[Archives] Au Squig Boiteux, la salle commune

Drugni en voyant la lettre se leva et s'en saisit. Il l'ouvrit et en lu le contenu pour lui même avant de le répéter haut et fort aux mercenaires.

"Les scélérats ! Ils paieront pour leur calomnies !" Rugit le vieux nain en froissant le courrier et en le jetant dans la cheminée. "C'est une terrible injure qui est faite à notre confrérie et à Dangorn et nous allons devoir rapidement réparer cela !"

Se levant Alana voulu se jeter à la poursuite du messager mais un pied de table mal placé lui rappela rapidement qu’elle avait oublié quelque chose…

*Boum*
Aie !
Urvan, Laisse moi porter des chaussures ! Je ne vais pas me sauver !

De dépit l’elfe se rassit puis, jetant un coup d’œil au dessus de l’épaule de Drugni, continua la lecture de la lettre.
Elle n’avait pas le temps d’arriver à la dernière ligne que déjà le nain furibond envoya le courrier dans la cheminée.

Euh… Et on fait quoi ?

Le répurgateur eut tout juste le temps de jeter un coup d'oeil au message avant qu'il ne soit réduit en fumée.

- je pense que la meilleur solution, ou en tout cas la plus simple, consiste à aller faire un tour du coté de la rédaction de cette feuille. Le redacteur doit bien être identifiable et je doute qu'ils publient sans garanties ce genre d'article. Le chevalier a raison de rester à l'ecart, la taverne est solide et bien defendue, mais cela ne suffirait pas à arreter une foule hystérique.

Ayant dit, il se dirigea vers son paquetage, enfila un ceinturon d'arme et des bretelles auquels il agrapha une longue rapière, un brise lame et deux sacoches. Un sac en bandouilère contenant de petits objets metalliques vint completer le tout. Il sortit alors une paire de pistolets soigneusement enveloppés dans des chiffons huilés et entreprit calmement de les charger à balle.

Drugni esquissa un sourire, ses yeux brillaient d'une lueur de détermination. Il se saisit de son marteau qu'il enserra fermement dans ses mains calleuses.

"Je pense qu'il est temps d'aller rendre visite à ceux qui écrivent un tel tissu de mensonges." Maugréa le capitaine des mercenaires alors qu'il se dirigeait vers la porte. "Souvenez-vous, aucune effusion de sang tant qu'il n'y a nul besoin. Il serait malvenu qu'on passe pour des criminels..."

Laconfir ressorti de l'ombre dans laquelle il s'était retranché, un vent de rébellion soufflait dans la taverne et cela lui plaisait assez en fin de compte, il avait bien changé depuis sa première entré dans la taverne, avant il n'était qu'un mage à la recherche d'argent, il était désormais un mercenaire à part entière et avant tout...

- Bien parlé chef, hâtons nous d'aller voir le rédacteur de cette immondice et lavons l'honneur de notre cher compagnon !!!

- C'est bien. De toutes façons, ils devront parler, donc autant commencer par une conversation. La suite viendra d'elle même.

Les deux pistolets chargés et amorcés furent glissés dans les sacoches de bretelles. Il se leva et enfila une paire de gants de peau.

- Je suis prêt.

Caeris bouillonnait de rage contenue, accuser un compagnon d'arme d'allégeance au Chaos c'était...trop tout simplement. Maintenant que la lettre avait effacé la crainte et le doute qui l'envahissait, elle était prête à défendre Dangorn. Pas pour lui, pas directement, mais pour la compagnie.

- Ouaip, faudrait rend' visite au Zeitung, voir s'qu'y sont à dire...puis aller refaire la tête de c'lui qui leur à fait écrire ça! En tout cas j'suis prête!

La mercenaire se dressa de toute sa (petite) taille porta sa main au pommeau de son épée

- Dangorn on r'trouvera celui qu'y t'en veut! Et on lui f'ra passer c'plaisir! J'le jure!

Le doute passa soudain sur sa figure et elle s'assit sur la chaise la plus proche, elle porta sa main à la cicatrice qui fendait sa joue gauche d'un trait aléatoire puis déclara

- Hu...j'suis p'têtre rapide pour sortir l'acier mais j'suis pas stupide...faudrait voir à s'organiser un brin et prendre des précautions...si on fonce tout droit on pourrait y laisser des plumes! Stratégie élémentaire qu'j'oublie un peu facilement. 'Reu'sement y'a une trace pour m'en rappeller!

Waldarn suivait tout ce ci de loin.

Bien que personne ne le remarqua, il avait compris l'histoire dans son ensemble, en écoutant la rumeur. Comme à son habitude, il ne parla pas.

Mais contrairement à l'accoutumée, il ne souriait pas, ce qui chez lui était présage de profond désarroi ou de colère latente. Dangorn, bien qu'il ne fut pas parmi ses amis, car d'amis il n'avait point, lui avait ouvert la porte de la Confrérie. Il ne l'oubliait pas et lui en restait redevable.

Pour avoir payé cher le prix d'une erreur telle que celle-ci, il était au fait des enjeux. Il prit son capuchon, puis en tira l'extrémité jusqu'au milieu de son visage, de telle sorte qu'il ne puisse être identifiable. Il se leva et emboîta le pas à ce nain qui se disait être le capitaine des mercenaires.

- Cap'tain j'disais pas forcément d'faire profil bas! Mais d'prendre des précautions pour pas s'retrouver dans d'la bouillie d'gobelin jusqu'au cou!
Déjà faudrait faire savoir c'qu'on en pense...et pour ça pas b'soin d'y aller en régiment! Faudrait faire publier une réponse par le...Elle cracha le dernier mot Zeitung. Si y refusent 'lors on d'mandera pourquoi! Et d'façon appuyée. Si y acceptent 'lors tout l'Empire saura qu'on est prêts à s'défendre mais on passera pas pour une bande de maraudeurs du Chaos qui vont tout peter sur un coup d'gueule!

[HRP]

Votre engouement me pousse à vous proposer une aventure RP à part, car si vous choisissez de partir à la rédaction de l'Empire Zeitung, on risque de s'éloigner pas mal de la Taverne.

C'est ici : https://reikland.forumgaming.fr/Section-Roleplay-c4/WARSection-Role-Play-f2/Aventure-RP-Le-Canard-se-Dechaine-p18267.htm


[/HRP]

Le répurgateur hocha negativement la tête.

- Non. Cet article est une sentence de mort, dirigée precisement et en connaissance de cause. Si nous nous contentons de rester passifs, d'une part le porte etendard de la confrerie ira rotir sur un bucher, mais en plus il risque de n'être que le premier d'une série. Il nous faut donc trouver la source de l'article et agir en consequence. Quend nous aurons demelé cet echeveau, nous pourrons faire publier un article rectificatif, mais pas avant, cela ne pourrait qu'aggraver la situation.

Après un instant de reflexion, il ajouta:

- Capitaine, je peux aller faire un tour en reconnaissance et demander des informations à la redaction.

Comme pour préciser son propos, il se reprit :

- Demander des informations, pas les soutirer par la force!

Il decrocha alors le sac qu'il portait en bandoulière et le posa à coté de son paquetage. Puis il parcouru du regard l'assemblée.

- Quelqu'un versé dans le metier d'eclaireur serait certainement un atout appreciable. Qu'en dis tu capitaine?

[HRP] Etant donné que nous ne nous sommes pas encore éloignés de la taverne, je vais poster ça ici également, en plsu du thread propre à cette aventure.[/HRP]

Une jeune femme aux allures de paysanne armée dit soudain "Cap'tain j'disais pas forcément d'faire profil bas! Mais d'prendre des précautions pour pas s'retrouver dans d'la bouillie d'gobelin jusqu'au cou!
Déjà faudrait faire savoir c'qu'on en pense...et pour ça pas b'soin d'y aller en régiment! Faudrait faire publier une réponse par le...Elle cracha le dernier mot Zeitung. Si y refusent 'lors on d'mandera pourquoi! Et d'façon appuyée. Si y acceptent 'lors tout l'Empire saura qu'on est prêts à s'défendre mais on passera pas pour une bande de maraudeurs du Chaos qui vont tout peter sur un coup d'gueule!"

Le nain en tête de cortège laissa échapper ces quelques mots :

"Hmm... Caeris a raison il ne faut pas que l'on parte tête baissé, surtout que nous ne savons pas où trouver le siège de l'Empire Zeitung et je pense que dans la situation actuelle faisons profil bas, il serait mal venu que nous nous fassions remarquer..."

Arnwald venait d'entendre Drugnalf marmonner, il semblait s'être parlé à lui-même, mais trop haut, par inadvertance si bien que certains des membres de ce qui ressemblait fort au cortège d'une expédition punitive s'arrêtèrent.

Lui s'arrêta également.

"Je ne peux que me ranger du côté de Caeris, je suis en adéquation avec sa pensée. Selon moi, Maître nain, les plus avertis diplomates d'entre nous pourraient se rendre au siège de ce journal. Non pas que je craigne d'éventuelles conséquences, mais il est de mon avis que la bienséance la plus élémentaire emporte que l'on ne se contente pas de détruire un bâtiment et de blesser des personnes qui peut-être sont innocentes.

Mon tempérament n'est pas celui d'un répurgateur, voyez-vous. Et je pense que votre sagesse séculaire vous dictera une conduite emprunte de prudence." Dit-il au nain qui semblait réfléchir.

"SILENCE!!!!!"

Le beuglement d'Urvan fit taire la taverne, il venait se sortir de l'arrière salle ou nombre d'officiers étaient entrés

"Trouvez moi Korv et notre dernier compagnon nain, faites les venir dans l'arrière salle, rapidement. Vous êtes tous convoqués"

Sans prendre la peine d'en dire plus Urvan fit demi tour dans la salle

Quittant l’arrière salle Alana rejoignit la taverne, suivie de prés par les autres mercenaires.
La sentence était tombé, l’un des leurs avait du quitter la confrérie.

Se retournant l’elfe dévisagea ses compagnons. Elle pu voir sur leur visage tantôt la tristesse, la colère ou encore une certaine satisfaction.

Dans une autre vie, j’ai fait partie d’une bande de guerrier fantôme. Plus que des compagnons nous étions de véritable frères et sœurs les uns pour les autres. Il était dit que seule la mort pourrai jamais nous séparer. Le même serment me lie désormais à vous.
Et c’est pour cette raison que je ne garderais de Korvadiel que l’image de ce mercenaire se battant aux cotés d’autres mercenaires lors de cette bataille dans les plaines du nord.
Pour la confrérie, Korvadiel est mort, pour ainsi dire, et c’est pour cette raison que je vous demanderai d’observer une minute de silence en mémoire d’un frère qui à verser le sang à vos cotés.

Arnwald n'avait pas eu le temps de nouer une quelconque relation avec l'elfe banni.

Il avait eu de cette personne l'impression d'un personnage asocial et désagréable, bien que riche et nimbé de savoir et de vertu.

Néanmoins, il avait confiance en la décision du Conseil, et quoi qu'il en soit, ne pouvait que s'y plier.

*Mordrep ne pu s'empêcher de commenter sa pensée au risque de créer une tension... En allumant son cigare il marmonna tout en pompant :*

Grmbln moin y a d'elfes et plus les lieux sont sûrs.

Caeris sortait de l'arrière salle, elle ne pouvait qu'être impressionnée par la rapidité du jugement de l'elfe solitaire. Elle ne le connaissait pas, ne le regrettait donc pas, et ressentait juste l'équité du jugement rendu. Elle éprouvait tout de même une certaine mélancolie à l'idée de perdre un compagnon si tôt après son arrivée. Pour chasser cet accès de sentimentalisme elle chuchota les premiers principes du mercenaire qu'elle avait apprise par coeur il y a déjà bien longtemps, dans sa langue natale l'Arabique

- Dans une compagnie d'hommes d'armes la discipline est essentielle cela implique de perdre un compagnon de temps en temps. Il ne faut pas les haïr et vous pouvez les considérer comme des amis simplement ils ne s'intègreront jamais assez que pour ne pas menacer votre vie à chaque combat, et ce involontairement. Aussi vous leur rendez service en leur évitant d'être la cause de la mort d'une ami.

Elle avait cependant l'impression que le passage sur l'amitié et l'estime ne serait pas du style de l'elfe...

Urvan observa l'assemblée, il n'était pas étonné que le moral soit bas. Même si il n'aimait pas l'elfe il avait le mérite d'avoir été clair. Rendre sentence n'était pas une chose facile néanmoins il n'affichait ni abattement ni aucun regrets, il avait voté pour une exclusion et c'était acquitté de sa tache, il savait aussi qu'un jour l'elfe et lui règleraient leurs comptes, un seul en sortirait vivant.
Il respecta tout de même la demande d'Alana, mais au fond de lui la méfiance sommeillait, enterrer Korv aussi vite était une erreur. L'elfe ferait a nouveau parler de lui et Urvan ce jour là serait prêt a défendre sa confrérie dans les choix qu'elle avait fait. Seul ombre pour lui fut le départ si rapide de son frère Kendor... Et si il avait commis une erreur? Urvan chassa rapidement ces mauvaises pensées et retourna derrière son comptoir.

[edit Urvan] erata modifié, il ne fallait pas lire contre une exclusion mais pour une exclusion

Drugni arriva à son tour dans la salle principale de l'auberge et passa derrière le comptoir. Il vit les mines résignées des mercenaires, il entre aperçu brièvement Kendor quittant les lieux et soupira en secouant la tête. Puis il s'approcha d'Urvan lui donnant une tape sur l'épaule.

"Vieux frère ce n'est pas de gaîté de coeur qu'on a agit mais dis toi bien qu'il le fallait... Korvadiel n'obéissait pas aux même principes que les notres. Allé sers m'en une vieux brigand ça me détendra un peu..."

Thomrik suivait de peu Drugni et Urvan, son air était neutre au possible. Il avait perdu un frère d'arme mais il ne le connaissait que très peu. Les humains de la confrérie et Alana paraissait plus atteint bien que la plupart connaissait le banni encore moins que lui.

*Et puis c'est un Elfe..*

Il monta dans sa chambre récupérer son marteau puis redescendit s'asseoir à une table dans un coin de la taverne. En passant le jeune Nain commanda une bière à Tave. Une fois attablé et sa bière servie, le Martelier prit son arme dans les mains et le regarda.

*Faudrait que j'pense à te rajouter une ou deux runes un de ces quat', mon ami...*