche et commença à la bourrer.

"Et sinon, d'où viens-tu, frère nain ? Tu disais avoir trop marché... moi ça m'intéresse les histoires de voyages."