[Archives] Au Squig Boiteux, la salle commune

A peine revenu de la salle des honneurs, Urvan bu rapidement un boc et soupira d'un air las.

"Aller... Au charbon fils de grungronhar..."

Se tournant vers la salle, il interpela Rikgor et Chatiment.

"Vous deux dans la salle des honneurs."

Arrivé dans la salle, Ragnvald se détendit et arbora un visage moins sombre.

"Comme je l'ai dit en bas... Tournée générale! A ma nouvelle vie! A la Confrérie des Mercenaires du Reikland!"

*Mordrep, assis a sa table habituelle regardais le fond vide de sa chope, puis gromellant dans sa barbe il redressa la tête et scruta la salle, tout le monde etait calme, les mouches s'entendaient presque voler... Cela ne pouvais PAS durer !
Le nain se crispa tout d'un coup comme pris d'une soudaine collique, puis il commença à antonner des houloulement la bouche en cul.*

- HooouuuuOOOoouuuuUUUoooOUuooOOuuu ...

*Sous le regard héberlué et incompréhensif de ses camarades le nain se crispa un peut plus pour rouler de grosse yeux exorbités vers eux.
Sa main droite se mis a descendre a hauteur de la hanche, le geste etait aussi crispé et tendineux que le nain, puis d'un coup il se relacha et arracha sa bourse en la claquant fortement sur la table.*

- Qu'il pousse cervelle aux orcs si un d'entre vous ne ce sera pas ammusé ce soir ! Grrrhahahaharrrr

*Suite a un rire bronchique le nain sauta d'un bond fort agile sur le tabouret pour en finir sur la table, il anonça offrir sa tournée puis se mis a danser, chantant vivement un air nain *

- (A la salle) Aller tout l'monde ! ( a Urvan) aller capt'ain' ! (A Drugni) Même toi patron!
Quand des nains dansent ensemble ils sont tous au même grade, et quand ils dansent sur les tables ils sont plus grand qu'les elfes ! Grrrahahaharrrr !

explosant de rire, Urvan montat sur la table en se joignant a son fidèle compagnon

Dwimbar avait voyagé longuement depuis Nuln vers Altdorf, il était épuisé. Tous ces déplacements en si peu de temps étaient très enrichissants mais il sentait qu'il fallait marquer une pause.
En cette fin d'après-midi, il avait prévu de retourner à la Taverne du Squig Boiteux. Peut-être y retrouverait-il le grand Dangorn de Castagne et Sigmaris qu'il avait croisés devant la taverne quelques mois plus tôt. Ceux-ci avaient été d'une grande courtoisie et pleins d'encouragements à l'égard de ses différents projets. Il y retrouverait peut-être Ragnvald Odinsson, son vieil ami, qui sait. C'est bel et bien lui qui l'avait poussé à venir côtoyer la confrérie, finalement.
Oh il ne lui fallait plus grand chose pour quitter Nuln de toutes façons et se rendre vers cette compagnie de mercenaires dont il avait entendu parler. L'ambiance des ateliers, les longues après-midi à former ces jeunes humains au dosage des poudres, les discussions au concile des maîtres-engingneurs de Nuln sur les réparations à réaliser sur telle ou telle portion de l'enceinte. Tout cela lui plaisait énormément, mais il savait qu'il ne pourrait rester en place longtemps, ces huit années avaient eu raison de sa patience. L'idée de faire partie d'une telle compagnie l'excitait au plus haut point. Découvrir de nouveaux horizons, oeuvrer pour des objectifs communs et travailler au sein d'une équipe soudée, se spécialiser au point d'être recherché à l'autre bout du Vieux Monde et apprendre de l'autre sans cesse, devenir mercenaire...
Les yeux plissés par la joie de ce dernier songe, il poussa la porte de la taverne. L'ambiance était d'ailleurs plutôt guillerette et joyeuse dans l'établissement. Deux de ses confrères nains semblaient chanter et danser ensemble près d'une table. L'un avait un cigare à la bouche et de longues tresses en guise de barbe, l'autre portait un grand tablier un peu défraichi.
Les deux avaient bonne carrure et s'empoignaient comme des frères.
De grands éclats de rires résonnaient dans la salle. Une bien belle soirée qui semblait débuter donc. Il déposa sa gibecière et son arquebuse contre la table et s'assit confortablement sur la chaise de façon à observer la scène. Tout en bourrant sa pipe avec du tabac de gentiane et d'épicelle, il regardait discrètement les autres personnes assises. Le visage de certains semblait comme fermé et concordait mal avec l'ambiance générale... comme une tension presque imperceptible. Il commanda un boc de bière au serveur, la mousse fraîche déferla comme un torrent dans sa gorge, ahhh, quel plaisir.
Il allongea les jambes et fit de nouveau signe au serveur :
- "Appelez-moi l'aubergiste, mon petit et resservez moi un de ces délicieux godets"...

Ragnvald avait voulu faire effet en surgissant dans la salle depuis les escaliers en criant à tous qu'il offrait une tournée!

"Comme je l'ai dit en bas... Tournée générale! A ma nouvelle vie! A la Confrérie des Mercenaires du Reikland!"

A peine avait il prononcé ces mots qu'il ne pu s'empêcher d'ouvrir deux grands yeux ronds lorsque son regard se posa sur Mordrep et Urvan, dansant comme deux gais lurons sur une table au beau milieu de la salle.

Puis son visage passa de l'expression de surprise à celle de joie lorsqu'il vit Dwimbar Kheledril, un confrère ingénieur qu'il connaissait depuis fort longtemps, occupé à commander à boire.

"Dwimbar! Camarade! Tu t'es donc enfin décidé à venir! Je viens à l'instant d'être officiellement recruté parmi les rangs de la Confrérie... Comment va, l'ami?"

Dwimbar posa son boc de bière rapidement et courut vers Ragnvald. Il lui donna l'accolade avec poigne et sincèrité. Leurs relations n'avaient pas toujours été au beau fixe dans le passé. Méfiance, jalousie et incompatibilité de caractère les entrainait souvent sur le terrain de la dispute, voire de franches engueulades résonnant dans les halls de la salle des bombardes. Dans les antres de la guilde des engingneurs de Karaz-a-Karak, la compétition entre jeunes barbes était rude au moment du passage au statut de maître. Si le chef d'oeuvre de Ragnvald avait été accepté et applaudi par les maîtres du Haut-Conseil des Engingneurs, il n'en avait pas été de même pour Dwimbar. Son projet de tourelle d'artillerie amovible avait été jugée trop innovante et en désaccord avec les principes de la guilde.
Exclu de la citadelle royale pour une durée de 30 ans, il était devenu capon, à son grand désarroi. Quelques décennies plus tard, Ragnvald avait su lui tendre la main en lui proposant d'intégrer la guilde des Engingneurs de Nuln (dont il était membre). Les deux nains avaient beaucoup changé depuis et l'un comme l'autre se respectaient énormément pour leurs parcours respectifs.
Ce fiéffé bougre était mercenaire de la confrérie, avant lui, une fois de plus....
- " Bonjour Ragnvald, je vais très bien merci..." dit-il froidement.
Dwimbar marqua un silence et fit un pas en arrière. Il pesa ses mots et prononça une phrase en khazalide. Celle du Grand Engingneur Uzul GrandMarteau (celui qui avait nommé Ragnvald au rang de maître et destitué Dwimbar :
- "Je ...suis - vraiment ...fier de TOI...Ragnvald..." vociféra Dwimbar.
Les deux nains riaient à en perdre le souffle, d'un rire franc et caverneux. Leurs yeux s'embuaient de larmes de joie, Ragnvald ne pouvait s'empêcher de rire et Dwimbar faisait les gros yeux et parlait avec la bouche de travers comme pour imiter le grand Uzul...
Dwimbar reprit plus sérieusement :
- "Alors, Odinsonn le Vaillant, Comment te sens tu" ?

"Huhuhu... Jolie imitation du vénérable Uzul, Dwimbar mon ami...
Par mes engrenages, je vais bien! Oui, bien! Je suis heureux d'avoir pu intégrer les rangs de la Confrérie.
Pour sûr, je ne me lasse pas du chant de la vapeur et l'ambiance des ateliers impériaux à Nuln est appréciable. Mais j'ai envie de voir du pays tout en partant à l'aventure , et les Mercenaires me permettent de le faire, tout en gagnant de l'or.

Que demander de mieux! Haha!

Puis je suis sûr que j'aurais l'opportunité d'enfin tester certaines inventions sur des cibles ... vivantes au cours de nos missions! En espérant que celles-ci ne requièrent pas trop souvent l'usage de la discrétion, car ce n'est ni le point fort de mes créations, ni le mien.

Tu n'es pas venu ici pour prendre de mes nouvelles, n'est-ce pas? Enfin, pas seulement... Ton but est bien de proposer tes services à la Confrérie n'est-ce pas?"

Ragnvald repensa à l'ancienne rivalité qui les opposait, lui et Dwimbar, dans leur jeunesse... Un avenir commun dans les rangs des Mercenaires les amènerait peut-être à nouveau sur le chemin de la compétition, mais cette fois-ci, de manière amicale. Oui, cela pourrait être à la fois amusant et instructif.

Ragnvald espérait voir bientôt ce cher Dwimbar à ses côtés dans l'une ou l'autre mission qui leur serait confié ; l'occasion de vivre ensemble des aventures avait quelque chose de franchement excitant. Le vieil Engingneur avait vraiment hâte.

Poussant la porte d'un geste sûr, une silhouaite, encapée, de haute stature fit son apparition. L'homme abaissât sa capuche et révélant ainsi son visage: marqué par les affres d'un long voyage, la finesse de ses traits n'en était pas moins visible. Il scrutat la pièce de ses yeux azure, cherchant une âme a qui parler en ces heures matinales.
Son regard se posa d'abord sur une table à laquelle étaient effondrés deux nains : encor à demi enlacés, tenant toujours à la main leurs godets renversés. L'un d'eux émit un ronflement sonore à faire palire de jalousie un troll des collines. Charmant...

*La nuit a du être bien longue pour ces deux là...* se prit à penser Fandril.

S'aventurant plus en avant dans la pièce, le nouvel arrivant se dirigea vers le comptoir où, après avoir veinement essayé d'obtenir quelque nectare elfique dont il était si friant, il se résignât à prendre une pinte du brevage local.
Se trouvant une place à une table proche, il se mit à siroter sa.. "boisson" en contemplant le spéctacle des deux nains.. gorgée après gorgée, son ésprit se perdit.. revenu loin dans le passé, quelque part en Ulthuan.

L’elfe visa soigneusement, guettant le moment propice pour faire feu… Maintenant !
D’un lancer adroit elle expédia la boulette de pain directement dans la bouche de sa cible : un nain en train de ronfler et complètement ivre.
Le ronflement se muât en une petite toux lorsque le dormeur fut contraint d’avaler le projectile.
Se détournant Alana s’efforça d’afficher un air dégagé tout en sifflotant.
C’est alors qu’elle vit le nouveau venu. Un frisson secoua la guerrière fantôme à la vue de l‘inconnu et sa peau pourtant déjà très pâle blêmit encore plus.
Inconsciemment l’une de ses mains alla se crisper sur la garde de son épée alors qu’elle dévisager l’Asur.
Se forçant au calme Alana lâcha son arme puis rabattit son capuchon, masquant ainsi ses traits.

Il est rare de voir des Hauts Elfes fréquenter de tels lieux… Commença la mercenaire d’une voix glaciale. Qu’est ce qui vous amène par ici ?

Tiré de sa torpeur rêveuse par la douce voix, Fandril se redressa tout en plissant les yeux, essayant de percer les tenèbres dans lesquelles le visage de la jeune femme était plongé. Ne sachant que penser de cette apparition, Fandril se resaisit pourtant et après un instant de silence...

-"N'ayez crainte, madame, et que ma lame ne vous effrait point, mes intentions ne sont guère belliqueuses..." La garde ornée d'une épée, dépassait en effet d'au dessus de l'épaule gauche de Fandril. "Je me nomme Fandril Tidùviel. Guerrier errant, de mon état."

-"A qui ai-je l'honneur?" renchérit-il, ses lèvres se fendant en un léger sourir alors qu'il poussait du bout du pied la chaise se trouvant en vis à vis de lui, insitant d'un geste de la main son interlocutrice à prendre place.

"Alana. Recrue mercenaire. Quand a ta lame je doute qu'elle l'effraie vraiment et les intentions belliqueuses se solde en général par une rossée. Bienvenue brave Elfe"

Le nain qui faisait face a Fandril l'observait d'un air inquisiteur de son oeil rescapé, l'autre, centre d'une large cicatrice affichait une blancheur laiteuse. se détournant il aboya sur la jeune elfe.

"Alana! Laisse Mordrep cuver tranquillement j'te prie grmlbnmlnbmnl"

Ce retournant il inclina la tête devant l'elfe et continua a frotter son comptoir en marmonnant une litanie parlant de jeune d'aujourd'hui qui respectaient plus grand chose de nos jours.

Sursautant aux paroles d’Urvan l’elfe balaya d’un revers de main la provision de projectiles en tout genre qu’elle avait amassé sur sa table.

Vous n’avez toujours pas répondu à ma question, continua la guerrière fantôme tout en feignant de ne pas avoir vue l’invitation de Fandril.
Qu’êtes vous venu chercher ici ?

Fandril, tournant la tête vers le tavernier: -"Hola Maitre nain , loin de moi l'idée de causer des ennuis!" et d'un geste vif et harmonieux, Fandril tira sur le pommeau de son épée. L'elfe brandissait a présent devant lui sa lame.. ou plus exactement ses restes ! "Et je suis d'accord avec vous, cette épée n'effraierait même plus l'aggressive donzelle que voici!" Une expression triste, fugace, traversa le visage de l'elfe alors qu'il passait ses doigts le long du fil brisé de l'épée.

-"Après avoir vue cette lame, vous comprendrez aisement que je cherche un .."bon" forgeron.. les grands maîtres elfes me manquent déjà..." puis après une courte pause "une arme me parait de rigueur lorsqu'on s'appraite à proposer ses services à une troupe de mercenaires." renchérit-il, se tournant vers l'elfe toujours debout, un franc sourire étirant ses traits.

Ceci dit, Fandril vida sa chope d'une dernière longue gorgée avant de s'adosser confortablement dans sa chaise tout en détaillant attentivement la jeune elfe.

Urvan rejoignit l'elfe, d'un geste tranquille il lui prit son arme des mains et observa d'un oeil connaisseur la lame
"Ma foi un bel ouvrage, nos jeunes forgerons n'auraient pas fais mieux. Même si présenter une épée n'aurait pas été intelligent."
Souriant le vieux fit teinter l'acier d'une pichenette et sembla écouter le son du métal
"Une chance pour vous l'acier ne semble pas avoir été déchiré dans la longueur... Je ne vous demanderais pas ce qui a brisé une arme de cette qualité, mais je pense que ce ne doit pas être n'importe quoi."
Urvan plissa l'oeil et observa le fil de la lame
"Aucune entaille, juste un fils correct... Laissez moi ce jouet quatre jours, notre Padré s'occupera de votre lame le temps de votre séjour."

Caeris descendait les escaliers menant au rez-de-chaussé, les yeux encore bouffis de sommeil, ses habits de cuir brun et de toile rapiécés et mal ajustés. La taverne était calme et seuls quelques voix troublaient le silence...silence découpé périodiquement par un ronflement lointain mais puissant. Elle avait beau s'être tournée et retournée dans son lit, plus moyen de retrouver le sommeil. Il semblait s'être échappé comme quelque grain de sable au travers d'un tamis. Elle poussa la porte en baillant pour découvrir un inconnu en discussion avec Urvan et...Alana? Caeris ne reconnut la mercenaire que grâce à ses habits, que faisait-elle donc à se cacher en plein milieu du refuge de la compagnie? Elle s'approcha du groupe, dévisageant l'elfe inconnu tout en s'efforçant de remettre un petit peu d'ordre dans ses longs cheveux poivre et sel. Ce ne fût qu'arrivée à quelque mètres du groupe qu'elle remarqua la lame ébréchée que tenait Urvan. Elle adressa un sourire à l'inconnu et se gratta la cicatrice qui lui traversait la joue gauche en déclarant:

- 'core un briseur de métal à c'que j'vois! Si c'pour la faire réparer...z'inquiétez pas, les forg'rons d'la compagnie ont l'habitude.

Elle adressa un clin d'oeil à Alana puis partit d'un rire rauque avant de reprendre

- Mais j'oublie d'vous souhaiter une bonne journée dans not' grande vile d'Altdorf !

-"Hehe merci pour l'accueil jeune damoiselle! Votre proposition est fort alléchante mâitre nain, mais à l'heure actuelle mes poches sont vides! Quant à ce qui a brisé cette lame... enfin disons que les humeurs de mon maître sont bien aussi détéstables que celles des nains!" un frisson parcouru l'échine de Fandril alors qu'il sembla un instant replonger dans de lointaine pensées.. "Il me reste juste assez d'or pour vous payer un godet, amis! Si l'envie vous dit de vous joindre a moi, bien entendu." ajouta-t-il en addressant un clin d'oeil malicieu à la jeune elfe.

Drugni était au comptoir plongé dans ses pensées quand la porte grinça à nouveau. Il glissa un regard au nouveau venu sans y prêter de réelle attention. Puis il entendit ce dernier parler d'une lame brisée.

"Je crois pouvoir vous prêter main forte pour reforger cette lame..." Dit-il toujours le dos tourné au nouveau venu. Il quitta son tabouret et se présenta à lui. "Je suis Drugnalf Morgrimsson Skani, capitaine des Mercenaires du Reikland, mais vous pouvez m'appeler Drugni. Je pense pouvoir remettre cette épée en l'état, j'étais autrefois un artisan forgeron, avant de troquer mon tablier pour une tenue plus propice à mes nouvelles obligations."

Il saisit sa chope toujours sur le comptoir et la vida d'une seule traite, puis s'essuya la barbe d'une revers de sa manche.

"Si vous me faisiez voir votre épée."

"Un honneur de vous rencontrer, Drugnalf! Allez y, jetez un coup d'oeil : cette grande épée de cérémonie sort directement des enclumes de la forge de Vaul... et fut brisé en Saphery juste avant mon départ. Une bien triste preuve de plus du détour que j'ai pris dans ma quête vers la sagesse." d'une voix éteinte, il ajouta "enfin si le coeur et le marteau vous en disent, je laisse cette épée a vos bon soins.. malheureusement je ne serais pas en mesure immediate d'honnorer ma dète." Ouvrant son sac, l'elfe sortie la deuxieme partie de la lame et la posa sur la table.. le vif-acier étincela alors d'un reflet bleu sous l'effet de la lumière ambiante.

A l’évocation de ce maître la guerrière fantôme se crispa avant de reculer de quelques pas afin de regagner les ombres rassurantes de la taverne.
Elle y resta quelques instants, semblant hésiter, puis en sortis pour aller s’asseoir sur la chaise que lui avait proposé Fandril.

La forge de Vaul… vous êtes donc… un prince. Lâcha l'elfe dans un murmure.

Urvan donna le morceau d'épée a Drugni
"Tiens frère."
Reportant son attention sur Alana, il observa le haut elfe
"Un prince? Intéressant. Bien, c'est pas que j'ai que ça a faire, mais j'ai une taverne a faire tourner moi."
Sans plus de cérémonie Urvan retourna derrière son comptoir.

-"Un mercenaire, postulant pour entrer aux ordres d'un.. nain et bouvant un brevage grossier me semble une déscription bien plus appropriée. Votre maître a-t-il été si dur avec vous que la simple évocation de celui d'un autre vous donne des frissons, alana?" dit-il d'un air neutre.

Drugni se saisit du morceau d'épée et le scruta d'un oeil aguerri. La lame était d'une qualité digne des meilleurs artisans nains, le tranchant était d'une telle finesse et l'épée d'une telle légerté. Bien des nains seraient envieux de connaître le secret du vif argent.

"Voilà un travail digne d'éloge. C'est un chef d'oeuvre mon ami et je serais plus qu'honoré de travailler cette lame sans que ça ne vous coûte la moindre pièce d'or. Briser une telle lame est un sacrilège..." Dit il en continuant de parcourir l'épée sous ses moindres détails.